Test - Teslagrad

«Je suis sûre que ça va coller entre nous !» , - 1 réaction(s)

Teslagrad, on ne choisit pas d’y jouer pour son genre : il faut avouer que le puzzle/plateformer en 2D, on en mange tous les matins, d’autant plus dans les indés. C’est pour les graphismes que l’on s’attarde sur ce jeu. Ce petit bijou norvégien made in Rain Games débarque sur Steam en 2013 et se paye également le luxe de sortir sur PS3 et sur la Wii U l’année suivante. Je me lance donc la fleur au fusil et manette en main dans un jeu que j’avais convoité jadis et qui, au cours des heures…hum hum…voire des minutes, m’a presque incitée à me mettre au yoga.

Allons-y à contre-courant

Attendez-vous à ce qu’on vous fasse une scène !

Teslagrad, c’est un pays imaginaire gouverné par un roi bon et juste. Assailli par des peuples rivaux, le souverain opte pour la magie teslamancienne et finit malheureusement par céder à l’appel du pouvoir en décidant de conquérir à son tour les royaumes voisins. Mais tout ceci n’est pas du goût des magiciens. Tous refusent de participer aux massacres, ce qui a pour conséquence l’échec cuisant du roi. Par rancune et vengeance, il fait pourchasser et tuer tous les teslamanciens, ce qui inclut le papounet de notre jeune héros. Des années plus tard, notre petit bout de chou devenu grand (mais pas trop), se retrouve par la force des choses dans la tour Tesla qui va lui dévoiler bien des secrets. Tout va pour le mieux lorsque l’on commence le jeu. Des dessins d’un détail à couper le souffle à la sauce steampunk en passant par des couleurs sublimes, Teslagrad offre au joueur un design digne des plus grands. Intelligemment, le développeur norvégien sait où il met les pieds sans faire de fioritures.

D’ailleurs, pas de voix off que l’on n’écoute qu’à moitié ou de cinématiques à rallonge durant lesquelles on se demande quoi faire de ses dix doigts. Rien du tout. Juste des scènes de théâtre et 36 parchemins à trouver pour découvrir l’histoire de Teslagrad. Cette mise en scène toute en simplicité décuple l’attention du joueur et lui permet de s’imprégner complètement de l’ambiance.

Y’a de l’électricité dans l’air

Teslagrad, comme vous l’avez sûrement compris (allez, je vous aide : il y a un indice dans le nom du jeu), se base sur le contrôle des champs magnétiques. Le gameplay repose donc sur le principe des deux charges similaires qui s’opposent et des deux charges opposées qui s’attirent. Voilà, c’est parti. C’est un jeu qui peut être terminé en une huitaine d’heures (voire plus si vous vous mettez en chasse de la totalité des parchemins et/ou si comme moi, la coordination cerveau/main n’est pas vraiment ce qui vous fait sortir du lot en société).

Et pour ceux qui, comme bibi, ont une patience très limitée, préparez-vous physiquement et psychologiquement à passer des moments très douloureux.

Les boss auront toujours un œil sur vous !

Autant certains passages sont d’une facilité déconcertante, autant d’autres mettront vos nerfs à rude épreuve. Je m’explique : lorsque vous commencez un jeu, la logique voudrait que sa difficulté aille crescendo. Je vous l’accorde, ça arrive dans beaucoup de jeux, même les meilleurs, que vous mettiez 3 plombes à killer 2 bêbêtes et que vous réussissiez à passer un boss les doigts dans le nez. Mais là, je parle de vraie frustration. Tout au long de votre petite grimpette dans la tour Tesla, vous ne savez jamais à quoi vous attendre niveau difficulté. En revanche, vous savez à quoi vous attendre niveau checkpoint, puisque, quoi qu’il arrive, vous revenez automatiquement au point de départ de la zone. Notre teslamancien en herbe n’ayant qu’un unique point de vie, aucune erreur n’est autorisée. Si cette particularité est déjà exaspérante dans les salles, elle l’est d’autant plus lorsque vous tombez sur un boss. Votre victoire ne tient qu’à votre mémoire et votre dextérité puisque les gros méchants tentent de vous exterminer en utilisant toujours les mêmes phases. Cela dit, malgré la prévisibilité des boss, il vous faudra un bon nombre d’échecs pour les découvrir et les maîtriser.

Les plus persévérants y verront un challenge supplémentaire, donnant ainsi davantage de dynamisme. Et je dois avouer que, malgré mon manque incontesté de patience, je n’ai pas pu m’empêcher de m’acharner sur certains niveaux alors qu’en temps normal, j’aurais laissé tomber depuis un moment. L’ambiance et la beauté du jeu ont sûrement dû peser dans la balance.

Bilan

On a aimé :
  • Les graphismes époustouflants
  • L’absence totale de paroles
  • La diversité des niveaux
On n’a pas aimé :
  • Le « Die & Retry » un peu trop punitif
  • Certains déplacements complexes
Oh la belle bleue ! Oh, la belle rouge !

Teslagrad, c’est un jeu qui sort du lot de par sa simplicité et sa beauté. Avec des graphismes faits main ressemblants aux dessins animés de notre enfance, ce demi-frère de The Swapper (Dieu seul sait comme les impatients me comprendront) réussit habilement à faire oublier ses légers défauts pour ne laisser que de bonnes impressions. L’envie de Rain Games de faire beau et bien se ressent dès le début et pousse le joueur, comme par magie, à aller toujours plus loin malgré la frustration de certains niveaux. Un jeu bourré à craquer de charme et sans nul doute électrisant !

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Teslagrad

PEGI 7

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Square Enix

Développeur : Rain Games

Date de sortie : 13/12/2013

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

Olve360

02 nov 2016 @ 13:26

Un très bon jeu ce Teslagrad, j’ai beaucoup aimé aussi ;) Certains passages assez durs c’est clair mais il est très agréable à jouer.