Le FPS est un genre bien saturé de nos jours. Il n’est donc pas aisé de faire sa place dans ce royaume où Call of Duty et Battlefield mangent le gâteau tout entier. Malgré tout, certains titres se lancent avec un petit plus qui donne au jeu sa marque, sa différence et permettant, peut-être, de se démarquer et de se vendre par camions entiers. Tower of Gun que nous allons tester aujourd’hui, propose justement cette différence pour tenter de rivaliser avec les grands. Ça tombe bien, sinon cette intro n’aurait eu aucun sens !
Ratatatata !
Tower of Guns est un FPS on ne peut plus banal aux premiers abords. On avance et on tire, on avance ou on tire, ou encore on tire tout en avançant. La subtilité n’est absolument pas au rendez-vous, puisque votre objectif ne sera rien d’autre que d’atteindre le sommet de la Tower of Guns - la Tour des Flingues-, le plus vite possible. Le danger s’y manifeste essentiellement sous la forme de tourelles qui n’hésiteront pas à tirer jusqu’à plus soif bombes, boulets, missiles, lasers et autres munitions plus ou moins variées. Il vous faudra donc détruire et/ou esquiver ces engins afin de vous frayer un chemin jusqu’à la pièce suivante. L’originalité du titre venant du fait qu’il n’y a pas d’histoire, ni même de réelle progression. En effet, le titre se présente sous la forme de runs : vous commencez à grimper les étages de la tour jusqu’à votre mort, puis vous recommencez du début, jusqu’à peut-être atteindre le sommet salvateur, chaque run étant indépendant l’un de l’autre.
Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, puisque certaines données sont enregistrées afin de pouvoir, à la longue, débloquer des armes plus ou moins efficaces et obtenir des avantages pour les runs suivants. Mais le gros point où le jeu se démarque pour éviter la lassitude de monter encore et encore ces étages, c’est que les pièces sont placées aléatoirement. Il sera étonnant de trouver deux fois la même pièce lors d’un même run, surtout que ces pièces sont classées par étage, empêchant de retrouver des éléments du premier, au cinquième. Ces étages plus ou moins thématisés, commencent par une zone sécurisée et se terminent par un boss, généralement peu redoutable, mais choisi au hasard parmi les différents boss du jeu.
Rayon Ramollo
Mais voilà, malgré tout ce phénomène aléatoire et hasardeux, le jeu finit tout de même par lasser rapidement. La bande sonore relativement limitée et les environnements trop claustrophobiques et pas très riches n’aidant en rien à retarder cet effet. Pire encore, les pièces aléatoires pourront malgré tout revenir rapidement d’un run à l’autre, donnant l’impression d’avoir tout juste fait ce passage quelques minutes plus tôt. Même s’il différera quand même sensiblement dans le type et le positionnement des tourelles et des assaillants mécaniques. Cette ambiance austère et finalement répétitive n’est pas aidée par l’humour textuel tenté dans le jeu. Vous aurez généralement au début de chaque étage, puis de temps en temps, un texte introductif d’une histoire qui n’a que peu d’intérêt, ni même d’impact sur le jeu si ce n’est de faire sourire. Mission Failed.
Le jeu offre bien deux variantes du mode normal avec le Dice mode -où dans chaque pièce, vous serez soumis à un handicap différent-, ainsi que le mode Infini, qui comme son nom l’indique, vous fera grimper dans une tour sans fin. C’est d’ailleurs ce mode qui permettra d’exhiber son niveau de jeu, via un tableau des scores on ne peut plus classique. En dehors de cela, le jeu ne propose rien d’autre : pas de mode multijoueurs, pas de réelle variété, pas de vraie progression de personnage d’un run à l’autre, etc. En bref, rien qui pourrait attirer le grand public, pour au final un jeu de niche pas forcément inintéressant mais qui n’a pas assez de choses pour lui qui encouragerait à jouer sur le long terme. Car une fois la douzaine d’armes débloquées et la quinzaine d’avantages accessibles, refaire des runs dans la tour sera bien peu motivant…