Dans la vie, il y a des jeux d’action, des jeux de rôle, des jeux de baston, des jeux de stratégie, des jeux de gestion, les jeux de plateformes, et bien d’autres genres. Et à coté de cela, il y a les jeux qu’on ne sait carrément pas où placer tant ils remplissent plusieurs cases, ou tant ils se révèlent trompeurs. Bravo ! Vous avez deviné ! On va parler d’un de ces jeux-là ! C’est sur Xbox One que ça se passe, c’est Team17 qui nous propose cela, et le petit nom de LA Cops viendra alors titiller vos tympans.
C’est afro !
LA Cops est un jeu bien embêtant à placer dans une case, puisque le jeu a été développé dans une orientation un peu fourre tout, sans même aller jusqu’au bout de chacune de ses idées. Ainsi, on contrôle deux policiers parmi six dans un titre dans lequel on doit éliminer la vile racaille de Los Angeles. Le truc, c’est que votre boul… pardon, équipier, ne réagira que pour tirer si et uniquement si un ennemi entre dans son champ de vision, et rien d’autre. On peut cependant alterner à volonté entre chacun des deux partenaires pour couvrir les pièces le plus efficacement possible et tenter quelques stratégies rudimentaires en jouant sur le système de couverture du partenaire. Vous aurez cependant besoin d’énormément de chance de votre côté, le jeu n’étant pas vraiment tolérant aux erreurs. Tout ceci aurait pu être une réussite si l’IA alliée n’était pas aussi bête pour un jeu qui se veut orienté action. Votre équipier ne bougera jamais de lui même, et lui indiquer sa destination lui fera souvent emprunter des chemins mortels au lieu d’arpenter les passages préalablement sécurisés dans des niveaux vraiment peu adaptés pour la subtilité.
D’autant plus que la visée (via le joystick droit. Les déplacements se font avec le gauche) n’est absolument pas précise pour un sou et vous fera gaspiller vos trop précieuses munitions. Pour un jeu d’action, cela la fout mal de n’arriver à toucher ses adversaires que grâce au système de lock qui se déclenche en appuyant sur X. Et encore… le jeu ne réagit pas toujours et pas forcément sur l’ennemi souhaité. Mais la liste des tares conceptuelles et techniques ne se limite pas à cela, puisque l’IA adverse est relativement retord et anormalement forte. Par anormalement forte, j’entends les ennemis qui vous voient dans leur dos, ou encore ceux qui fonceront sur vous sans même connaître votre position. Par retord, il faut comprendre qu’un coup vous tuera dans 95% des cas, même après avoir boosté votre barre de vie à fond grâce aux points d’expérience gagnés à la fin de chacune des 8 missions. Ces dernières seront d’ailleurs rejouables avec les quelques missions annexes à volonté pour améliorer votre score pour les classements et engranger encore plus de points d’expérience.
Identity Crisis
Malgré une liste de défauts conceptuels assez impressionnante et un survol total des idées pas forcément mauvais sur le papier, mais appliqué de manière bancale dans le jeu, LA Cops possède un certain charme. Et ce charme vient de son ambiance très funky et rock, tel qu’on pouvait l’expérimenter dans les séries et films policiers des années 70/80. Le design n’est d’ailleurs pas en reste, car même s’il est très épuré et coloré, il a cette patte qui fait qu’on le reconnaît immédiatement. Le jeu en lui-même, après de longues crises de rages devant une difficulté trop artificielle basée sur les défauts précédemment expliqués et pas assez basée sur le challenge ou la durée (les niveaux sont très courts et peu nombreux), commence doucement à charmer le joueur.
Cela ne sera cependant pas suffisant pour rendre le titre incontournable. Surtout que techniquement, comme conceptuellement, c’est typiquement le jeu qui a sa place sur mobile à 2 ou 3 €. Mais à 15 € sur une console de salon comme la Xbox One qui -heureusement- fera tourner sans problème le jeu, la question de l’achat peut difficilement trouver une réponse affirmative tant le titre ne va pas au delà de son idée de base qu’il ne prend même pas la peine de développer complètement. Surtout que l’absence d’un mode 2 joueurs aurait évité un sacré paquet de problèmes aussi bien ludiques que conceptuels, et finalement apporter la touche de subtilité et de fun addictif que le jeu cherchait tant à apporter…