Test - REVEIL - Un point’n flippe ?

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Suite à leur belle impression l’an dernier avec un trailer aussi mystérieux que glauque, les studios allemands PixelSplit Games nous offrent une nouvelle licence qui diffère totalement de ce qu’ils avaient l’habitude de nous proposer. Après “Indoorlands” et “Deadly Days”, c’est “REVEIL” qui débarque sur nos plates-formes.

Lendemain difficile ?

Un air de déjà vu ?

REVEIL est un psycho-thriller narratif à la première personne nous plongeant dans le récit d’un père de famille à la recherche de sa femme Martha et sa fille Dorie. À notre réveil, toutes deux semblent avoir disparu. Notre protagoniste, désorienté, ouvre les yeux alors qu’il est enfermé dans la chambre de sa propre maison. À la recherche de réponses, nous explorons notre environnement et des fragments de souvenirs. Au cours de notre voyage, nous sommes confrontés à plusieurs reprises à des tâches énigmatiques, animés par le désir de découvrir ce qu’il se passe. Les premières minutes de jeu permettent de prendre aisément le jeu en main et nous font découvrir les principales mécaniques : l’observation et la résolution d’énigmes.

À la façon d’un “Resident Evil”, certaines de ces dernières nécessitent de trouver des objets à combiner avec d’autres. De la boîte à musique au casse-tête cubique en passant par les nombres cisterciens, la plupart des énigmes auxquelles nous sommes confrontés sont adaptées à tout profil de joueur avec un niveau de difficulté cohérent avec l’ambiance générale du titre. Cependant, pour les moins patients d’entre vous, n’attendez aucune aide in-game car il n’existe pas de système d’indice. Pas d’inventaire non plus, uniquement de l’interaction contextuelle de mouvement et de visée via les joysticks.

Un jeu d’enfant !

Doté de cinq chapitres avec des univers et une direction artistique sensiblement différents, “REVEIL” nous propose une atmosphère schizophrénique, parfois à la limite de l’horreur. Dans certains passages, la frontière entre réalité et illusion s’estompe, rappelant certaines cut-scenes de l’excellent “The Evil Within”. Qu’il s’agisse d’un cirque, d’une forêt hantée ou d’un train en marche, il y a toute une série de décors uniques à découvrir et chacun d’entre eux apporte ses propres terreurs à affronter, généralement sous la forme de versions monstrueuses de personnes de notre vie.

Papa, raconte-moi une histoire

Je comprends les maux de tête...

Une histoire, pleine de rebondissements certes, mais assez courte. En effet, même en prenant le temps de fouiller les décors dans leur moindre recoin, il ne nous a pas fallu plus de quatre heures pour venir à bout de cette expérience. De plus, l’essentiel des collectibles n’apportent rien au titre et nous ne nous sommes malheureusement pas sentis récompensés par leur collecte. Malgré l’originalité du récit et une immersion réussie, le jeu présente quelques défauts. Les problèmes de synchronisation de la narration nuisent au rythme général, en plus des scènes d’horreur inégales dans leur nombre et leur réalisation.

Toutefois, même si mal répartis tout au long de l’aventure, ces brefs passages ont su faire naître une réelle pression angoissante, digne des meilleurs titres de la scène indépendante. Un réel effort a été porté sur le design sonore, sa complémentarité avec les jeux de lumière et les différents screamers rendant l’immersion parfois troublante. Un chapitre en particulier nous a fait penser à un mélange entre “Slender Man” et “Blair Witch Project”, dans lequel le moindre faux pas pouvait coûter très cher. Lampe torche à la main, dans le noir le plus complet, discrétion et rapidité sont de mise.

Chambre avec vue sur cour

Point particulier, nous avons perdu notre progression sur deux de nos sessions de jeu sans raison apparente. “REVEIL” ne bénéficiant pas d’une rejouabilité élevée, la saveur du début de jeu et l’immersion pour la suite ont été franchement impactées par ces remises à zéro. Nous espérons que de futures mises à jour ne viendront pas gâcher votre expérience, afin de ne pas avoir à terminer le jeu d’une seule traite.

Testé sur Xbox Series X et Series S

Bilan

On a aimé :
  • Le récit original
  • L’ ambiance digne de grands triple A
  • La direction artistique …
On n’a pas aimé :
  • ... qui peine parfois à se renouveler
  • L’aventure assez courte
  • Les passages horrifiques trop inégaux
Une jolie surprise

PixelSplit Games nous délivre un titre réussi à l’ambiance cauchemardesque, avec quelques défauts inhérents à la scène indépendante. Nous avons quand même pu profiter d’un storytelling insolite et d’énigmes bien travaillées. Une belle histoire à vivre malgré des problèmes de rythme récurrents. Le genre de l’horreur restant très subjectif et parfois difficile à cerner, c’est la raison pour laquelle nous conseillons ce titre à tout ceux qui auraient été intrigués par le trailer.

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REVEIL

Genre : Survival Action

Editeur : Daedalic Entertainment

Développeur : Pixelsplit

Date de sortie : 06/03/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows