Test - Aliens : Dark Descent - La descente aux enfers

«Des xénomorphes, du stress et de la gestion» , - 0 réaction(s)

Développé par le studio français Tindalos Interactive et publié par Focus Entertainment, Aliens : Dark Descent est sorti le 20 juin. Nous avions hâte de pouvoir tester ce nouveau jeu dans l’univers sombre et angoissant des xénomorphes. L’attente en valait-elle la peine ? Est-ce que nous arriverons à nous accrocher autant que le facehugger à son hôte ? Toutes les réponses maintenant !

Les ennuis ne font que commencer

Dès l’arrivée sur l’écran titre de Aliens : Dark Descent, Tindalos Interactive nous plonge dans l’ambiance. La musique typique des films ainsi que des images tournant en boucle autour d’un xénomorphe nous sautent aux yeux (et aux oreilles). L’écran du menu principal étant des plus sobres, ayant le choix d’une Nouvelle partie, Options et Crédits, nous choisissons directement de lancer le jeu.

Celui-ci propose plusieurs difficultés : Histoire, Intermédiaire, Difficile, Cauchemar et Personnalisé. Afin de rehausser grandement la difficulté, nous pouvons même ajuster le système de sauvegarde. Le premier, Permissif, enregistre très régulièrement notre progression, alors que pour le second, « Personne ne les entendra crier », seules deux sauvegardes automatiques sont effectuées par mission.

Avant même de commencer, un encadré nous saute aux yeux. Celui-ci nous informe que Aliens : Dark Descent est un jeu difficile aux mécaniques uniques et qu’il serait bienvenu, voire impératif, de prendre le temps de bien lire les didacticiels. Nous voilà prévenus ! Nous commençons l’histoire avec une cinématique accompagnée de la bande sonore des films Aliens. Une caisse appartenant à Weyland-Yutani Corp, est livrée sur le quai de chargement de la station Pioneer, en orbite autour d’une lune minière nommée Lethe. Alors que L’USS Otago s’apprête à s’amarrer à la station, nous apprenons qu’un énorme cyclone coupe la liaison entre le Pioneer et la lune. Évidemment, les choses s’enveniment lorsqu’une personne mal intentionnée assomme l’employé chargé de réceptionner les caisses et en ouvre une illégalement. Vous l’aurez bien compris, son contenu est grand, noir brillant, bave et aime particulièrement les humains comme petit dejeuner. C’est alors que nous rencontrons l’administratrice adjointe Maeko Hayes, souhaitant faire un rapport sur une anomalie du chargement à l’administrateur en chef Hal MacDonald. Bien entendu, celle-ci se fait gentiment envoyer sur les roses. C’est ici que nous commençons le didacticiel en prenant le contrôle de Hayes, qui ne compte pas en rester là.

Lors de l’assimilation des bases, pendant notre prise en main, elle découvre, pendant son parcours vers les docks de chargement, les petites “miettes” laissées par le xénomorphe, en l’occurrence les restes de l’équipage. Hayes se voit alors dans l’obligation d’activer le protocole de destruction d’urgence, incluant le cargo Bentonville, la station Pioneer et l’USS Otago.

Heureusement pour elle, une escouade de Marines, dépêchée par le USS Otago, arrive pour prêter main forte à l’administratrice adjointe, afin d’échapper aux griffes de son prédateur. Le protocole ne pouvant être désamorcé, le groupe de survivants s’échappe en navette de sauvetage en suivant le vaisseau des Marines, sévèrement touché par une salve de missiles. C’est alors que les vrais défis commencent pour Hayes, le sergent Jonas Harper et tous les rescapés.

De la gestion à tous les étages

Aliens : Dark Descent est un jeu solo, en 3D isométrique pour les intimes, se déroulant en temps réel, contrairement à un XCOM qui se joue au tour par tour. Il nous est quand même possible de ralentir le temps de 70% en pressant la touche du menu des compétences, permettant d’utiliser des actions bien spécifiques contre des points de commandement, se rechargeant avec le temps. Autre fait très intéressant, choisi par le studio Tindalos Interactive, l’équipe de quatre personnages que nous contrôlons est considérée comme un seul et unique groupe. Chaque fois que nous rencontrons un ou des ennemis, entreprenons une action ou validons un objectif, c’est le jeu qui choisit automatiquement le bon personnage pour effectuer l’interaction correspondante à ses capacités.

En plus d’être un jeu de combat et d’infiltration, le studio parisien a inclus un système de gestion pendant et en dehors des missions, pour le moins complet. En effet, pendant les missions, en plus de prêter attention à la vie et aux provisions de notre escouade, il nous faut gérer le stress des soldats qui la constituent. Différents facteurs d’angoisse ou de choc peuvent survenir (nombre d’ennemis, blessures, traumatismes) et influent grandement sur les capacités des Marines. Heureusement, il est possible de se reposer en condamnant des pièces, de se soigner à l’aide d’un Naprolève (médicament utilisant une unité de matériel médical) ou tout simplement en quittant la mission. Car oui, c’est le gros point intéressant de Aliens : Dark Descent, nous pouvons évacuer notre escouade si elle est mal en point, pour revenir plus tard afin de finir les objectifs principaux et secondaires avec une autre équipe. L’USS Otago servant de base opérationnelle, nous avons à notre disposition le Pont de commandement, le secteur Médical, l’Atelier, les Baraquements et le Laboratoire.

Le Pont de commandement sert à lancer une mission, choisir les Marines constituant l’escouade, les provisions (matériel médical, outils et tourelles automatiques), les bonus liés à la technologie xénique, que nous approfondirons en vous parlant du Laboratoire, et pour finir de laisser passer une journée.

Le service Médical, comme son nom l’indique, nous permet de soigner les soldats blessés au combat. Chaque patient a plus ou moins besoin de temps de repos, dénombré en journées, même si nous pouvons diminuer la convalescence en assignant un médecin par patient. Attention toutefois, un nombre limité de médecins est disponible. Outre le fait d’avoir récolté des blessures corporelles en mission, les Marines peuvent aussi, suite au stress, récolter des traumatismes psychiques, c’est pourquoi une unité de soins psychiatrique est disponible.

L’atelier permet de déverrouiller de nouvelles armes, à l’aide des matériaux trouvés lors des missions. C’est un point à ne pas négliger car lorsque nos soldats prennent de l’expérience, nous avons la possibilité de les spécialiser (infirmier, éclaireur, artilleur, technicien, etc) et chaque classe utilise un type d’arme spécifique.

Les Baraquements sont l’endroit où nous pouvons équiper, améliorer et personnaliser nos Marines. Une fiche descriptive est associée à chaque soldat, nous informant de ses points de vie, ses traits de caractère, ses améliorations ou encore de son équipement. Il est en outre possible de personnaliser son apparence, sa voix et son sexe. De plus, une Salle d’entraînement permet aux soldats « en repos » de gagner une petite quantité d’expérience. On est des Marines ou on ne l’est pas !

Enfin le Laboratoire est le lieu où sont menées les recherches sur les xénomorphes. Au cours des missions, notre escouade peut récupérer sur les ennemis des échantillons xéniques permettant, après avoir été rapatriés et analysés, de nous octroyer des bonus au cours du déploiement des troupes.

Marines au rapport !

Pour survivre à l’enfer du Xenomorphe, le jeu nous offre différentes actions à utiliser lors des missions. Avant tout, la lampe torche est très importante car elle permet de mettre en surbrillance des objets que nous n’aurions pas vus au premier coup d’œil, comme les portes, les objectifs, les caisses de réapprovisionnement ou les collectibles. Le Scan Com, se trouvant au QG du secteur de la mission, se révèle être impératif à découvrir car il permet de créer une liaison satellite avec l’USS Otago et ainsi déverrouiller les points clés de la mission avec ses objectifs principaux et secondaires.

Durant les missions, nos Marines peuvent effectuer différentes actions, permettant de progresser dans les diverses parties d’un secteur de mission. Par exemple, une boîte de munitions peut-être utilisée comme explosif pour ouvrir un chemin bloqué, ou un outil employé pour souder une porte afin de créer un espace de repos. Comme sur la photo ci-jointe, il est possible de révéler la disposition de l’étage, toujours à l’aide de nos outils. Il va sans dire que nos ressources risquent de s’épuiser très vite si nous ne faisons pas attention, même s’il est toujours possible d’en trouver dans les différents secteurs visités.

Vous l’aurez compris, une carte est disponible et s’avère être notre meilleure amie pendant les missions. Outre le fait d’afficher les objectifs, les nids d’aliens sont visibles, ainsi que les ressources, après avoir été scannées ou visionnées via les caméras de surveillance. Mais surtout, elle affiche les déplacements des ennemis si un détecteur de mouvement à été placé au préalable. Enfin, que serait un jeu Aliens sans l’inoubliable bipbip du radar de proximité ? Ici, son périmètre d’action fonctionne dans les soixante mètres autour de l’escouade et des signaux lumineux affichant les ennemis sont visibles sur la mini-map.

De très bonnes choses, et des moins bonnes…

Abordons maintenant la prise en main de Aliens : Dark Descent. Celle-ci s’avère très bonne en mission, une fois les différentes touches mémorisées. Par contre, nous avons relevé un peu plus de difficulté à nous déplacer dans les menus de gestion de la base. Certaines actions ne fonctionnent pas, comme par exemple augmenter ou diminuer le nombre de provisions à emporter avant de commencer une mission. Un autre point que le studio parisien pourrait améliorer avec une mise à jour, serait d’augmenter la surbrillance des cases où notre curseur se place, rendant celles-ci plus visibles. Malgré cela, le titre est assez facile à prendre en main et n’altère pas les décisions parfois très rapides à prendre lors des phases d’actions intenses.

Passons à la direction artistique qui s’avère être le point noir, surtout du coté des cinématiques. Après plusieurs heures de jeu à s’émerveiller devant les petits détails, la variété des décors, les effets de lumière particulièrement réussis, surtout lors de l’utilisation de la lampe torche (merci l’Unreal Engine), tout se casse la figure lors des cinématiques, pourtant nombreuses. Même si un soin particulier a été apporté sur les vaisseaux, l’espace ou la planète, les visages sont quasi inexpressifs, assez fades et ne parlons pas des problèmes d’affichage survenant inopinément, même après avoir quitté et relancé le jeu. C’est dommage…

En ce qui concerne la bande son, les fans (ou pas) de Aliens vont se régaler ! Tout y est, que ce soit les musiques, le bip du capteur de mouvement, les bruits si caractéristiques des xénomorphes et des armes. Maintenant parlons des problèmes rencontrés, eh bien oui, l’un ne va pas sans l’autre. Lorsqu’il pleut, nous avons remarqué que le son de la pluie disparaît quand notre escouade entre dans un bâtiment, ce qui est logique. Hors, après quelques secondes, nous entendons de nouveau la pluie alors que nous sommes en intérieur, ce qui est assez dérangeant. Un correctif serait, encore une fois, vraiment le bienvenu. Malgré ces petites imperfections, le son parcourant nos oreilles nous plonge dans une ambiance oppressante de qualité. Venant d’un studio parisien, il aurait été bienvenu que le jeu soit doublé en français, car oui, seul la VOSTFR est disponible.

Pour les chasseurs de succès, une bonne partie est réalisable en finissant les douze missions disponibles. Seuls quelques uns se révéleront difficiles, comme par exemple le fait de terminer en difficulté Cauchemar ou en sélectionnant l’option « Personne ne les entendra crier », qui diminue le nombre de sauvegardes automatiques. Mis à part ces deux succès, les autres ne posent pas vraiment de problème.

Testé sur Xbox Series X (version optimisée)

Bilan

On a aimé :
  • Un jeu Aliens en 3D isométrique
  • Un mode gestion poussé
  • Une bonne prise en main
  • Une bande son oppressante…
On n’a pas aimé :
  • … mais perfectible
  • Des cinématiques peu travaillées
  • Des menus qui manquent d’ergonomie
Une bonne surprise avec quelques défauts

Avec Aliens : Dark Descent, le studio français Tindalos Interactive nous plonge dans un univers sombre et angoissant. Malgré les petits soucis liés aux visages lors des cinématiques et à quelques effets sonores, le titre se veut de très bonne qualité. Le fait de gérer le stress de nos Marines, mais surtout de pouvoir s’extraire et reprendre la mission plus tard sont de vrais plus qui donnent envie de consommer ce jeu sans modération.

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Aliens : Dark Descent

Genre : STR

Editeur : Focus Entertainment

Développeurs : N.C.

Date de sortie : 2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows