DARQ est un jeu d’action/aventure doublé d’un puzzle game initialement sorti en août 2019, développé par Unfold Games et édité par Feardemic. Plus d’un an après, Darq : Complete Edition, qui est composé du jeu d’origine ainsi que des deux DLC : The Crypt et The Tower, sort sur console en décembre 2020. Est-ce que cette refonte vaut réellement le détour ? Voici la réponse tout de suite.
- Si vous réveiller grand-mère, c’est à vos risques et périls
Les cauchemars ne sont en fait que des rêves, en plus réalistes.
DARQ, c’est un peu comme si Tim Burton avait développé Limbo : un jeu en 2D et en noir et blanc avec des graphismes étirés et sombres. L’histoire est simple : on incarne Lloyd, un jeune garçon, qui réalise malheureusement que ses rêves virent au cauchemar et qui tente difficilement de se réveiller une bonne fois pour toutes.
Il faut peut-être rappeler que DARQ est avant tout un jeu d’horreur mais sans gore inutile ni de sang qui gicle. Ici, on ne trouve que des jump scares et des passages angoissants parsemés dans le jeu. Simple mais efficace, le titre réussit avec brio à mettre mal à l’aise sans pour autant tomber dans le cliché. À travers le jeu, on visite un panel d’endroits divers et variés comme une ruelle désertique, un hôpital, un train, etc.
Au cœur de ces lieux plus glauques les uns que les autres, on rencontre forcément des créatures assez antipathiques qu’il est inutile d’attaquer de front car elles sont beaucoup plus puissantes que nous. La seule solution est donc de se cacher dans le décor ou de fuir. D’ailleurs, en parlant d’ennemis, ce que l’on peut dire est qu’ils ont de la gueule et que le bestiaire est très varié. Mention spéciale à la vieille dame en fauteuil roulant qui est tout bonnement traumatisante.
Nos cauchemars, c’est notre âme qui balaye devant sa porte
Au lancement du jeu, aucune indication n’est apportée sur la marche à suivre. Nous devons comprendre le fonctionnement de DARQ comme des grands avec pour seule aide des icônes qui apparaissent sur certains objets. En tant que puzzle game, le titre est très complet puisque les énigmes sont souvent complexes et nécessitent de se triturer les méninges pendant un bon moment.
De plus, DARQ n’est pas seulement un jeu en 2D où il suffit de se déplacer d’un plan à un autre horizontalement. Au cœur des cauchemars de Lloyd, il est possible de défier la gravité mais aussi de changer de zone dans une perspective de “premier plan/second plan” plutôt ingénieuse. Le héros peut donc marcher sur le plafond avec autant d’aisance qu’une araignée et par ce biais, avoir une vision plus globale des puzzles afin de les résoudre.
Si la nuit est noire, c’est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars
Il faut le dire clairement, DARQ est un très bon jeu qui tient en haleine pendant deux bonnes heures en comptant les DLC (si vous êtes un as des puzzles évidemment). D’ailleurs, les deux lieux supplémentaires ne sont pas forcément longs mais se révèlent encore plus alambiqués que ceux du jeu de base. Cependant, pour ce qui est de la version Xbox One, on mentirait en disant que tout cela n’est pas mis à mal par des temps de chargement trop sobres et longuets pour rester immergé dans le jeu. Bien heureusement, le level design, les graphismes et la diversité des ennemis et des lieux offrent un plaisir inégalé que même l’attente entre deux niveaux ne peut ruiner.
Test réalisé sur Xbox One
Le coin des chasseurs : La plupart des succès sont à débloquer en fouillant minutieusement les zones. Obtenir les 1000G demande un minimum d’investissement et d’obstination dans le jeu.