Ce mois de novembre marque l’arrivée tant attendue par les fans de basket virtuel de la version royale de NBA 2K21 sur les consoles Series de Microsoft. Il faut dire que la version sortie fin septembre sur les One est globalement décevante et ne se démarque pas assez de l’opus 2K20. Les créateurs de la série s’étaient justifiés à l’époque en avouant avoir placé l’essentiel de leurs ressources dans l’élaboration de cette version next-gen. Nous étions donc curieux et pressés de découvrir ce que Visual Concepts nous avait mijoté afin de marquer le coup pour le passage de leur franchise à succès dans la nouvelle génération.
Le bonheur est sur le parquet
Le jeu propose d’entrée de choisir la mécanique de tir. Une bonne initiative qui contentera tout le monde après la polémique sur la nouvelle jauge à “visée manuelle”. Ceux qui ont fini par la maîtriser peuvent la garder, les autres, amoureux du “timing” ou de la simplicité, opteront pour le tir classique qui consiste à relâcher simplement le bouton lorsque le remplissage automatique de la jauge atteint une zone optimale.
On ne change pas une équipe qui gagne. Comme pour le test sur la version One, nous lançons immédiatement un match rapide. Les Mavs se déplacent au Wells Fargo Center de Philadelphie. Les Sixers sont revanchards comme jamais, leur dernière série de play-off fut une humiliation. Le coach Brown en a fait les frais, Doc Rivers a pris la suite. Quelle ironie, Brown remplacé par “Doc”. Retour vers le futur. C’est parti. Ah la la, que c’est beau. Les gros plans mettent en lumière le gap graphique, labélisé nouvelle génération. La salle se plonge dans le noir. Au centre du terrain, le charismatique pivot des Sixers, Joël Embid, a l’immense honneur de sonner la cloche, symbole de la ville de Philly, pour lancer le show de présentation de l’équipe. La salle se rallume, le public est plus vivant et détaillé que jamais, la mise en scène est somptueuse. Le parquet brille de mille feux, les éclairages en mettent plein la vue. L’arbitre lance en l’air la grosse balle orange, les pivots sautent et essaient de la choper, le match est enfin lancé.
Mais c’est quoi cette hérésie ! Soucieux de nous en mettre plein la vue, Visual Concepts fait le choix par défaut d’une nouvelle caméra montée sur rail au plus près des joueurs. On remarque immédiatement la sueur perlée sur la peau des joueurs, la finesse exquise de leurs traits de visage, mais on se rend compte également que cette vue est injouable pour les aficionados des schémas tactiques. Un petit tour par les menus et on remet la bonne vieille caméra 2K, toujours inégalée. Revers de la médaille, on ressent le premier contrecoup : avec une vue plus éloignée des parquets, la “claque” graphique devient une claquounette, et on se remémore que les artistes du studio avaient déjà fait très fort sur l’ancienne génération de consoles.
La vérité provient toujours du parquet
Côté gameplay, les habitués retrouveront vite leurs marques, surtout ceux ayant déjà craqué pour la version ancienne génération de NBA 2K21. En effet, on a exactement le même gameplay que celui introduit en septembre. Les nouveaux mouvements “pro” du stick droit, qui avaient amélioré la gestion des dribbles, ont été gardés. Sur ce point importantissime pour une simulation sportive, Visual Concepts a fait le choix de la continuité. Certes, le gameplay est excellent, mais nous aurions aimé être surpris par le studio. Nous restons dans le confort du canapé avec nos vieilles habitudes et nos charentaises trouées. NBA 2K21 version next-gen exige toujours autant de technicité et peut se montrer rebutant pour les néophytes. Toutefois, si on persévère, on finit par comprendre la richesse étonnante du gameplay et apprécier la beauté du basket.
Une fois l’effet waouh des premières minutes estompé, on constate rapidement le même feeling, les mêmes animations, les mêmes qualités, mais également les mêmes défauts. Si les temps de chargements ont été considérablement réduits pour lancer un match ou un mode de jeu, ce n’est pas la même sensation pendant les matchs. Le titre conserve ses cutscenes lentes et parfois à l’animation hasardeuse pour les lancers-francs, les changements de joueurs, les temps morts, etc. Si tout cela met en valeur l’aspect simulation d’un match de basket, on avait surtout compris après toutes ces années qu’ils pouvaient servir de chargements “cachés” pour les consoles d’ancienne génération. Mais sur cette next-gen où on nous vante toute la journée la quasi-disparition des temps de chargement, ces scripts d’animation toujours non escamotables deviennent encore plus agaçants. Le pire est dans le mode carrière quand notre joueur est appelé à rejoindre le banc de touche. Si par malheur, il se trouve à l’autre bout du parquet, nous n’avons qu’une envie, c’est de lui botter les fesses pour qu’il passe la seconde, à défaut de pouvoir simplement appuyer sur un bouton pour couper la scène.
Pour un parquet de dollars
Concernant les modes de jeu, Visual Concepts avait annoncé que le mode Mon ÉQUIPE resterait exactement le même et que chaque joueur pouvait retrouver sans problème sa collection entamée sur la version old-gen. Nous n’insisterons donc pas sur lui. et vous invitons à lire notre test de la version old-gen pour en savoir plus à son sujet.
En revanche, le studio californien nous avait alléché en proclamant une belle évolution de Ma CARRIÈRE. Sur ce mode de jeu populaire et véritable machine à cash pour 2K Games, on alterne le chaud et le froid. Le bouillant est pour le nouveau système de création de Mon JOUEUR. Nous retrouvons une plus grande liberté pour formater l’avatar selon nos attributs préférés et notre créativité, c’est la fin des fameux archétypes qui frustraient de nombreux joueurs. Heureusement, nous sommes toujours bridés pour ne pas créer une armée de clones de LeBron James. Le scénario introductif de la carrière est toujours “Héritage”, une histoire sympathique qui vous fera vivre en accéléré les années lycée et universitaires de votre avatar.
Le glacial concerne l’instauration de la ville, décevante par sa grandeur, ce qui n’était pas nécessaire, sauf... pour multiplier les boutiques. Chaque marque possède ainsi son propre magasin, de quoi dépenser ses petits VC chichement gagnés. Et il en faudra de la monnaie virtuelle pour améliorer rapidement son joueur. Le passage à la next-gen n’allait absolument pas renverser la table, le mode Ma CARRIÈRE assume complètement d’être “Pay to Fast” et il faudra résister pour ne pas craquer à verser de vrais deniers.
Qui dit ville dit quartiers et bandes rivales. Ces dernières marquent leur grand retour. Les nostalgiques des Ballers, Flyers et autres Rough Riders seront aux anges. Cette fois-ci, il faudra choisir entre 4 communautés. Petite nouveauté, des PNJ proposent des quêtes pour obtenir des VC ou bonus en tout genre. Ma CARRIÈRE nextgen conserve donc toute la richesse précédente du mode avec ses nombreuses options de jeu en street, en PRO-AM, etc. et présente une sorte de menu best-of en ressuscitant des vieilles chimères appréciées par les fans.
Deux parquets pour le prix d’un
Finalement, les innovations qui font vraiment plaisir proviennent des modes moins populaires. La petite surprise du chef est la fusion des modes Ma LIGUE et Mon GM en un mode Ma NBA, paramétrable à souhait. C’est une excellente idée et nous pouvons ainsi créer une ligue avec toutes nos options préférées allant d’une simple saison centrée uniquement sur le parquet à un enchaînement de saisons sur des décennies avec l’incorporation de différentes parties de la gestion financière issues de Mon GM. Le menu de création de la ligue est intuitif et tous les paramètres modifiables sont clairement expliqués. Le système est simple et efficace. Le changement est donc principalement dans la forme mais jouer dans une ligue demeure un régal pour les fans de la NBA.
Suite logique de l’introduction des basketteuses dans la série, celles-ci ont maintenant l’honneur d’avoir leur propre mode carrière, intitulé sobrement The W. Ce dernier apporte une bonne dose de fraîcheur et a le bon goût de ne pas être pollué par la présence des VC et du online. La création de notre joueuse est en revanche beaucoup plus limitée. Le choix se restreint au poste dans lequel les attributs sont ajustés automatiquement. La bonne nouvelle est que notre héroïne démarre avec une évaluation générale de 75 et ne se traîne pas comme un boulet en comparaison de son cousin masculin. Enchaîner les matchs et encore plus les victoires nous rapporte des points d’expérience pour passer des niveaux qui améliorent d’un coup les caractéristiques de notre joueuse. Pendant le temps libre, on peut aussi gagner des points de compétence à allouer dans diverses activités secondaires et professionnelles : coach, influenceuse, femme d’affaires ou icône mondiale. On noue également des relations avec d’autres personnes influentes de la WNBA via les réseaux sociaux. Bref, The W représente une bonne alternative pour s’immerger dans une carrière sans prise de tête ni usine à gaz.
Le coin des chasseurs : NBA 2K21 propose 50 succès pour un total de 1000G. L’essentiel des succès se débloquent dans les modes Ma Carrière et Mon Équipe. Quelques-uns concernent des faits de jeu lors des matchs.