Test - FIFA 21 - La revanche de Footix !

«Le jeu de foot des sept différences» , - 0 réaction(s)

Je me demande, à ce moment précis, comment vais-je pouvoir commencer le test de l’itération annuelle de la franchise sportive la plus connue de l’histoire du jeu vidéo. En endossant mon survêt de prof de sport, deux bières dans les poches adidas et trois clopes à la bouche en vous expliquant d’un air blasé les règles du football ? En me la jouant geek professionnel rappelant qu’il s’agit là du 28e FIFA et que le premier date de 1993 ? En pariant sur la carte du pessimiste avant l’heure à qui on l’a déjà faite quarante fois avertissant qu’il ne faut rien attendre d’un FIFA l’année d’un changement de génération de consoles ? Ou alors en faisant semblant d’être un passionné de la franchise qui va vous énumérer l’invraisemblance des trajectoires du ballon très loin de celles de FIFA 15, le mode carrière qui reste inchangé ou presque ou le mode FUT qui a dénaturé le jeu ? Eh bien rien de tout cela, je vais faire un test de gros feignant, un simple copier/coller de celui de l’année précédente en changeant deux ou trois mots pour donner le change ! Un test à la FIFA 21 en somme.

FIFA 21 est un FIFA comme un autre

Et c’est le but !!

Je n’aime pas enfoncer des portes ouvertes mais des fois c’est un passage obligé. FIFA 21 ne fait pas entorse aux principales qualités qui ont fait la renommée de la série. Les licences sont toujours là et font de FIFA la référence footballistique en matière de contenu. Néanmoins cette hégémonie est quelque peu entachée par des absences remarquées comme celle de la Juventus depuis l’année dernière suivie, cette année, par celle de l’AS Roma. Les amateurs de football italien sont particulièrement touchés cette année avec la disparition de la deuxième division transalpine, la Série B. FIFA 21 perd aussi les championnats Chiliens et Colombiens mais vu le contenu pléthorique on ne va pas faire la fine bouche surtout si l’on regarde son concurrent direct (et le seul) qui a toujours péché de ce côté là.

Autre point qui ne bouge pas et c’est tant mieux : l’ambiance. Cette année si on cherche de l’ambiance dans les stades il n’y a que sur FIFA 21 que l’on pourra en trouver. Des stades combles de plus de plusieurs milliers de supporters en extase, sans masques, sans distanciation sociale, bref des clusters à Covid en puissance que l’on savoure de retrouver en versant notre petite larme. Certains diront que cela n’est pas réaliste, que c’est n’importe quoi pour une simulation de football, qu’un stade aujourd’hui c’est vide avec des ambiances enregistrées comme des rires de sitcoms américaines, et bien ceux-là devront attendre FIFA 22 pour plus de réalisme. De mon côté je préfère pester sur une modélisation des joueurs assez inégale, moins réussie à mon sens que celle de son concurrent et des commentaires qui, malgré leur grande richesse, tombent un peu trop souvent à côté de la plaque pour être remarqués.

Covid party

Côté gameplay on retrouve cette dominante accordée à l’attaque avec une défense assez fastidieuse nécessitant beaucoup d’entraînement avant que l’on ne commence à ressembler à autre chose qu’une passoire. Même sans aller à l’utilisation grossière de la mauvaise foi pour se dédouaner, on peut critiquer l’ensemble des gardiens du jeu qui, en matière de passoire justement, ont beaucoup à nous apprendre. Petite étincelle au tableau toutefois, il semble que les contres favorables aux attaquants soient un peu moins systématiques. Sinon on reste à 2kPi près (ceci est une expression scientifique que j’assume totalement et qui veut dire « à pas grand chose près ») très proche de celui FIFA 20 que l’on avait quitté après les patchs. Quelques ajustements mineurs, à peine perceptibles, quelques subtilitées par-ci par-là, FIFA21 « joue la carte de la continuité », ceci est la version politiquement correcte du « un simple patch aurait suffit, ils ne se sont clairement pas foulés ».

Et FUT alors !

Il faut bien commencer quelque part...

Les ajouts mineurs ne se retrouvent pas seulement dans le gameplay mais ont aussi une place de choix dans les différents modes de jeu ! Le mode FUT, excellent mélange de jeu de hasard style française des jeux et de pay to win sur fond de football gagne un petit peu en tolérance vis-à-vis des joueurs lambda en abandonnant la « forme » et les entraînements des joueurs. Ce n’est pas un mal mais dans le fond les problèmes restent les mêmes avec un passage à la caisse obligé pour tenter de rivaliser contre des équipes de terminators. Le social n’a toutefois pas été oublié avec une plus grande place au coopératif, pour remplacer nos copains de la vraie vie que l’on ne peut plus voir. La coopération s’étend maintenant aux Clashs d’équipe et de division Rivals.

On ne peut vraiment rien refuser à Kaka

L’autre grand gagnant des réformettes est le mode carrière avec l’abandon du vieux mode d’entraînement par un nouveau système. Dans l’idée on obtient un mode basé sur un équilibre entre entraînement et récupération avec à la clé quelques bonus pour les joueurs non négligeables. Un changement à la marge qui à défaut de donner un véritable souffle va dans le bon sens. Le côté épique du FIFA 21 se trouve en fait dans le mode Volta, le football de rue façon FIFA avec un scénario, un jeu d’acteur mouais-bof et plein de guest-stars plus ou moins récentes (il fallait vraiment ouvrir en grand le tiroir pour en ressortir Kaka). Volta permet surtout de pouvoir utiliser le nouveau système de dribble fin plus pertinent ici que sur un grand terrain. Dans l’ensemble c’est un mode Volta légèrement amélioré par rapport à celui de l’année dernière, ce qui n’était pas difficile…

Le coin des chasseurs : FIFA 21 c’est 36 succés pour atteindre les 1000G dont bon nombre sont à décrocher dans les modes Volta, carrière et FUT. Seuls les plus investis arriveront au Graal mais ça, c’est comme pour tous les autres FIFA...

Bilan

On a aimé :
  • Les ajustements apportés dans leur ensemble
  • Cela reste du FIFA
On n’a pas aimé :
  • Cela reste du FIFA
  • Un simple patch aurait suffit
Une intersaison bien morne

Que pouvait-on attendre d’un nouveau FIFA à l’aube d’une nouvelle génération de console ? L’histoire de la licence nous avait déjà aiguillés sur la réponse : à rien ou pas grand-chose. FIFA21 est une version à peine améliorée, dans le bon sens toutefois, de son grand frère. Il conserve donc tous les défauts et les griefs de ce dernier en les améliorant timidement. Les points forts de la série sont toujours là : son ambiance, ses licences, la richesse de son contenu, ses modes de jeu éculés, qui lui permettent de garder une petite marge d’avance sur son principal concurrent. Reste que le plaisir s’étiole petit à petit. Les nouveaux joueurs peuvent sentir une grande frustration de voir leur défense transparente, à peine récompensés par une attaque toujours aussi dominante. Les modes de jeu évoluent à peine et le spectre de payer plein pot ce qui pourrait se résumer à un simple patch plane encore au-dessus de nos têtes. En parlant de tête, la couronne qui repose sur celle de FIFA risque de tomber en faisant si peu attention à ses sujets....

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FIFA 21

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

Date de sortie : 09/10/2020

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows