Test - The Mean Greens - Plastic Warfare - Green of duty

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La guerre et le jeu vidéo, c’est un peu une histoire d’amour qui dure depuis l’existence même du média. Entre les Call of Duty et autres Battlefield offrant le fantasme de gamin de jouer à la guéguerre avec d’autres joueurs sur d’énormes champs de bataille, les studios de Code Headquaters et Virtual Basement virent à 180° en nous replongeant en enfance, où la guerre se jouait à une tout autre échelle.

Je vois la vie en vert

En avant petit soldat !

The Mean Greens Plastic Warfare nous propulse dans l’univers de l’infiniment petit, ce qui ne sera pas sans nous rappeler le point de vue abordé dans les films “Toy Story” ou celui de la franchise de jeux vidéo Army Men, qui nous avait déjà mis dans les bottes en plastique moulé d’un petit soldat vert. Cependant ici, point d’histoire ou de campagne militaire dans ce monde de jouets. The Mean Greens vous propose uniquement des affrontements en multijoueur à 5 contre 5 sur des champs de bataille hauts en couleur. Côté gameplay, nous sommes face à un jeu de tir à la troisième personne à la prise en main très classique. Notre petit soldat court, saute, réalise des roulades sans aucune réelle lourdeur. On déplorera cependant l’absence d’un système de couverture, qui d’habitude sied bien à ce type de gameplay. Il est également dommage de ne pas pouvoir escalader le décor, mais ce n’est pas une grande perte tant le level-design manque d’ingéniosité sur la verticalité de ses maps.

La force de ce TPS assez mignon, c’est son cadre. Il est très grisant de découvrir la dizaine de cartes que propose le jeu. On passe de la table de cuisine où les tirs croisés fusent entre les boîtes de céréales et les bols de lait, à une bataille à grande échelle contre l’armée beige dans un bac à sable rempli de jouets de plage et de jeeps bien pratiques pour aller subtiliser le drapeau ennemi, pour finir sur une map assez originale au sein d’une maquette de cimetière où des squelettes de toutes les couleurs viendront vous titiller alors que vous serez coincé sous la pression du feu adverse.

Bataille dans un aquarium

L’impression de gigantisme est très agréable dans ce Mean Greens. Le travail des développeurs sur la variété des maps se faisant bien ressentir, on s’amuse vraiment à découvrir ces petits champs de bataille qui s’incrustent dans notre quotidien. Mais encore faudrait-il qu’il y ait quelqu’un à affronter pour livrer cette minuscule guerre...

En vert et contre … personne !

Recherche adversaires désespérément

Lorsque ton unique mode de jeu est multijoueur, quel peut être ton pire problème ? Un manque de communication certain et une absence de popularité qui font de cette version Xbox One un jeu fantôme. Car en effet, le gros problème de ce jeu, c’est qu’il n’y a personne à affronter. Après plusieurs sessions (tentatives) de jeu, nous n’avons réussi à affronter que 2 personnes maximum. Le reste du temps il faut se satisfaire d’un 1 contre 1, ce qui sonne creux comme du plastique pour un jeu de guerre. Alors il est possible de compenser artificiellement ce manque de joueurs avec l’ajout de bots afin de remplir le champ de bataille, mais cela revient à affronter des soldats de plastique décérébrés, qui n’ont aucune once de stratégie et qui se suffisent à prendre pour cible un joueur unique et lui courir après tout en tirant dessus. Autant vous dire qu’il est très marrant/navrant de se voir poursuivi par un peloton de bots qui ne réagira jamais au fait qu’ils sont en train de prendre feu sous la déflagration de votre lance-flamme. Enfin si le lance-flamme en question parvient à faire fondre quelque chose. Les armes, au nombre de six, se trouvent directement dans votre paquetage de petit soldat.

C’était prometteur ...

C’est bien étrange, car dans un shooter typé arcade il aurait été pertinent de placer les différentes armes à des endroits stratégiques de la map, encourageant ainsi les affrontements et la course à la puissance. Mais étant donné qu’aucune arme n’est réellement puissante et satisfaisante, les développeurs se sont peut-être dit qu’il valait mieux les avoir toutes à disposition pour se rendre compte que seul l’éternel M16 en plastique s’avère efficace quelle que soit la portée de la cible. Le fusil à pompe peine à faire mouche même à 1 mètre, le sniper est vraiment trop raide à manipuler et qui plus est, il ne “one-shot” pas (ce qui est dommage car cela aurait fait une arme de type rail-gun intéressante), et enfin le bazooka et le lance-flamme s’avèrent trop encombrants à utiliser et ne font pas suffisamment de dégâts, rendant le ratio risque/récompense trop déséquilibré.

Le coin des chasseurs : Afin d’atteindre les 1000G il faudra jouer, jouer et encore jouer pour faire d’innombrables parties et abattre beaucoup de petits soldats avec des armes peu performantes. Mais si il n’y a personne à tuer, cela risque d’être une opération foupoudav.

Bilan

On a aimé :
  • L’originalité du concept
  • Fluide et plutôt joli
On n’a pas aimé :
  • Pas de joueurs, pas de fun !
  • Mauvais équilibrage des armes
  • Intelligence artificielle à la ramasse
Une guerre en toc

S’éloigner des grands champs de bataille réalistes au profit d’un retour en enfance était une idée à la fois originale et engageante, mais force est de constater que The Mean Greens - Plastic Warfare ne va pas au bout de ses ambitions. Avec un gameplay daté, un game-design bancal et une absence totale de communauté, The Mean Greens reste sans vie, un peu comme le petit soldat de plastique vert que l’on a oublié sous notre lit d’enfant.

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The Mean Greens - Plastic Warfare

PEGI 3

Genre : TPS

Editeur : Virtual Basement

Développeur : Code Headquarters & Virtual Basement

Date de sortie : 05/08/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows