Développé par Thomas Brush et le studio Serenity Forge, Neversong est un jeu de plateforme en 2D qui nous rappelle des titres tels que Limbo ou encore Ori. Il est possible qu’en parcourant le jeu vous ayez une impression de déjà-vu, c’est parfaitement normal. Neversong est en réalité un remake de la toute première réalisation de Brush : Coma. Entièrement retravaillé avec de nouveaux visuels et le soutien technique de Serenity Forge, les premières images que nous avions aperçues nous avaient tout de suite donné envie d’en voir un peu plus.
Le sourire est le reflet de l’âme
Neversong nous propose d’incarner Peet, un jeune garçon qui se réveille tout juste du coma et qui découvre que sa petite-amie, Wren, ainsi que tous les adultes de son village ont disparu. Sans beaucoup plus d’explications, on explore rapidement la maison de Wren et la petite bourgade environnante en discutant avec les quelques enfants abandonnés à leur triste sort. On tombe très vite sur un monstre tenant notre chère dulcinée dans une cage, le docteur Smile, mais celui-ci s’enfuit bien rapidement.
Vous l’aurez compris, le but de notre aventure est de partir à sa poursuite et retrouver Wren ainsi que les adultes disparus. L’histoire n’étant pas très longue (moins de 4h) nous ne vous dévoilerons rien de plus sur l’intrigue mis à part ces quelques mots : “Les apparences sont parfois trompeuses”.
Accompagné d’une sorte de luciole qui rappellera la fée Navi de Zelda Ocarina of Time, on part s’aventurer dans des lieux sinistres tels qu’un cimetière ou un asile de fous. Au commencement du jeu, il est uniquement possible de se déplacer et sauter. Il faudra progresser dans l’aventure pour récupérer des équipements comme une batte de baseball, des gants adhésifs ou un skateboard afin de franchir les différents obstacles qui nous bloquent le chemin. De même que pour les autres jeux du genre, chaque nouvel outil obtenu se verra rapidement mis à l’épreuve dès le niveau suivant.
Neversong est ainsi construit avec un schéma on ne peut plus classique pour le genre. On alterne donc entre des phases de plateforme remplies d’obstacles à surmonter à l’aide de son équipement, des arènes où il faut occire tous les ennemis pour pouvoir avancer et enfin des combats de boss. Ces derniers sont plutôt sympathiques et font eux aussi appel aux capacités octroyées par notre équipement pour en venir à bout. Une fois vaincus, ceux-ci nous laissent chacun une petite mélodie différente sous forme de partition. Ces dernières se jouent sur le piano de la maison de Wren et permettent de récupérer les pièces d’équipement citées plus haut. C’est malheureusement leur seul intérêt alors que quelques énigmes musicales n’euent été de refus.
Une piste parsemées de fausses notes
Si l’aventure proposée par Neversong est globalement agréable, elle n’est malheureusement pas exempte de défauts.
Tout d’abord, il est assez difficile de bien comprendre le scénario. Il y a bien quelques cinématiques qui tentent de nous raconter une histoire, mais le tout reste assez confus, et l’on ne sait pas trop ce que l’on fait là. Même la fin et ses révélations nous ont laissés quelque peu pantois et une fois face au générique de fin, on se questionne encore sur ce que l’on vient de voir.
Au final, on en serait presque satisfait de voir la fin du jeu en quelques heures seulement et éviter ainsi de se faire un quelconque nœud au cerveau supplémentaire.
Plus problématique encore, surtout pour un jeu de plateforme, la hitbox des ennemis est imprécise. Bien souvent, nos coups passent à côté tandis que ceux des ennemis nous atteignent alors que l’on se pensait hors d’atteinte. Même problème pour certaines plateformes où notre personnage passe tout bonnement au travers, tellement frustrant. On se souvient d’une bombe à déplacer sur une plateforme-trampoline pour qu’elle détruise des blocs de pierre situés au-dessus. La frustration et l’énervement sont vite survenus après les nombreuses fois où nous sommes passés au travers de la plateforme.
Enfin, on reste assez mitigé sur l’aspect visuel et sonore du jeu. Ce n’est pas vilain, mais les environnements restent trop simples et manquent de variété. Résultat, passé les premiers instants de découverte, on est assez lassé par ce que l’on voit. Et ce n’est pas l’apparence des adversaires qui arrange les affaires du titre. Ces derniers ne sont ni très inspirés ni particulièrement remarquables. Heureusement, les boss et les enfants du village sont plus originaux. Concernant la bande-son, si elle ne nous a pas donné envie de couper le son, elle ne nous a pas pour autant marqués en dehors des mélodies à jouer sur le piano.
Le coin des chasseurs : Neversong propose 11 succès pour un total de 1000G. Ils demeurent assez compliqués à obtenir. En effet, il nécessite de vaincre les boss dans un temps requis, terminer le jeu sans mourir, ou encore sans prendre de dégâts.