Test - F1 2020 : un épisode indispensable !

«La classe en Lewis 501 et Bottas de cuir» , - 1 réaction(s)

Alors que nous devrions être au cœur de la saison 2020 de F1, la pandémie de Covid-19 a bouleversé le calendrier prévu. Vivre la saison complète de la catégorie reine du sport automobile cette année ne peut s’envisager que dans sa version virtuelle. C’était donc avec une certaine excitation que nous attendions le retour de la simulation de Codemasters, une semaine après celui de la compétition officielle modifiée en Autriche qui a tenu toutes ses promesses.

À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Nous vous proposons ainsi un test de F1 2020 en collaboration avec Ashaika, membre actif de la communauté Xboxygen sur Discord et créateur de contenus sur le prochain mode Mon écurie de F1 2020. Son premier retour sur ce nouvel opus sera d’autant plus intéressant qu’il a parcouru des milliers de kilomètres sur F1 2019.

Uchronie de la saison 2020 de F1

Nous sommes le week-end du 15 mars 2020. Le championnat du monde de F1 va débuter dans quelques heures sur le circuit de Melbourne pour le Grand Prix d’Australie. Une saison longue et palpitante se présente. Cette année, 22 courses sont au programme, une de plus que la saison dernière. Le Grand Prix du Vietnam s’est invité dans le calendrier pour le week-end du 5 avril. Le nouveau circuit urbain de Hanoï a été tracé par l’architecte en chef de la F1, Hermann Tilke. En parallèle, le circuit de Zandvoort aux Pays-bas fait son grand retour en F1 après 35 ans d’absence et remplace celui de Hockenheim. Max Verstappen a coché la date du 3 mai 2020 pour s’offrir un triomphe devant son public et espère comme d’autres concurrents mettre fin au règne sans partage de Lewis Hamilton et de Mercedes.

Brioche Pasquier, un pilote français prometteur, bien qu’un peu mou.

Parmi les prétendants, un tout nouveau prodige fait son apparition. Comme sur F1 2019, votre premier contact avec le jeu consiste à créer votre avatar. Chose faite, direction le mode Course contre-la-montre sur les circuits de Zandvoort et Hanoï pour découvrir leur modélisation et l’importance des tracés dans une course de F1. Le premier est très sinueux et légèrement vallonné. Une bonne position sur la grille de départ sera primordiale. Le deuxième, décrié sur papier, se montre finalement intéressant à parcourir une fois sur le bitume.

Découverte du circuit d’Hanoï

Après plusieurs sessions en course sur différents circuits, nous pouvons affirmer que les évolutions graphiques et techniques du jeu sont quasiment inexistantes. Ce n’est pas un problème tant la base était plus que solide sur Xbox One X avec une résolution en 4K, un framerate de 60 images par seconde et un mode HDR.

C’est ainsi davantage sur le rendu sonore que nous constatons des changements. Les sonorités des quatre moteurs officiels présents dans le jeu ont été complètement retravaillées pour se rapprocher au mieux des sons réels, pour un résultat bien plus différencié et identifiable.

Un gameplay encore plus raffiné et exquis

Depuis déjà quelques années et pour chaque opus millésimés correspondant, la franchise a mis la barre très haut en matière de gameplay. Que ce soit à la manette ou au volant/pédalier, le plaisir était déjà intense et le joueur faisait corps avec sa voiture. Avec le moteur du jeu actuel, il est devenu difficile pour les développeurs de faire mieux, du moins sur cette génération de consoles à bout de souffle. D’ailleurs, la communication officielle ne met plus trop en avant cet aspect, puisqu’il est acquis pour l’immensité des joueurs qu’un jeu F1 signé Codemasters est synonyme d’un gameplay simulation/arcade de grande qualité. Pourtant la recherche de la perfection se situe dans le peaufinage du travail et se cache toujours dans les détails. Et sur ce coup, les développeurs ont une nouvelle fois répondu présents, à notre grande et agréable surprise.

Ashaika : “En comparaison avec l’opus 2019, la conduite sur ce F1 2020 a été modifiée pour se rapprocher de la réalité, notamment suite aux consultations des pilotes Lando Norris et George Russell. Dès le premier virage, on ressent une meilleure adhérence avec un train avant qui colle bien mieux à la route.

Et même avant ce premier virage, une autre différence nous surprend : les freins sont diablement plus puissants qu’auparavant. Vous pouvez désormais freiner beaucoup plus tardivement sans bloquer les roues. Mais attention, l’IA sait en faire de même, et n’hésitera pas à plonger.

Les joueurs qui abusaient du frein moteur devront adapter leur conduite. On ne peut plus passer de la 8ème à la 3ème en décélérant automatiquement. Il faudra le faire progressivement, avec les freins."

Globalement, ces changements permettent aux habitués de prendre plus de risques dans leur conduite et de sortir de leur zone de confort. Mais attention aux bordures qui sont sur cet opus plus pénalisantes.

Bien gérer le DRS et l’ERS en course sera primordial pour les dépassements. Si le premier est toujours actionnable dans les zones réservées avec la touche Y, la gestion manuelle de l’ERS sur F1 2019 était trop laborieuse. Sur l’opus 2020, les développeurs, conseillés par Norris, ont trouvé une solution plus ergonomique et réaliste : le fameux bouton “push to pass”. Par une simple pression sur la touche LB, l’ERS passe d’un niveau minimum, sélectionné par nos soins, directement au niveau maximum et vice-versa, sans lâcher la direction ni quitter la trajectoire des yeux. L’effet de boost est plus prononcé et son usage simplifié décuple les options tactiques en course puisqu’il faudra apprendre à bien gérer cette réserve d’énergie épuisable.

Cumuler l’ERS et le DRS est l’arme fatale pour le dépassement.

Ashaika : “Autre amélioration : la modification de l’ATH (affichage à l’écran de données techniques en temps réel) est enfin disponible sur consoles. Réservée aux PC en 2019, elle vous permettra de placer chaque élément de l’interface en piste où vous le souhaitez sur l’écran. Un petit plus pour vous permettre de garder constamment un œil sur les nombreuses informations essentielles, telles les températures des pneus et des freins, pour s’assurer de tirer le meilleur parti de la voiture.”

Pour ceux qui ne veulent pas s’embarrasser de ces détails, votre ingénieur en chef vous transmettra par radio les conseils et opérations à mener pour garantir une bonne gestion de ces éléments et bien finir la course.

Enfin, vous aurez la possibilité d’afficher un rétroviseur virtuel. Cette nouvelle option, très demandée par la communauté des fans de la franchise, est pratique à l’usage pour les vues hors cockpit. De plus, elle n’affecte pas les performances et transmet une image très détaillée.

L’ajout du rétroviseur virtuel est très utile.

Une simulation de F1 qui réunit tous les joueurs

Les ajustements effectués par les développeurs pour faciliter certains aspects du gameplay font partie cette année d’une volonté générale du studio de rendre la franchise vraiment accessible aux néophytes.

En effet, un style de jeu Décontracté fait son apparition. Dans celui-ci, les menus, aides et options sont simplifiés et le niveau de l’IA est de base à 20 (sur 110 maximum). En course, le pilotage est facilité sur les surfaces hors piste. Une aide à la direction et une remise en piste automatique sont également disponibles.

Ce style de jeu conviendra parfaitement à des enfants ou des joueurs qui souhaitent découvrir les jeux de course et la F1 sans prise de tête et simplement s’amuser.

En style de jeu Décontracté, couper l’herbe ne porte pas préjudice.

Que les les joueurs chevronnés se rassurent, le mode Décontracté n’est qu’un ajout. F1 2020 continuera de leur offrir une simulation poussée, difficile à dompter et généreuse. Le style de jeu Standard offre les mêmes possibilités que l’opus précédent. Quasiment tout est paramétrable et ajustable à votre exigence et niveau de jeu.

Le mode Pro est lui aussi toujours présent et répond aux attentes des fous furieux de la F1, avec toutes les options au maximum, telles le niveau de l’IA ou celui du réalisme des dégâts, et aucune aide à la conduite. Surtout, les courses se déroulent dans ce mode comme dans la réalité. Garder sa concentration pendant presque deux heures de course représente un véritable exploit.

Un mode “Mon écurie” rafraîchissant et passionnant

LA grosse nouveauté de F1 2020, présentée en fanfare depuis des semaines via la communication de Codemasters, est le nouveau mode de jeu “Mon écurie”. Si nous étions un peu sceptiques lors sa révélation, force est de constater que celui-ci est une franche réussite pour une première et devrait vous tenir en haleine pendant les mois qui viennent.

Brioche Pasquier est fier de vous présenter l’équipe Pitch F1 Team !

Comme les mythiques Bruce McLaren ou Sir Jack Brabham, vous serez propriétaire et pilote d’une onzième écurie inscrite au championnat du monde de F1 qu’il vous faudra créer et gérer de A à Z. La première étape consistera à donner un nom à votre écurie, à personnaliser la livrée de la voiture et vos couleurs. Même si vous aurez une liberté totale concernant le choix des couleurs, il est dommage de n’avoir que peu d’éléments de personnalisation de design et de motifs à appliquer aux voitures au début du jeu.

On aurait préféré le Slip français comme sponsor principal.

Rapidement, vous ferez face à vos premières décisions de gestion financière de l’écurie. Vous sélectionnerez un sponsor principal parmi les quatre proposés avec pour chacun une proposition de revenus hebdomadaires différente ainsi qu’un objectif saisonnier de plusieurs millions d’euros. Viendra ensuite le choix d’un motoriste parmi Renault, Mercedes, Ferrari et Honda, puis celui de votre coéquipier parmi les pilotes officiels de F2 de la saison 2019 non transférés en F1, moyennant finance.

Toujours se méfier d’un citoyen de la perfide Albion

Avant le premier grand prix et l’officialisation de votre première voiture, vous serez interviewé par le nouveau venu dans cet opus : Will Buxton. Le présentateur et journaliste britannique, popularisé par la série documentaire sur Netflix consacré à la F1, vous interrogera sur vos pensées et vos ambitions. Ne prenez pas ce passage à la légère car en fonction de vos réponses, vous pourrez améliorer vos services techniques avant même d’avoir parcouru votre premier mètre sur la piste.

Faudra être patient pour s’offrir les services de Lewis.

Une bonne gestion de votre budget tout au long des saisons sera primordiale, puisque vous devrez assumer le développement complet de votre F1 via le service de R&D, améliorer le service Marketing ou celui des Pilotes pour obtenir différents bonus qui faciliteront la vie de votre écurie et recruter des pilotes chevronnés. Ces derniers disposent d’une note globale, d’une cote et d’un salaire plus ou moins élevées. Qui sait, peut-être arriverez-vous un jour à recruter un certain Lewis Hamilton.

Le choix d’un bon coéquipier sera décisif puisque ses résultats sur la piste s’ajouteront aux vôtres pour apporter des points au championnat des constructeurs et améliorer vos gains financiers et votre notoriété. Cette dernière vous permettra par exemple d’accéder à de nouveaux sponsors pour votre écurie.

Cependant, tout n’est pas rose dans ce mode de jeu. Les interviews en week-end de Grand Prix avec Claire et de nombreux menus dans la partie gestion, notamment toute la partie R&D, sont recyclés du mode carrière de F1 2019. Nous vous conseillons également de bien augmenter le niveau de l’IA avant de débuter. De base réglée à 20 (facile), ce choix par défaut peut casser l’immersion si vous décrochez, comme nous, la pole position dès le premier Grand Prix. Le mode Mon écurie est pertinent et réaliste si vous souhaitez en baver pour décrocher dans la douleur un titre de champion du monde et non pas faire la nique à Mercedes, Ferrari et Red Bull Racing dès la première saison en sortant de nulle part.

Au boulot pour améliorer la Milkbread-01 !

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce mode de jeu passionnant, mais nous vous laissons le plaisir de le découvrir.

Un contenu pléthorique malgré des disparitions curieuses

Pour ceux qui préfèrent vivre l’épopée d’un jeune pilote prodigieux vers les sommets de la F1, le mode Carrière traditionnel est toujours présent. Celui-ci partage l’essentiel des menus de gestion de Mon écurie sans la partie financière et représente ainsi une version simplifiée de ce dernier. Toutefois, la Carrière possède quelques avantages uniques : faire ses débuts en Formule 2 et rouler pour Ferrari, Mercedes ou les autres écuries officielles qui vous font rêver. Cette année, vous avez le choix de démarrer votre aventure directement en F1, de vivre quelques Grands Prix de F2 ou de participer carrément à une saison complète de F2 avant d’être recruté dans une écurie de la catégorie reine. Vous pouvez également choisir le nombre de courses que vous voulez faire dans une saison de F1 : 10, 16 ou 22.

Curieusement, l’équipe de Codemasters ne propose plus cette année de nouveau scénario en carrière. Si d’aucuns se réjouiront de ne plus subir les provocations puériles de Devon Butler, d’autres regretteront l’absence de ces cinématiques qui favorisaient l’immersion. Nous le regrettons en imaginant qu’il eût été possible de créer un début d’aventure aussi intéressant dans cet univers que celui proposé par le mode carrière de NBA 2K20.

Piloter la Ferrari de Prost de 1990 est un kif pour les nostalgiques.

Le reste des modes jouables en solo est classique : championnat personnalisable, simple week-end de Grand Prix, course contre la montre ou défis à relever, identiques à ceux de F1 2019. Autre petite déception sur cet épisode, les six voitures rétros de la décennie 1972-82 ont disparu, un choix tout à fait regrettable pour les nostalgiques des bolides de cette période. L’édition Schumacher du jeu apporte, en plus d’éléments de personnalisation pour les voitures, célébrations et combinaisons de pilotes, les modèles rétros suivants : la Jordan de 1991, les Benetton de 1994 et 1995 et la Ferrari de la saison 2000. Aucun événement spécial avec Schumi n’est prévu. Ce contenu supplémentaire payant est par conséquent un peu décevant.

“Le retour du multijoueur local en écran partagé est une excellente surprise.”

Concernant les modes multijoueur en ligne, il est beaucoup trop tôt pour en juger équitablement la qualité. Toutefois, notre expert qui a passé de très nombreuses heures sur ces modes dans F1 2019, nous partage ses premières impressions.

Ashaika : “Après quelques courses en lobby avec des connaissances, ce qui va dans le bon sens est que les avertissements Online, quant au comportement des joueurs sur la piste, semblent beaucoup plus justes. C’est mon ressenti, après quelques contacts tendus avec mes adversaires."

Chacun pourra retrouver son mode de jeu favori en ligne. Les courses non classées ou classées et les ligues sont toujours présentes. Codemasters ne propose aucune modification en dehors de certaines options de personnalisation des courses, notamment la possibilité d’activer des aides au DRS et à la gestion du carburant.

Ça va chauffer à la maison !

Enfin, le retour du multijoueur local en écran partagé est une excellente surprise. C’est toujours un plaisir immense de se confronter et de partager des moments uniques sur des courses avec une personne assise à ses côtés, sans se soucier d’avoir une bonne connexion en ligne. De plus, la fluidité est au rendez-vous et la perte graphique est minimale. Le seul bémol est l’impossibilité de mélanger les styles de jeu Décontracté et Standard en écran partagé.

Le coin des chasseurs : F1 2020 propose 50 succès pour un total de 1000G. Nous retrouvons les classiques d’une simulation de course automobile : participer à un nombre de courses en ligne, obtenir des résultats dans les différents modes de jeu, personnaliser des éléments et réussir des événements particuliers en course. Bien entendu, un temps très conséquent sera nécessaire pour tout débloquer.

Bilan

On a aimé :
  • La gestion simplifiée de l’ERS qui chamboule la tactique en course
  • La saison complète de F2 possible en mode Carrière
  • Le retour du multijoueur local en écran partagé
  • Le mode “Mon écurie” très réussi pour une première
  • Un gameplay encore meilleur, oui c’est possible !
On n’a pas aimé :
  • Peu d’éléments de personnalisation au début du jeu
  • La disparition des F1 de la décennie 1972-82
  • L’absence d’un scénario dans le mode carrière
  • Le contenu supplémentaire décevant de l’édition Schumacher
Une simulation de F1 incontournable

Codemasters parvient une fois de plus à repousser les limites déjà exceptionnelles de sa franchise de F1. Si, techniquement, le moteur du jeu semble atteindre son plafond sur cette génération de consoles, le studio britannique a perfectionné de manière remarquable le rendu sonore, le gameplay et l’accessibilité. Surtout, le nouveau mode solo Mon écurie est passionnant et s’ajoute à un contenu déjà pléthorique qui devrait vous tenir en haleine toute l’année. F1 2020, au-delà d’être une référence dans les jeux de course automobile, est tout simplement un GRAND jeu vidéo. Chapeau bas, Messieurs de Codemasters.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

F1 2020

PEGI 3

Genre : Courses

Éditeur : Codemasters

Développeur : Codemasters

Date de sortie : 10 juillet 2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

Castalori

09 jui 2020 @ 15:09

Vous pouvez suivre les contenus de Ashaika sur :

sa chaîne Twitch : https://www.twitch.tv/ashaika

sa chaîne Youtube, avec sa première vidéo sur la création de son écurie de F1 : https://youtu.be/ESYHpcqhQ94