Test - Underhero - Le meilleur sbire du monde

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Développé par le studio vénézuélien Paper Castle, Underhero est un jeu d’aventure-RPG en 2D. Inspiré par Paper Mario et d’autres jeux du genre, il mélange phases de plateformes et combats proches du tour par tour pour nous offrir une copie plutôt originale qui nous a rapidement donné envie d’en savoir plus.

Qu’as-tu fait sbire ? C’était un être humain, avec une famille et...

Le jeu s’ouvre sur le héros, élu appelé à sauver le monde du grand méchant à l’aide de son épée magique (la dénommée Elizabeth IV) et de son courage. On progresse tranquillement vers la salle finale pour arriver au niveau de trois sbires ressemblant aux Maskass du plombier moustachu. Du menu fretin pour notre héros, jusqu’à ce que, surprise, l’un de ces petits hommes masqués parvienne à éliminer le héros (et ses deux propres comparses...oups) en lui faisant tomber un lustre dessus. Game Over, merci d’avoir joué. Bien heureusement, le jeu ne s’arrête pas là, mais le héros est bel et bien tombé au combat. C’est donc son meurtrier que nous allons incarner et qui va ainsi passer de simple sbire à héros. Sacrée promotion pour celui qui sera ensuite simplement nommé le “Garçon Masqué”. Nous voilà donc dans la salle du trône du grand méchant qui nous félicite et nous confie ensuite la tâche de se rendre chez trois individus différents afin de leur remettre chacun une gemme. Cependant, après avoir vaincu le héros, notre personnage n’est pas reparti les mains vides puisqu’il a récupéré Elizabeth IV. Celle-ci devient notre guide et nous confie la mission de jouer un double jeu pour vaincre Stitches (le grand méchant) en éliminant tout d’abord ces trois boss que nous devons rencontrer.

Oh oui oui oui !

Si le début du scénario est original et plaisant, celui-ci s’essoufle vite avec ces trois mondes à parcourir toujours basés sur le même schéma : plateformes, combats et affrontements avec le boss. Heureusement, le jeu propose beaucoup d’humour dans ses dialogues, permettant de compenser un peu le manque de rythme. En revanche, vers le dernier quart du jeu, les rebondissements se font nombreux et l’intrigue retrouve de l’intérêt. Attention cependant, Underhero est intégralement en anglais et pourra freiner les plus réfractaires à la langue de Shakespeare.

Et tu tapes tapes tapes...

Comme énoncé précédemment, le jeu mélange deux types de gameplay différents : plateforme et combat.

Le premier est assez proche de tout ce que l’on trouve sur les autres titres du genre. On peut bien évidemment sauter, mais aussi planer, nager ou encore s’accrocher à des cordes. Ainsi, avec cet éventail de compétences, il faut progresser dans chaque monde en franchissant divers obstacles comme des précipices, de la sauce salsa bien piquante et bien d’autres. Sur notre route, on peut trouver des pièces permettant d’acheter des consommables ou payer nos ennemis (nous y reviendrons juste après) ou des coffres contenant soit une cassette musicale, une amélioration pour notre “Garçon Masqué” (santé, stamina, dégâts) ou un joli paquet de pièces sonnantes et trébuchantes.

Salsa du démon

Les combats sont l’autre clé de voûte du gameplay. Ils sont proches de ce que l’on peut trouver dans des jeux tels que Paper Mario ou Mario & Luigi les frères du temps par exemple. On dispose ainsi de nombreuses options disponibles : tout d’abord, pour attaquer on a en sa possession l’épée permettant de faire des dégâts modérés mais rapides, le marteau plus lent mais plus ravageur ou le lance-pierre pour atteindre les ennemis volants. Côté défensif, on peut sauter et se baisser pour esquiver ou utiliser son bouclier pour parer.

La chose importante à retenir des combats est la stamina du personnage. En effet, elle est nécessaire pour effectuer les actions citées ci-dessus. Chacune consomme un certain nombre de points et si notre réserve tombe en dessous de trois, il devient impossible de bouger et donc de se protéger des attaques ennemies. Il faut donc réfléchir avant chaque action pour ne pas se retrouver épuisé, la stamina remontant progressivement avec le temps ou de façon plus importante lors d’une esquive ou parade réussie. Il ne faut donc pas négliger la défense et pour cela, il est nécessaire d’être attentif aux patterns de vos adversaires. Bien les mémoriser permettra de savoir à quel moment esquiver ou quand parer. Par exemple, les serpents au début du jeu clignent des yeux lorsqu’ils attaquent par le bas et tirent la langue lorsque leur attaque vient d’en haut.

Qu’elle statistique améliorer ?

Ce n’est pas tout, le tempo avec lequel nous lançons nos attaques a aussi son importance. En effet, si l’on est attentif au rythme de la musique, il est possible de faire plus de dégâts en effectuant son attaque au bon moment. Sur le même modèle, on dispose d’une “super-attaque” permettant d’asséner de nombreux coups à l’adversaire pendant une courte durée. Des coups qui eux-mêmes feront plus de dégâts et prolongeront l’attaque s’ils sont lancés au bon moment.

Il faut donc rester concentré lors des affrontements à la fois lors de nos offensives et attendre le meilleur moment pour frapper, mais aussi en défense en identifiant les patterns ennemis pour les éviter.

En sus, il est aussi possible de payer un pot-de-vin à ses ennemis pour ne pas avoir à les affronter. Bien sûr, cela peut s’avérer coûteux et rapporte moins d’expérience, indispensable pour monter de niveau et pouvoir choisir d’améliorer sa santé, ses dégâts ou son énergie.

Enfin, en dehors des simples sbires, on doit aussi affronter plusieurs boss. Les combats sont ici bien plus plaisants puisqu’ils mêlent les deux gameplays évoqués ci-dessus. Mention spéciale au combat de boss final qui a la particularité de mélanger 2D et 3D et le rend très original. Attention la tête cependant, cela peut vite perturber le joueur d’autant plus que certains effets visuels sont assez agressifs pour les yeux.

Pixel art mon amour

Le jeu prend le risque d’opter pour un style tout en pixel art dans un marché plus que saturé, mais il est ici du plus bel effet et nous propose quelques tableaux plutôt sympathiques à l’œil. Les différents mondes que l’on traverse ont chacun un style qui leur est propre en nous permettant de parcourir des plaines verdoyantes, d’affronter le blizzard, d’explorer une maison hantée, partir en expédition dans la jungle, descendre au fond d’un volcan ou encore découvrir un laboratoire secret. Ils sont tous réussis et sont parsemés d’ennemis variés et surtout à chaque fois cohérents avec le lieu.

Ghost party

Côté audio, nous sommes servis par une jolie bande-son avec des morceaux qui accompagnent très bien les péripéties de l’histoire et ses rebondissements. Petit bonus, il est possible de réécouter les musiques que l’on apprécie par le biais des cassettes audio à collectionner durant l’aventure. Une bonne raison pour ouvrir les yeux et chercher les coffres parfois bien cachés.

Cependant, si la réalisation du titre est plutôt propre et maîtrisée dans son ensemble, nous avons été confrontés à deux bugs qui auraient pu signer la fin de notre partie. Le premier (connu des développeurs d’après ce que nous avons vu sur des forums) se trouve dans le fond du volcan. Une énigme nous demande de faire tomber une clé de plateforme en plateforme pour pouvoir la récupérer. Seulement, celle-ci passait constamment au travers de la dernière plateforme pour finir sa route dans la sauce salsa (bien trop épicée pour s’y baigner). Heureusement, un simple redémarrage du jeu a pu résoudre le souci et nous éviter un game over importun. Le second est survenu lors de l’affrontement final, notre personnage est resté figé dans l’impossibilité d’attaquer. Il a fallu attendre que le boss lance sa série d’attaques suivante pour que notre héros soit débloqué. Rien de trop grave, mais une possibilité de l’attaquer manquée et la peur d’être coincé à tout jamais.

Le coin du chasseur : Underhero propose 44 succès dont 27 secrets. Une bonne partie se débloque simplement en suivant la trame de l’histoire, mais pour les autres, il faudra partir à la chasse aux coffres cachés pour récupérer tous les collectibles et remplir certaines quêtes secondaires. Attention, certains sont manquables si l’on ne prend pas le temps de tout explorer et parler à tout le monde.

Bilan

On a aimé :
  • C’est joli
  • La bande-son est agréable à écouter
  • Les combats de boss (surtout le dernier)
On n’a pas aimé :
  • Quelques bugs
  • Un scénario qui démarre trop tard
Petit sbire deviendra grand

Underhero devrait plaire aux adeptes du genre. Propre et soigné malgré quelques petits bugs, il propose une expérience de jeu agréable grâce à ses deux facettes de gameplay. Ses phases de plateformes sont réussies et parviennent à se renouveler pendant tout le jeu tandis que ses combats requièrent concentration et réflexion. Mention spéciale aux combats de boss très plaisants à jouer. Son histoire pourra décourager certains de par son manque de rythme, cependant l’humour (à condition de comprendre l’anglais) du titre sera un bon moyen de s’accrocher jusqu’à atteindre le moment où elle décolle enfin. Le jeu reste tout de même une réussite et il serait dommage de passer à côté.

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Underhero

PEGI 7 Peur

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Digerati

Développeur : Paper Castle Games / Stage Clear Studios

Date de sortie : 14/02/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch