Iconoclasts est un jeu développé par Joakim Sandberg, de son surnom « Konjak ». Ce titre a été créé par ce seul homme, en plus de 7 ans. Et on peut dire que le résultat est impressionnant...
Rigolo et accrocheur
Dès les premières secondes, on rentre directement dans le vif du sujet. Face à certaines lois que l’on pourrait qualifier de divines, on comprend que le monde semble contrôlé par une sorte de secte. Robin, notre héroïne, est mécanicienne. Elle se livre ainsi à des activités auxquelles elle ne devrait pouvoir prétendre car en son monde, seule une licence officielle octroie aux personnes le droit d’utiliser les clés à molette, ce que notre protagoniste ne possède pas. Et la conséquence en cas de preuve de ce genre d’activité sans autorisation est la « Pénitence ».
Le scénario est très accrocheur. Les dialogues, en français, intriguent à chaque instant, et l’humour est toujours très bien amené. De fait, les divers personnages rencontrés deviennent attachants, et l’on a toujours envie d’en savoir plus sur ce monde où la secte représentée par « Mère » semble avoir un contrôle absolu sur tout, ainsi que sur « l’ivoire », un élément crucial de l’histoire...
Un gameplay aux petits oignons
Iconoclasts est un metroidvania pur jus dans plusieurs de ses mécaniques. On retrouve donc un monde très labyrinthique, mais ingénieusement mis en place car on arrive toujours d’une manière ou d’une autre à retrouver son chemin sans avoir à regarder la carte régulièrement. Néanmoins, notre personnage n’évolue pas beaucoup au cours de l’aventure. Seulement quelques capacités peuvent être obtenues, mais celles-ci comme l’ensemble des mécaniques dans le reste du jeu sont très bien utilisées. En effet, certains des « pouvoirs » acquis amènent de nouveaux effets sur des capacités déjà possédées. De cette manière, toutes les énigmes que le jeu propose se résolvent de différentes manières sans jamais se répéter, et on prend plaisir à toutes les faire. Il en va de même pour les ennemis et les boss, qui proposent chacun différentes manières de les combattre... Par conséquent, il est bon de switcher entre les différentes possibilités offertes par le jeu entre les combats et les énigmes.
Mais Iconoclasts propose également une petite originalité avec la possibilité d’effectuer un petit peu de craft via des matériaux obtenus dans des coffres, avec toutefois une petite spécificité. En effet, une fois effectué, il est possible d’équiper trois des compétences ainsi construites. Mais là où ça devient intéressant, c’est que chaque coup pris par un ennemi désactive un des crafts actuellement équipé. Il est bien sûr possible de récupérer l’effet en tuant plusieurs ennemis d’affilée. Ce système récompense donc les joueurs qui jouent bien, sans pénaliser pour autant les autres.
Un pixel art qui fait du bien aux yeux, et des oreilles heureuses
Le style tout en pixels qu’arbore le titre lui donne une identité propre qui colle parfaitement. Toutes les zones du jeu, bien qu’elles ne soient pas originales dans leur thème de base (forêt, cave, désert…), le sont visuellement. La particularité vient des sortes de formes géométriques dans le décor. Elles sont bien intégrées au paysage, et permettent à Iconoclasts d’avoir sa propre patte graphique. Les personnages ont eux aussi un design qui leur va à merveille. Les ennemis qui sont au service de la « Mère » sont tous reconnaissables au premier regard, et leur apparence permet au joueur de connaître immédiatement le comportement de chacun d’eux. Les animations n’ont pas été bâclées, et sont un plaisir pour les yeux.
Par ailleurs, chacune des zones et chaque événement sont accompagnés de musiques, composées par le développeur lui-même. Tantôt dans un style assez rétro, tantôt plus contemporain, qui nous accompagne à merveille lors de notre partie.
Le coin des chasseurs : La plupart des succès sont liés à l’histoire, et se débloquent donc naturellement. Les autres demanderont à faire certaines actions spécifiques, dont l’une qui peut se révéler extrêmement ardue et frustrante pour une très grande partie des joueurs.