Test - Journey to the Savage Planet : un jeu qui chatoie de partout

«Gros colon» , - 3 réaction(s)

Il y a des jeux que l’on attend pas, dont on voit le nom sur le calendrier en étant incapable de se souvenir de quoi il retourne. Journey to the Savage Planet est de ceux-là mais se permet malgré tout une sortie boîte grâce à son éditeur, 505 Games. On les aime bien eux Ils ont soutenu Remedy sur Control, bien aidé Terraria, Abzu et d’autres indés plutôt bons. Bref, ils ont le nez. C’est donc intrigué que l’on a tenté le voyage.

Les canadiens ont du talent

Trois objectifs mais aucun chemin bien tracé

Journey to the Savage Planet - que l’on appellera Savage Planet par la suite, Journey étant déjà pris - est un First-Person Adventure, le genre plus ou moins inventé par Metroid Prime. Enfin, le terme vient de là, c’est surtout cela que l’on retiendra. L’importance de le citer ici ? C’est que le feeling amené par l’exploration est assez proche entre les deux jeux, mais aussi parce qu’il est question dans les deux cas d’un explorateur arrivant sur une planète lointaine, à la faune et flore étranges parmi lesquelles on trouve les restes d’une civilisation extraterrestre inconnue.

Scanner les environnements permet d’en savoir plus

Seul mais accompagné d’une IA qui vous guide, vous êtes un astronaute de l’extrême qui n’a pas peur de se balader dans des environnements colorés, au milieu de plantes chatoyantes et ennemis au design digne des plus grands ratages de la génération procédurale de No Man’s Sky. Pourtant, ici tout est assumé et les développeurs n’ont pas manqué d’humour en ce moquant eux-mêmes de leurs créations dans les textes. Il faut dire que le ton du titre est clairement à la déconne. L’équipe de développement étant canadienne, on se retrouve avec un doublage dans la langue des caribous qui est souvent à mourir de rire. Non pas pour se moquer mais plutôt pour les intonations misent ci et là qui confèrent au titre un style unique. Entre satire et gaudriole, l’humour est clairement débridé ce qui est un premier bon point pour le titre.

J’vais te manger le mulet !

Des qualités, Savage Planet n’en manque pas. Notons par exemple son esthétique et sa technique qui, une fois passé la surprise, rendent bien mieux que l’univers coloré baveux, limite cringe, de The Outer Worlds. C’est propre, fluide et avec parfois une sacrée profondeur de champ, un plus non négligeable pour un jeu d’exploration qui ne propose pas de carte. En effet, il faut essayer de trouver son chemin avec une simple boussole, le personnage n’étant pas cartographe. Le level design est plutôt malin car on arrive vite à se repérer sans trop se perdre dans les quatre biomes distincts présents. Il y a aussi pas mal de verticalité et de passages de plateforme. Il vaut mieux le savoir si on y est allergique. Le jeu n’est pas long mais il regorge en revanche de secrets bien gardés et/ou planqués. Il faut aimer farfouiller pour y trouver du plaisir.

Belle journée pour une promenade

...panorama. C’est le mot qui manque sur la capture.

Au bout de huit ou dix heures de promenade, vous atteindrez le générique de fin, abruptement. C’est peu. Tout ce que vous aurez fait à jusque là, c’est de suivre en ligne droite les objectifs principaux. Le jeu est pensé comme une sorte de tutoriel qui apporte des compétences petit à petit au joueur tout en lui faisant visiter les différents lieux. Aller à tel endroit pour récupérer une nouvelle aptitude qui permettra d’aller à un autre endroit, classic Metroidvania shit, comme disent les jeunes. Mais pour autant ça fonctionne bien et en chemin, on repère des endroits bloqués dont on essayera de se souvenir pour y revenir par la suite. À noter que cela est loin d’être évident, des fois. Des aller-retours, on a l’occasion d’en faire pas mal puisque en cas de mort, on doit retourner chercher ses matériaux collectés sur son cadavre, il faut donc faire attention au chemin emprunté pour le retrouver facilement. L’exploration dans le run principal est gratifiante et continue de l’être un peu en end-game, car arrivé à la fin du titre, on est loin d’avoir débloqué toutes les capacités et optimisations du personnage. On dispose de bombes originales basées sur des plantes comme, par exemple, la plante grappin qui se colle sur certaines surface et nous permet ensuite de s’y agripper, la bombe qui dépose une surface sur laquelle on peut rebondir,... Ce genre de choses qui aident l’exploration en plus de permettre de se défendre. Car la faune n’est pas toujours pacifique et il y a même quelques boss plutôt originaux qui nécessitent de maîtriser des compétences en plus de devoir faire preuve d’un peu d’observation pour s’en débarrasser. Cette planète sauvage porte bien son titre.

L’humour part quelque fois sévèrement en cacahuète

Qu’est ce qui fait défaut à Savage Planet finalement ? Et bien, pas grand chose si ce n’est peut-être son manque d’ambition. En effet, l’exploration une fois terminée ne débloque pas de nouvelles grandes révélations (le personnage principal est-il un chien avec ses cris bizarres ?) et permet juste de trouver d’autres petites optimisations. Du contenu supplémentaire est à prévoir par la suite, sans que le format ou une date de sortie n’aient été révélés pour le moment. Savage Planet est donc un petit jeu agréable qui ne révolutionne rien mais qui a le mérite de faire une proposition tout de même maîtrisée et vu son doux prix de 30€, il mérite que l’on s’y intéresse. Pour ne pas faire les choses à moitié, notez aussi que le jeu est jouable en coopération en ligne avec un ami, point de matchmaking ici, ce qui promet de bons moments de rigolade.

Bilan

On a aimé :
  • Mignon et original dans la forme
  • L’exploration est cool
  • Un humour un peu frapadingue
  • C’est pas cher
On n’a pas aimé :
  • La “fin” très abrupte
  • On aurait aimé plus de biome
Une bonne surprise

Sans rien révolutionner, Journey to the Savage Planet est un titre agréable que les fondus de jeux d’exploration devraient apprécier sans forcer. Drôle, malin, inventif, il ne manque pas de ces petites choses qui le rendent unique sans pour autant en faire un grand titre. Ça tombe bien, il n’a pas vraiment cette prétention. Alors plutôt que de bouder son plaisir, mieux vaut enfiler sa combinaison et aller se prendre de bonnes doses de couleurs chatoyantes, surtout en cette période de l’année fort grise.

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Journey to The Savage Planet

PEGI 0

Genre : Action

Éditeur : 505 Games

Développeur : Typhoon Studios

Date de sortie : 28/01/2020

3 reactions

FABRICE8282

28 jan 2020 @ 07:35

Merci pour le test, vous auriez pu préciser qu’il coûte seulement 30€ à sa sortie.

tomzati

28 jan 2020 @ 08:02

Bin je crois que c’est bien précisé dans le dernier paragraphe du test ;)

FABRICE8282

28 jan 2020 @ 16:00

Autant pour moi :-))