Développé par Peter Cleary et édité par Digerati, XenoRaptor est un twin-stick shooter dans l’espace. Aux commandes d’un cyber dragon, il faut éliminer des hordes d’envahisseurs afin de sauver la galaxie (on suppose étant donné qu’il n’y a aucun scénario). Ce type de jeu est plutôt bien représenté chez les indépendants, voire même un peu trop. Par conséquent, pour se faire un nom, il est primordial que le titre embarque avec lui une ou plusieurs caractéristiques originales. Malheureusement, XenoRaptor a oublié ce détail en chemin et peine à se démarquer de la concurrence.
Pas le temps pour les histoires
Comme nous le disions en introduction, XenoRaptor ne bénéficie d’aucun scénario et nous plonge directement dans le combat. Alors certes, on ne lance pas ce type de jeu pour y suivre une histoire passionnante, mais au moins une petite mise en contexte aurait pu être sympathique. Qu’à cela ne tienne, faites chauffer les canons et c’est parti pour l’action. Le titre comporte deux modes différents : une campagne qui propose de défendre plusieurs planètes ou lieux face à des adversaires de plus en plus coriaces et un mode endless qui comme son nom l’indique est une succession infinie de vagues d’ennemis. Bon point, le jeu offre aussi un mode splitscreen pour jouer à plusieurs, chose de plus en plus rare de nos jours une fois sorti des jeux indépendants.
Pour venir à bout des envahisseurs, on dispose de tout un arsenal parmi un canon mitrailleur, un railgun, des missiles, un laser et bien d’autres. Toutes ces armes sont modifiables par la suite via des mods qui permettent de changer quelque peu leurs statistiques. On pourra ainsi réduire leur temps de surchauffe, rajouter des dégâts inflammables ou encore augmenter leur portée. Bien sûr, pour pouvoir bénéficier de toutes ces armes et mods, il faudra les débloquer en progressant dans le jeu. En plus des armes, il est aussi possible de personnaliser son vaisseau, ou plutôt son cyber dragon. Ainsi, en plus de pouvoir changer sa couleur, on peut modifier son apparence avec plusieurs pièces (chacune avec ses caractéristiques).
Côté gameplay, on reste sur quelque chose de très facile à prendre en main. On dispose d’une arme principale, une secondaire et une spéciale en plus d’un dash pour esquiver. Le but est de vaincre des vagues d’ennemis jusqu’au boss de fin. Cependant, si les armes sont plaisantes à utiliser, le jeu devient très rapidement lassant et monotone. Les vagues sont bien trop longues et il est souvent nécessaire d’aller soi-même au contact avec les vaisseaux ennemis sous peine de rester de longues secondes sans un adversaire à abattre. L’action s’en trouve ainsi assez inégale avec une alternance incessante entre des séquences de tirs nourris où il faut se montrer vif pour survivre et d’autres trop calmes.
Joli, mais plat
Il est à noter que le jeu ne propose pas de langue française, cependant cela ne devrait pas poser de soucis pour la plupart des joueurs. En effet, il n’y a pas beaucoup de textes et les descriptifs des armes et de leurs caractéristiques sont suffisamment clairs pour être compris d’une très grande majorité.
Visuellement, c’est plutôt propre, les effets de tirs et d’explosions sont jolis et la modélisation de notre vaisseau et de ceux ennemis est réussie. On regrettera tout de même des couleurs un peu ternes qui n’aident pas au dynamisme et au côté pêchu attendu des affrontements. De plus, les différents vaisseaux ennemis sont un peu trop similaires et on aurait aimé plus de variété entre les planètes qu’un simple fond d’écran et quelques obstacles différents.
Enfin, d’un point de vue sonore, on trouve quelque chose qui n’est pas désagréable à entendre, mais qui s’oublie aussi vite qu’entendu. Les musiques sonnent un peu comme des musiques d’ascenseur tandis que les bruitages sont assez mous.
Le coin des chasseurs : XenoRaptor propose 10 succès pour un total de 1000G. Ils sont faciles, mais demandent surtout du temps avec un grand nombre d’ennemis à décimer.