Il est loin, le temps de la sortie de la Wii alors accompagnée d’un line-up assez fort pour rivaliser avec la 360 qui fêtait sa première bougie avec Gears of War. Pendant que certains d’entre-vous découvraient les aventures de Marcus et ses amis, d’autres s’enjaillaient avec un concept on ne peut plus arcade : des singes dans des boules. Heureusement, SEGA est bon prince lorsqu’il s’agit de recyclage. Cet opus, alors exclusif à Nintendo, arrive 13 années plus tard sur nos consoles actuelles.
Ça roule ma boule
Vous n’avez jamais touché à un Monkey Ball ? Le principe est simple. Un singe enfermé dans une boule doit traverser un niveau d’un point A à un point B. Sur sa route, des bananes à collecter mais aussi moult pièges. Car le principal intérêt du jeu, c’est de savoir dompter autant les tracés parfois très étroits que la physique atypique de ces boules qui prennent rapidement de la vitesse et rebondissent méchamment une fois décollées du sol. Le chronomètre n’est pas des plus tendres avec le joueur, à l’image de la façon dont les développeurs ont pensé les niveaux pour être joués en visant un high score via la collecte de bananes bien planquées.
Le mode aventure de Banana Blitz propose alors dix mondes composés d’autant de sous-niveaux avec leur boss de fin. Si les parcours sont toujours plaisants à traverser après tant d’années, les boss restent quant à eux, une vraie plaie peu amusante. Ce qui étonne, par contre, c’est la relative facilité des niveaux une fois joués au stick et non plus avec la gyroscopie comme à l’époque. La sensibilité est certes difficile à doser mais on prend plus facilement le coup. Le jeu se parcourt alors très vite. Attention, facilement ne veut pas dire pour autant que le jeu se maîtrise aisément, ne serait-ce que par l’impossibilité de bouger soi-même la caméra : elle doit forcément suivre la boule en mettant parfois du temps à se recentrer derrière elle. On sert toujours les fesses en passant sur de fines corniches sans rebords en espérant ne pas tomber dans le vide et devoir recommencer tout le niveau. Par ailleurs, il y a plusieurs personnages aux capacités physiques légèrement différentes pour que chacun puisse y trouver son compte.
Plus il y a de boules…
Le scoring étant important dans l’esprit Monkey Ball, cette mouture propose des leaderboards en ligne qui rendent plus intéressants les modes de jeu annexes. En tête, on retrouve le Contre la montre qui propose une suite de niveaux à parcourir rapidement, comme son nom l’indique. Face à cela, le Décathlon propose quant à lui l’ensemble des mini-jeux du titre à enchaîner en visant les plus hauts scores. Il faut dire que les dix mini-jeux, jouables à quatre en mode canapé, amusent mais le sel est vraiment plus piquant lorsqu’il s’agit de rester concentré en visant un haut score. Tous les mini-jeux ne sont pas forcément intéressants mais ils conservent tous l’esprit “facile à prendre en main mais difficile à maîtriser”. Autant dire que pour l’instant, les records mondiaux sont faciles à taquiner mais qu’une fois le jeu entre les mains des plus sauvages, les scores feront pâlir de frayeur.
Pour ce qui est des nouveautés réelles, eh bien, il faudra repasser. Le portage est propre, les musiques agaçantes le sont toujours autant et en dehors de ce sentiment de sensibilité des contrôles plus simple à maîtriser qu’à l’époque, le jeu reste tel qu’il était dans nos souvenirs. C’est déjà une bonne chose qu’il n’ait pas subi les affres du temps plus que cela mais après tout, c’est bien là toute la magie des jeux arcades. De ce fait, anciens comme nouveaux joueurs devraient y trouver leur compte même si le prix (40€) parait un poil salé.