Test - Aritana and the Twin Masks ça pique un peu

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Aritana and the Twin Masks est le deuxième jeu du studio brésilien DUAIK, après un premier essai sur un plan 2D situé dans le même univers, Aritana and the Harpy’s Feather. Nous nous retrouvons cette fois-ci dans un opus à la troisième personne, dans un environnement qu’on ne voit pas très souvent : la mythologie brésilienne. Mais utiliser une thématique peu commune n’est malheureusement pas synonyme de qualité.

Un bâton et un masque

L’obtention d’un pouvoir

L’histoire n’est pas folichonne, du fait de son manque d’originalité. L’objectif du héros (ou de l’héroïne, selon ce qu’on choisit), est de sauver l’arbre de la vie. Ce dernier est menacé par un homme qui a en sa possession un masque qui ne souhaite que la destruction (à contrario d’un autre masque, d’où le nom du jeu), mais qui possède également un bâton qui lui permettra d’arriver à ses fins. Vous l’aurez compris, il faut donc arrêter cet antagoniste pour ramener la paix, en quelque sorte.

Les cinématiques sont basiques

Il est très difficile d’accrocher à ce scénario, car tout manque d’impact. Les cinématiques ne sont pas vraiment intéressantes, tout comme les petites bribes d’histoire que l’on trouve sur son chemin. Car pour sauver l’arbre et arrêter l’être malfaisant, il faut pouvoir accéder au temple de YpY. Et pour ce faire, il faut répéter plusieurs fois la même action pour faire avancer le scénario… L’ennui va prendre largement le pas car il ne peut y avoir aucune surprise qui pourrait prendre le joueur à contre-pied. Le titre étant très court (moins de 3 heures pour l’histoire, et une de plus pour compléter le jeu à 100 %), il aurait été sage de proposer des choses différentes à faire, et non la même tâche à chaque fois.

Une optimisation au ras des pâquerettes

Les décors sont pour la plupart comme ça

On se retrouve ici avec un titre qui, à peine lancé, montre des soucis de stabilité. En effet, les images par seconde ne sont absolument pas stables, et ce même s’il ne se passe rien. À moins de rester collé à un mur et le fixer, l’expérience en devient très rapidement désagréable. Ceci est d’autant plus surprenant qu’on n’est pourtant pas en face d’une claque graphique, mais d’un jeu à peine passable. Et les artifices à ce sujet sont nombreux. L’aliasing est très présent, et la distance d’affichage est bien souvent faible, il n’y a donc rien qui pourrait justifier tous les ralentissements rencontrés au cours de la partie. Les temps de chargement, sont eux aussi une véritable catastrophe : à chaque fois qu’on charge la partie ou qu’on meurt, on est obligé d’attendre quasiment une minute le temps de pouvoir rejouer, ce qui est inadmissible aujourd’hui, et encore moins avec tous les défauts cités précédemment.

Par ailleurs, bien que basé sur la mythologie brésilienne, Aritana and the Twin Masks souffre d’un réel manque de diversité dans ses décors. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’y en a qu’un. La lassitude de toujours voir la même chose prendra rapidement le pas, tout en sachant que ce souci touche également les ennemis. Ces derniers sont déclinés en plusieurs versions d’eux-mêmes. Par exemple, un monstre de type “Totem” aura tout simplement juste des rangées supplémentaires pour être plus grand, mais sans être véritablement différent.

Quelques bonnes idées dans le gameplay

Les ennemis, sous forme de totem

Bien que la partie technique du titre soit décevante, le cœur du jeu lui est cependant passable. Il regorge de quelques bonnes idées, mais qui s’avèrent mal exploitées. Il faut savoir que l’on est face à un jeu où il faut tout simplement avancer de zones en zones plus ou moins ouvertes en tuant quelques ennemis et surtout en résolvant des puzzles. Chacun des environnements parcourus regorge de quelques objets cachés à trouver. Ces derniers peuvent augmenter les statistiques du personnage, ou permettre de crafter quelques potions aux différents effets, comme par exemple se soigner, ou bloquer les projectiles ennemis pendant quelques secondes. On obtiendra aussi de nouvelles capacités, comme le double saut.

Côté combats, votre seul et unique moyen de tuer vos ennemis est d’utiliser votre fidèle arme, un arc. Disposant de munitions illimitées, la tactique ici est de viser le point faible des monstres qui se situe sur leur tête, ce qui les tuera tous en un seul coup. De fait, on est toujours à la recherche du meilleur moyen d’atteindre cedit point faible, étant donné que les ennemis sont plus ou moins grands. Les flèches permettent par ailleurs de résoudre des énigmes, et de se téléporter si on vise certains objets bien particulier.

Il est possible de crafter des potions

Malgré cet enrobage qui peut être alléchant sur le papier, la manière dont sont utilisées ces mécaniques par la suite posent problème. En effet, on peut prendre le cas des potions dans un premier temps. Bien que chacun des breuvages procure des effets différents, on ne les utilise quasiment jamais. La difficulté du jeu étant très faible, on se retrouve à tout simplement bourriner et sauter pour tuer les ennemis avant même qu’ils n’aient le temps de faire quoi que ce soit. Et pour une bonne raison, les flèches touchent instantanément, peu importe la distance à laquelle on se trouve, alors que l’animation montre le contraire. Ensuite viennent les énigmes : en moins d’une heure, on fera le tour des différents types de puzzles qui seront proposés par le titre, et on ne fera que répéter la même chose du début jusqu’à la fin. Un peu plus de variété à ce sujet aurait été bienvenue, surtout pour un jeu de ce genre.

Bilan

On a aimé :
  • La mythologie brésilienne, rarement utilisée
  • Quelques bonnes idées...
On n’a pas aimé :
  • ... mais mal exploitées dans l’enrobage global du jeu
  • En anglais
  • Très mal optimisé
  • Histoire répétitive et inintéressante
Une tentative peu convaincante

Aritana and the Twin Masks partait pourtant bien. Possédant de bonnes idées comme l’utilisation de la mythologie brésilienne, ce dernier aurait pu devenir un titre très intéressant à parcourir sans ce manque d’ambition flagrant. L’optimisation globale du jeu empêche de prendre du plaisir, car il est très rare de ne pas subir des ralentissements sans aucune raison. Le scénario n’aide en rien, car il s’avère très basique, et les objectifs demandés au joueur pour avancer dans ce dernier sont strictement identiques. Nous voilà en face d’un jeu, vendu au prix de 25 € qui aurait mérité d’être proposé pour bien moins cher au vu de ses innombrables défauts. Il est donc peu probable que vous y trouviez votre compte.

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Aritana and the Twin Masks

PEGI 7 Violence

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : DUAIK

Développeur : DUAIK

Date de sortie : 16/08/2019

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

1 reactions

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Djackenew

27 sep 2019 @ 16:39

Bonjour, L’histoire semble intéressante mais le jeu semble vide malheureusement. Je pense qu’un tout petit prix pourrait attirer car cette faible durée de vie et les graphismes trop simplistes ne donnent pas envie d’investir 25 euros. Par contre pour 5 euros on peu se laisser tenter et jouer les quelques heures que propose le jeu.