Test - WRC 8 : un épisode solide !

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Reprise par Kylotonn en 2015, la franchise WRC n’a cessé de croître au fil du temps. Améliorant peu à peu leur moteur aussi bien d’un point de vu physique que graphique, le studio français était arrivé en 2017 avec un WRC 7 très convaincant apportant de bonnes sensations de conduite, une diversité de tracé remarquable et une dimension eSport une nouvelle fois accessible aux néophytes. Seule ombre au tableau et pas des moindres, la carrière solo restait très sommaire et ne constituait de réel enjeu. Après une pause d’un an, le rachat du studio par Bigben et un V-Rally 4 sympatique, ils reviennent aujourd’hui avec des ambitions revues à la hausse.

Ma petite entreprise...

Les semaines sont à organiser autour des rallyes imposés

Lorsqu’on parle de carrière au sein de la licence WRC, il n’y a pas grand chose qui ressort à part une interminable succession de courses... Conscients du manque d’intérêt procuré par cette dernière, le studio a cette année décidé d’en développer plusieurs aspects afin de donner au joueur un vrai sentiment d’immersion, de progression et surtout de gestion de son parcours en championnat du monde des rallyes. Comme à l’accoutumée, les néophytes sont pris par la main dans la spéciale servant de didacticiel enseignant les bases du pilotage ainsi que les diverses notions de la course. S’en suit selon le résultat un pré-réglage de la jouabilité bien entendu ajustable par la suite.

C’est en WRC Junior que débute l’introduction de la carrière à proprement parler, avec là aussi une présentation très complète et ludique des nouvelles fonctionnalités. À l’image des derniers opus de Dirt et surtout d’un certain V-Rally 4, il faut désormais gérer son personnel, son budget, ses objectifs et bien entendu ses performances afin d’attirer d’autres écuries et progresser jusqu’en WRC. La gestion du personnel se retrouve au centre de l’expérience ; répartie sur 6 postes distincts avec un niveau de compétence fonction de son degré de rareté, la main d’oeuvre influe directement sur nos performances en piste. Par exemple, un météorologue peu compétent ne permettra pas de prévoir avec justesse les conditions climatiques des prochaines spéciales ; pouvant mener à un choix de pneumatiques pas toujours optimal qui, sur de longues épreuves, sera lourd de conséquences. Dans le même ordre d’idée, les frais et le temps engendrés par les réparations sont moindres avec un mécano plus compétent.

on prend plaisir à faire évoluer son équipe et gérer ses troupes
On a de l’humour chez Kylotonn !

L’agent tient également une place importante puisque c’est lui qui se charge de dénicher des contrats plus lucratifs. Au milieu d’un calendrier où sont répartis les différents rallyes imposés, il faut remplir ses journées avec divers événements tels que des essais constructeurs, entraînements, défis, courses historiques… Servant à engranger de l’argent, de la réputation ou de l’expérience, ils sont à répartir intelligemment selon les besoins du joueur et aussi du personnel. Car oui, il faut aussi gérer la fatigue de ses troupes afin qu’ils performent toujours plus. Un peu de repos ou recruter un meilleur kinésithérapeute n’est donc pas non plus une mauvaise idée. Il faudra juste faire attention aux finances puisque tout ce beau monde est à payer en fin de course, bah oui, ils bossent pas gratis !

Autant le dire tout de suite, cette carrière enrichie vient à point nommé tant l’expérience solo manquait jadis d’intérêt. Ici on prend plaisir à faire évoluer son équipe et gérer ses troupes. On aurait forcément aimé un peu de mise en scène mais honnêtement, le résultat est déjà satisfaisant.

... connaît pas la crisse

Une fois de plus les caisses sont soignées

Depuis qu’ils reprirent en 2016 la licence, Kylotonn a souhaité proposer une expérience grand public sans pour autant oublier les fans plus en quête de réalisme. C’était particulièrement le cas avec WRC 7 qui musclait son jeu en termes de pilotage avec notamment un bien meilleur ressenti de la voiture et de son équilibre grâce à un gros travail fait sur la physique des amortisseurs. WRC 8 continue sur cette lancée et reprend donc les bases définies dans l’opus précédent. En revanche, il semblerait qu’un soin particulier ait été apporté au grip ressenti sur les différentes surfaces. C’est particulièrement vrai pour le contact sur asphalte qui nous a semblé plus crédible avec une voiture agile et un meilleur ressenti des sur/sous-virages et aussi des différentes aspérités de la route. De plus, la différence entre les trains de pneus est plus marquée et, couplée à la météo dynamique de cette année, autant dire que leur choix n’est pas à négliger. On met cependant un bémol sur les sons moteurs un peu à l’ouest qui auraient mérité quelques ajustements au niveau des différents régimes et passages de rapports ; c’est d’autant plus étonnant que l’ambiance sonore au bord des pistes s’est elle améliorée. Il est aussi arrivé qu’on peste certaines collisions hasardeuses.

Qui dit WRC dit forcément licence officielle avec les teams pilotes, voitures et destinations réelles. Cette année, c’est une centaine de spéciales réparties sur 14 pays qui s’offrent à nous avec forcément l’ajout au calendrier des rallyes de Turquie et du Chilli. Les spéciales sont variées et relativement soignées, il y a forcément du recyclage au fil des opus mais celles reprises d’année en année sont retravaillées notamment en ajoutant certaines aspérités à la route, du relief, du cosmétique… Bien entendu les différentes surfaces sont au rendez-vous avec l’asphalte, le gravier, la terre et la neige. Autant de changements à prendre en compte dans le comportement des autos. Pour parfaire sa technique de pilotage, un test track semi ouvert est également disponible.

On remarque par contre un certain manque de contenu au niveau des voitures puisque seulement une petite quinzaine de caisses sont à disposition, réparties à travers les catégories WRC, WRC 2 et Junior. Il y a bien une catégorie “bonus” avec quatre voitures supplémentaires mais on aurait aimé retrouver plus d’anciennes gloires de la discipline !

Road to glory

À l’image du ressenti manette en main, la partie graphique suit elle aussi le chemin emprunté par WRC 7, le moteur maison de Kylotonn s’améliore. Nous avions déjà pu entrevoir de sympathiques avancées de ce dernier lors du test de V-Rally 4 et le moins que l’on puisse dire c’est que WRC 8 marque lui aussi un petit gap visuel. Les voitures sont très soignées, on remarque que les reflets dynamiques sur la carrosserie sont plus présents selon l’éclairage et les textures des différents matériaux plus crédibles. C’est également le cas sur la piste avec des environnements plus riches et une “route” plus détaillée. Comprenez par là que les textures au sol offrent une meilleure lisibilité des différentes trajectoires ainsi que des bas cotés et leurs pièges. Les différents effets de particules sont également réussis, la lumière étant parfois même impressionnante. C’est le cas sur les spéciales de nuit éclairées aux phares avec au loin des groupes de spectateurs qui brûlent des fumigènes colorés offrant de jolies lumières diffuses. On note aussi parfois des drones ou hélicos qui suivent la voiture pendant quelques virages, ajoutant ainsi de la vie au bord des routes.

Le jeu évolue encore visuellement

Sur Xbox One X, le jeu tourne en 4K mais souffre quand même d’un peu d’aliasing et de pas mal de clipping selon les spéciales. C’est particulièrement le cas dans les destinations riches en végétation, sur les ombres de cette dernière, ce qui peut poser quelques soucis de lisibilité du fait de la vitesse à laquelle on évolue. Carton rouge en revanche au niveau du framerate toujours bloqué à 30fps. Bien que ce dernier soit stable, il est encore regrettable d’avoir des jeux de courses qui ne soient pas en 60 images/seconde, surtout pour un jeu de rallye dans des environnements chargés aux routes étroites, c’eût été un confort non négligeable.

Enfin, les amoureux de split screen seront ravis d’apprendre qu’un mode multi local est présent en plus des différents modes en ligne. On retrouve aussi les traditionnels défis hebdomadaires et forcément la partie eSport qui ne cesse de grandir d’année en année. Cette année encore, elle est accessible à tous directement dans le jeu avec un cash prize de 20 000€ à la clé pour les meilleurs !

Test réalisé entièrement à la manette.

Bilan

On a aimé :
  • Le gameplay bien dosé
  • La carrière
  • Les rallyes de Turquie et Chili au programme
  • le multi local et en ligne
  • L’eSport accessible à tous
  • Visuellement réussi…
On n’a pas aimé :
  • ... mais quelques couacs (aliasing, clipping)
  • Pas de 60fps
  • Les sons moteurs pas encore au niveau
Un studio qui muscle son jeu !

Améliorant sa formule d’année en année, Kylotonn réitère son exploit aujourd’hui en nous sortant un WRC 8 solide. Le plus gros point noir des opus précédents était sans aucun doute sa carrière sans grand intérêt, cette fois cette dernière a été complètement retravaillée et offre un aspect gestion très convaincant. Ajoutons à cela que visuellement il s’améliore encore et que son gameplay est toujours bien dosé. Il ne manque finalement que le 60fps et quelques finitions ça et là pour être réellement parfait, n’en restant pas moins aguichant cette année !

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WRC 8

PEGI 0

Genre : Courses

Editeur : Bigben

Développeur : Kylotonn

Date de sortie : 05/09/2019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

2 reactions

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Joulz

13 sep 2019 @ 17:18

Je rajouterais au niveau des petits couacs graphiques la présence de screen tearing de temps à autre. Ça la fout assez mal pour du 30 fps sur one x...

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sneazzy95

09 oct 2019 @ 21:26

Si ce jeu possédait la liste des graphiques et des voitures de Dirt Rally 2.0, il serait probablement le meilleur jeu de rallye jamais créé.

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