La NFL célèbre ses 100 ans ! Les Patriots, emmenés par un Tom Brady quadragénaire, continuent d’empiler les bagues, les premiers matchs de pré-saisons sont toujours autant inutiles et le Madden NFL nouveau est arrivé. Certaines choses ne changent jamais. Et ce n’est pas ce Madden NFL 20 qui va bousculer ces habitudes.
Une solide base
Entrons tout de suite dans le vif du sujet : si vous avez joué et aimé Madden NFL 19, vous arriverez en terrain conquis sur Madden NFL 20. En effet, si la série nous avait habitués, ces dernières années, à pas mal d’ajustements annuels, cette fois, le gameplay pur n’évolue que très peu et repose sur les très solides fondations posées par les opus précédents. Le pass rush, les play-actions, les quarterbacks mobiles ou encore le jeu de course sont tel qu’on les avait quitté l’année passée. Cependant, ne soyons pas mauvaise langue, il ne sert à rien de modifier en profondeur une formule hyper efficace pour “justifier l’achat”. Il faut juste être au courant c’est tout.
Vous l’aurez donc compris, Madden NFL 20 dispose d’une jouabilité très solide, même si on regrettera toujours ne pas pouvoir terminer le match par une victory formation sans être obligé d’aller jusqu’au bout du chronomètre. De plus, cette année, l’IA semble avoir étrangement régressé. Que ce soit l’IA alliée ou adverse, tout le monde y passe. De notre côté, on n’a jamais vu autant de neutral zone infractions de la part d’une défense en un seul match. C’est prodigieux de perdre du terrain tout en y étant pour rien. De l’autre côté du terrain, c’est surtout la gestion de l’horloge qui fera défaut. On sacrifie ici un peu de réalisme sur l’autel des retournements de situation.
Concernant les quelques nouveautés du cru 2020, le X Factor est sans doute le plus prédominant. En effet, les meilleurs joueurs de la ligue (souvent qualifié de facteur X dans les analyses d’avant-match) possèdent, en plus de leur caractéristiques permanentes de base, une capacité pouvant être activée. Par exemple, prenons le meilleur joueur (incontestable et incontesté) de la ligue : Aaron Donald. Trônant déjà tout en haut du classement avec une évaluation de 99, notamment avec des caractéristique de “vision de jeu” et de “force” à 99, c’est déjà une arme de guerre incroyable dans un effectif. Cependant, en plus de ses caractéristiques, Donald possède le X Factor “Fearmonger” permettant d’exercer une pression sur le quarterback même en étant à la lutte avec des joueurs de ligne offensive. En jeu, cela se traduit par des lancés moins précis du quart arrière adverse ou même un sack (plaquage) de Donald sur celui-ci. C’est une capacité extrêmement puissante qui n’est cependant, heureusement, pas gratuite. En effet, pour être activée, le joueur devra réussir 2 sacks avec Donald. De plus, cette capacité est réinitialisée à chaque fois que la défense encaisse un jeu de plus de 20 yards.
Certains quarterbacks possèdent un X Factor capable de contrer le Fearmonger des DBs (défenseurs) adverses : Fearless. Cette capacité pouvant être activée après 3 lancers de plus de 5 yards réussis consécutivement permet au quarterback de ne pas voir sa précision diminuée lorsqu’il subit une pression défensive. Chaque poste possède un ou plusieurs X Factor permettant aux superstars du football de mettre en avant leur style de jeu. C’est tout de même une belle avancée pour la série qui pousse ainsi les joueurs à ne pas jouer contre-nature avec les joueurs mis à disposition. Cet ajout, pouvant sembler complètement disproportionné dans une simulation permet en fait d’allier réalisme et spectacle et ce n’est pas pour nous déplaire.
Une pléthore de modes de jeu
Cette année encore, Madden NFL est bien fourni. En plus des habituels, et toujours très complets, modes Madden Ultimate Team, Franchise (offline ou online) et affrontements en ligne, la petite nouveauté se nomme QB1. Censé pallier l’absence de Longshot, le mode scénarisé des deux dernières années, QB1 nous place dans la peau d’un quarterback universitaire que l’on pourra créer soi-même. Après avoir fait le choix d’une université parmi une poignée d’entre elles, on devra essayer de terminer notre saison NCAA du mieux possible avant d’affronter le Combine et d’intégrer la NFL. Dans les faits, ce sont les 3 étapes scénarisées majeures de ce mode. Après nos premiers matchs en pro, la carrière se déroule tranquillement sans grosse influence scénaristique. On a bien apprécié les pseudo-rivalités avec certains joueurs permettant de se mettre un coup de pied aux fesses pour encore plus performer pendant le match en question
Le but de QB1, est de développer son joueur en accomplissant différents exploits comme on peut le faire avec n’importe quel joueur en mode carrière. La différence ici tient surtout dans la scénarisation des premières heures de jeu. Même si le récit n’atteint pas la cheville de Longshot (surtout version Madden NFL 19), on a tout de même passé un vrai bon moment à diriger, dans notre cas, l’attaque des Buccaneers jusqu’à décrocher la bague de champions face aux… Patriots.
Concernant la partie enrobage, Madden fait du Madden. C’est à dire toujours dans la langue de Shakespeare uniquement, très joli (malgré quelques ratés en termes de modélisation de certains joueurs ou l’absence de certains coachs), avec une belle mise en scène pendant les matchs. Les booth reviews (arbitrage vidéo) pouvant survenir à n’importe quel moment du match ajoutent un peu de piment à nos rencontres. Pour vulgariser ça, c’est comme si, sur FIFA, l’arbitre sifflait penalty pour l’équipe adverse avant de se rendre compte de son erreur avec la VAR et de finalement annuler celui-ci ! On peut en dire ce qu’on veut, mais en termes de mise en scène, ils sont forts ces Américains.