Test - Feudal Alloy - Un chevalier qui en a dans le bocal

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Oyez, oyez braves gens ! Développé par le studio tchèque Attu Games (comptant seulement deux personnes), Feudal Alloy est un jeu d’action-RPG de style metroidvania dans un monde féodal rempli de robots à têtes d’aquarium. C’est le deuxième jeu du duo après le Limbo-Like “Toby : The Secret Mine” qui ne nous avait pas franchement convaincu. Ce jeu saura-t-il se montrer plus réussi que son prédécesseur ? C’est ce que nous vous invitons à découvrir dans ce test.

Il y a un poisson dans mon casque

Tranquillement occupé à huiler les robots vétérans des anciennes guerres, notre héros Attu (le studio n’aura pas cherché très loin le nom de son personnage) se retrouve soudainement attaqué par un groupe de bandits qui repartent les bras chargés des trésors et souvenirs amassés par ces chers anciens combattants. Ni une ni deux, Attu se saisit de son épée rouillée et part en quête de récupérer le butin dérobé et de vaincre ces vils brigands.

Prend garde l’épouvantail !

Un scénario classique en somme, vu et revu de nombreuses fois. Mais les développeurs sont tout de même parvenus à nous offrir de l’original. On se retrouve ainsi plongé dans un monde moyenâgeux peuplé de robots, contrôlés par les poissons qui se trouvent dans leurs casques. Visuellement, tout est dans un style proche de la bande dessinée et se trouve être très agréable à contempler. Toute aussi agréable, la bande son du titre s’inspire des musiques de l’époque. La part artistique du jeu est donc plutôt réussie, malheureusement nos yeux et oreilles ne seront conquis que pendant les premières heures. En effet, le design des décors et ennemis s’essouffle trop vite et l’on regrette que les développeurs n’aient pas cherché à apporter plus de variété. De son côté, l’interface est sobre mais efficace. L’écran n’est pas pollué par des informations inutiles et seuls les coins supérieurs sont utilisés (barre de vie et de progression). Cependant, une fois dans les menus la copie est un peu moins bonne.

Attention à ne pas s’y perdre

Ainsi, si les onglets destinés à la carte ou aux compétences par exemple sont plutôt clairs, pour la partie inventaire c’est assez bordélique. Tous les objets sont rassemblés au même endroit l’un derrière l’autre. On aurait apprécié un rangement plus ergonomique en rassemblant par exemple les consommables d’un côté et les pièces d’armure de l’autre. De la même façon, lesdits équipements sont assez flous au niveau de leurs statistiques.

Du combat bien huilé

Annoncé comme un Action-RPG, Feudal Alloy tient ses engagements et on retrouve ainsi une gestion de l’inventaire où chaque pièce d’armure possède ses propres qualités qu’il conviendra de choisir avec soin pour affronter au mieux les nombreux ennemis. On a aussi la présence d’un arbre de compétences divisé en plusieurs branches (attaque, défense, utilitaire) dans lequel il sera important de bien placer ses points fraîchement gagnés, ceux-ci étant longs à obtenir. Au fil de notre progression, Attu va apprendre de nouvelles compétences qui sont autant de moyens de faciliter le combat que d’accéder à de nouveaux endroits et progresser jusqu’au boss final. Plutôt classiques (dash, double saut, …) ces compétences apportent tout de même un sacré vent de fraîcheur dans les combats en offrant plus de possibilités. C’est dommage, car si le gameplay est plaisant au bout de plusieurs heures de jeu, il faut auparavant supporter un début de jeu poussif, voire frustrant dans la difficulté des combats. En effet, sans les compétences obtenues par la suite, le système de combat ne repose que sur une seule touche pour attaquer. Ajoutez à cela le fait que notre chevalier robotique ne peut frapper sans relâche sous peine de surchauffe, obligeant le joueur à temporiser ou utiliser du liquide de refroidissement. L’idée est plutôt bonne, mais s’avère très souvent frustrante dans les combats. On ne compte plus le nombre de fois où nous nous sommes retrouvés en surchauffe en plein affrontement avec trois ou quatre ennemis ou en plein combat de boss. La difficulté est donc au rendez-vous et il faut s’attendre à mordre assez souvent la poussière. Au cours de notre aventure, nous affronterons deux boss. Cela peut sembler peu mais, ces deux combats étant plutôt sympathiques, cela reste suffisant.

Ce boss n’est pas là pour rigoler

Il faut compter une dizaine d’heures environ (selon le nombre de morts évidemment) pour venir à bout du jeu. Reste à rajouter quelques heures ensuite si l’on souhaite visiter toutes les salles de la carte. Feudal Alloy propose treize succès, la plupart seront obtenus en avançant et aucun ne devrait poser trop de difficulté. Cela prendra surtout du temps, en particulier celui pour lequel il faut ouvrir tous les coffres de la carte (et donc les trouver). Et si nous pouvons donner une indication pour l’un des succès secrets, c’est de ne jamais avoir confiance en un épouvantail.

Bilan

On a aimé :
  • L’originalité de l’univers
  • Le gameplay (une fois certaines compétences obtenues)
  • Les combats de boss
On n’a pas aimé :
  • Trop peu de variété visuellement
  • Des combats frustrants dans les premières heures
  • L’inventaire confus
Une armure qui prend l’eau

Feudal Alloy n’est pas un mauvais jeu, cependant en dehors de son univers particulier il n’a pas grand chose qui en fasse un bon jeu non plus. Les premières heures peuvent se montrer assez frustrantes et on rappelle qu’il n’est jamais bon de devoir attendre et subir pour espérer avoir du plaisir en jeu. On reste sur notre faim donc avec un jeu qui a de bonnes idées, mais qui ne les exploite pas suffisamment, ou mal.

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Feudal Alloy

PEGI 7

Genre : Action RPG

Éditeur : Attu Games

Développeur : Attu Games

Date de sortie : 15/05/2019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch