Sorti sans faire de vagues, Unknown Fate est un jeu d’action-aventure développé par le studio Marslit Games. Annoncé pendant la Gamescom 2016, il sort enfin sur nos consoles préférées. Après être arrivé un peu plus tôt sur PC dans une version VR utilisant la technologie Eye Tracking (qui suis le mouvement de la pupille), on peut se demander si, amputé de cet atout sur console, le jeu n’est qu’une simple coquille vide ou s’il est suffisamment riche pour plaire. C’est ce que nous allons voir ensemble dans ces lignes.
Suis le lapin blanc
On incarne Richard, un amnésique qui se retrouve soudainement projeté dans un monde étrange mêlant rêve et réalité. Le fil rouge de l’histoire est de retrouver ses souvenirs perdus en parcourant différents mondes. Mais le scénario est heureusement plus recherché que cela. En effet, notre héros est amené à rencontrer un gardien dans chacun de ces mondes. Ceux-ci lui apprennent qu’à l’aide d’un artefact qu’il est seul à pouvoir manipuler, il va devoir sauver le monde d’un autre gardien maléfique. Sans rentrer plus en détail dans l’histoire et ainsi éviter de gâcher les rebondissements, on peut regretter une fin un peu trop vite expédiée et trop ouverte. Elle risque de laisser le joueur avec une certaine incompréhension vis-à-vis de certaines réponses sur les souvenirs retrouvés de Richard. Le jeu aurait peut-être mérité quelques heures supplémentaires pour développer un peu plus son univers et son histoire et éviter cette sensation de jeu non terminé. Bon point cependant, la DA est bien réalisée.
On est constamment en présence d’objets du quotidien (peluches, montres, livres, …) mélangés à des décors plus oniriques.On nage ainsi en permanence entre le monde du rêve et celui du réel et ces objets qui font directement référence aux souvenirs de la vie de Richard. De plus, le jeu bénéficie d’un doublage de bonne qualité, mais qui n’est cependant qu’en anglais (les sous-titres sont en français).
Il y a une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin
Unknown Fate est entièrement en vue à la première personne. Son gameplay est simple et se prend facilement en main (et heureusement pour un titre pensé pour la VR rappelons-le !). En arrivant dans le premier monde, Richard récupère un artefact qui lui permet d’une part de lancer des boules d’énergie et d’autre part de générer un flash de lumière. Deux compétences, deux gâchettes, rien de plus simple !
Enfin équipé, le héros est amené à progresser à travers les mondes en se servant de ces compétences. Ainsi, en tirant les boules d’énergie sur certaines marques, des plateformes viennent se placer pour nous permettre d’avancer. Le flash de lumière sert à déclencher d’autres marques (là aussi pour construire un chemin) mais surtout à étourdir les ennemis qui se dressent sur notre route pour les éliminer ensuite à coup de boules d’énergie. Arrivé là, on se dit que le gameplay du jeu est quand même assez répétitif et cela a commencé à nous effrayer. Heureusement, au bout d’un moment notre personnage trouve d’autres morceaux de l’artefact qui lui permettent d’obtenir de nouvelles compétences. Du coup c’est aussi de nouveaux éléments de gameplay qui viennent s’ajouter et chassent, tel un mauvais rêve, cette peur de répétitivité. On retrouve ainsi une compétence permettant de déplacer certains blocs et une autre pour en faire pivoter. Enfin, une dernière donne la possibilité de ralentir le temps sur certains éléments qui se déplacent rapidement. On obtient ainsi une aventure aux mécaniques de jeu assez variées, mais qui malheureusement est aussi un peu trop facile. À aucun moment nous ne sommes resté coincés et n’avons eu besoin de réfléchir pour trouver la solution et avancer. Même l’unique boss présent dans le jeu est trop simple à vaincre.
Enfin, le jeu possède vingt-deux succès tous secrets, mais qui ne poseront pas de soucis à obtenir. Huit se débloquent en progressant dans l’histoire et ne présentent donc aucune difficulté. Pour les autres, il s’agit de collectibles à récupérer (ce qui ne posera pas de soucis avec le bon guide) et de battre le boss sans mourir (là aussi simple comme précisé plus haut). Le jeu étant assez court (environ six à huit heures), il est un bon choix pour les chasseurs de succès.