Test - Ace Combat 7 : Skies Unknown - L’inconnu mais pas trop non plus

«Un grand classique» , - 1 réaction(s)

La série des Ace Combat est de retour pour du dogfight frénétique. Voilà de quoi s’enthousiasmer puisque les avions étaient restés au sol depuis quelques années maintenant. Il faut dire que le changement d’univers du précédent opus n’avait pas franchement emballé les foules. Ce septième volet décide de jouer l’amnésique et revient sur les terres connues d’Usea et Urusea. Mais peut-être que cet aveu d’échec a limité la prise de risque et l’apport de nouveauté. Ou alors est-ce le manque de confiance envers le marché en dehors de sa fan base. Un peu des deux sûrement.

Retour vers le fictif

Le ciel, l’autoroute vers le paradis ou l’enfer

Le conflit entre les grandes nations fictives est terminé depuis quelques années maintenant. Les avions sont dans les hangars ou à la casse, les pilotes cloués au sol. Pourtant, une attaque surprise de drones va remettre le feu aux poudres. L’histoire de ce nouvel opus n’est malheureusement pas des plus folles. Le ton très solennel de ce récit de guerre aux héros atypiques y est pour quelque chose. Comment rentrer dans un récit qui pourrait être passionnant quand les dialogues sont aussi niais ? Le style anime japonais transpire de toutes parts pour le bonheur des uns ou le malheur des autres. Cela se ressent le plus dans les personnages tel ce commandant bête et méchant qui rabaisse constamment ses pilotes. Le caractère atypique des personnages vient du fait que l’escadrille avec qui on vole est une troupe de taulards. Le personnage principal n’est cependant pas un mauvais bougre, il a juste fait feu sur une personnalité importante dans le tumulte des ballets aériens. Étonnant pour un as du pilotage. Quoi qu’il en soit, se faire insulter pendant une grande partie du jeu fatigue et le conflit est un peu trop basique pour être passionnant.

Merci les outils de navigation

Heureusement, les missions sont plus intéressantes que le fil rouge qui les guide. Dans les faits, l’expérience ne se renouvelle pas non plus au travers des objectifs de chacune. En effet, tout est très classique. Escorter un convoi aérien ou terrestre, détruire des bâtiments importants, éliminer des avions ennemis,... tout cela, nous l’avons déjà fait en long en large et en travers. L’intérêt réside donc dans les conditions météos et la présence des nuages, éléments ayant un impact réel sur le pilotage. Par exemple, voler à basse altitude dans des canyons en essayant de verrouiller les ennemis serait très simple si les nuages ou la pluie ne venaient pas réduire considérablement la lisibilité tout en rendant le lock moins efficace. Le jeu devient même carrément grisant quand la foudre s’en mêle et frappe notre carlingue, perturbant nos outils de navigation. Dans ces moments-là, quand la tempête de missiles fait rage et que les alertes sonnent de toutes parts, on est très content de retrouver le feeling arcade propre à la série.

En terrain connu

C’est parti pour un raid aérien sur ce village

Facile à prendre en main mais difficile à maîtriser, voilà la recette des Ace Combat. Les déplacements sont très facilités en termes de manipulation, les outils de navigation sont clairs et lisibles, les ennemis sont, la plupart du temps, indiqués sur la carte. Et pourtant, malgré notre centaine de missiles à bord, on lutte pour réduire en chair à canon les nombreux ennemis. Le jeu n’a rien perdu de son spectaculaire et continue d’être aussi réaliste qu’un Call of Duty mais c’est pour cela qu’on l’aime, ce mélange de mi-réaliste, mi-foutraque. Des drones hyper rapides au comportement erratique ? Pourquoi pas. Un Arsenal Bird géant tirant des lasers et se protégeant avec un bouclier invisible ? Mais oui, triple oui. Des dizaines et des dizaines d’avions à détruire tout seul pendant une demi-heure ? Hell yeah ! Le jeu reste un pur produit de fun à faire suer les plus téméraires.

Il faut débloquer avions, armes secondaires et boots de capacité

Cependant, on ne peut que constater que cet opus n’a pas cherché à renouveler l’expérience de jeu autrement qu’avec les aléas climatiques. Pas de super bombardier à piloter, ni même d’engin fictif super rapide à piloter. On reste dans le domaine des avions de chasse qui envoient une multitude de missiles rendant anecdotique la présence de la mitrailleuse. On verrouille, on tire, on verrouille, on tire, inlassablement. Pour autant, le jeu n’est pas simple, même en mode normal, et il faut une bonne dose de doigté ou de chance pour finir les longues missions sans checkpoint. Ou alors, on peut compter sur les upgrades d’avions. Pour chaque mission, il est possible de choisir un avion dans le hangar, son arme spéciale mais aussi des boosts de capacités ou de performances. Le rendre plus maniable, embarquer plus de missiles voire les rendre plus efficaces, se doter d’une réparation automatique, tout cela est possible à condition de débloquer les éléments au préalable avec de l’argent durement gagné. À chacun ensuite de trouver la combinaison qui lui convient le mieux en fonction des différents objectifs. Entre deux dogfights, le jeu propose toujours de réaliser des manœuvres de décollage ou atterrissage voire même de ravitaillement en vol mais elles ne présentent aucun challenge. Dommage.

Le mode replay permet de prendre des captures mais manque d’option comme une pause

Est-ce que le jeu profite de la (plus si nouvelle) génération de console pour transcender la série ? Oui et non. La gestion volumétrique des nuages et des trainées de missiles impressionne. Passer dans un nuage et voir la pluie ruisseler sur sa vitre rend bien, accentuant l’immersion en vue pilote. La multitude d’ennemis à l’écran rend le spectacle très impressionnant par moments. Le gros plus, c’est aussi la qualité des textures au sol et le nombre de bâtiments modélisés ainsi que la végétation. L’équilibre entre réalisme et carton pâte est bien trouvé. Reste que le jeu ne profite pas d’effets pyrotechniques de fou et que les avions, bien que modélisés et animés avec soin, font un peu toc. Cela dit, ce n’est pas pire que le rendu particulier des cinématiques notamment avec son déjà célèbre JPEG dog. Le plus étonnant reste le manque d’optimisation pour One X même si le jeu en profite pour être fluide et avoir une bonne distance d’affichage. À noter que le jeu crashait très souvent durant le test, quasiment à chaque mort, et des retours de forums indiquent que ce cas n’est pas isolé. Mentions spéciale à la musique typique de la saga, qui fait encore mouche, et à la présence des voix japonaises.

En dehors de la campagne solo de vingt missions, le jeu propose du dogfight à 8 en multijoueur, en équipe ou non. On regrette le peu de modes de jeu voire même de l’absence de mission en coop, chose qui existait dans le précédent. C’est là que l’on se dit que le budget et la confiance dans le projet ne devaient pas être fous. Enfin, nous ne sommes pas à l’abri de contenu additionnel, gratuit ou payant, même si pour l’instant rien n’a été communiqué.

Bilan

On a aimé :
  • Ce bon vieux gameplay
  • Un mode solo toujours conséquent
  • Les nuages qui apportent un vrai plus
  • Ace Combat 6 en cadeau
On n’a pas aimé :
  • Peu de contenu multi
  • Une difficulté mal dosée sur certaines missions
  • Histoire pas folichonne
Ace of base

Ace Combat 7 n’est pas un mauvais bougre. L’essentiel est là : des combats nerveux, de longues missions variées, des sensations de vol grisantes et même des ajouts qui influent sur le gameplay. Se cacher dans les nuages pour fondre par surprise sur un ennemi ou semer un missile qui nous suit est vraiment fun. Pour le reste, c’est un peu convenu, à l’image du contenu multi limité et de la réalisation technique propre mais manquant d’effet wahou. Le public habituel devrait y trouver son compte tandis que les nouveaux venus pourraient bien comprendre l’amour que portent les fans à cette licence.

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Ace Combat 7 : Skies Unknown

PEGI 0

Genre : Aviation

Éditeur : Namco Bandai

Développeur : Project Aces

Date de sortie : 18/01/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

1 reactions

Koinkoin

01 fév 2019 @ 16:24

Pas une révolution en gros mais il fait le job, je me le prendrais dans peu de temps, j’avais tout de même bien aimé le assault horizon mais ce 7 revient aux bases de la série et tant mieux.