Si nous n’avons pas traité l’épisode 4, c’est parce qu’il n’y avait pas grand-chose à ajouter par rapport aux épisodes précédents. Alors que la saga The Council est complète, il y a par contre beaucoup plus à dire, à la fois sur cette conclusion, mais aussi sur l’ensemble d’un jeu atypique made in France.
Choix multiples mode d’emploi
Ce dernier épisode est l’occasion de mesurer si la promesse de The Council qui est de placer les choix des joueurs au cœur de l’histoire, est tenue. Je ne vais pas entretenir un suspense artificiel, c’est exactement le cas. La fin du jeu est une sorte d’apothéose, le résultat de tout ce qu’on a pu faire jusque là. Les intrigues sont complexes, on est tenté de changer d’avis souvent, et il est pratiquement impossible de ne pas être surpris. C’est donc une très bonne conclusion, tout à fait dans le ton de ce qui a été exposé jusqu’alors.
Sur l’ensemble, on notera quelques baisses de rythme, quelques énigmes pas toujours agréables à résoudre, ou bien de temps à autre des réactions qui ne sont pas totalement logiques (en particulier en réaction aux décès), mais si j’énumère ces petites lacunes, c’est avant tout pour les évacuer, tant elles sont balayées par une qualité d’écriture qu’on aimerait trouver plus souvent.
Ainsi, les arborescences, suivant nos choix, nos succès ou échecs, nous donnent l’impression qu’on peut toujours sauver un personnage ou bien en condamner un autre. Et c’est souvent le cas ! La rejouabilité s’en trouve renforcée, doublant au minimum les 10 heures nécessaires pour parcourir le jeu en entier. Le titre nous présente une histoire où il est difficile d’être manichéen, chaque point de vue semblant tout à fait valable : c’est plus une lutte contre la manipulation qu’on va subir, avec comme objectif, au final, de ne pas se faire avoir, ou le moins possible !
Je profite de cette conclusion pour souligner à nouveau le très bel esthétisme du jeu, cette ambiance cossue, raffinée, qui aide beaucoup à se plonger dans cette bataille de palais. C’est un autre point fort du jeu avec sa qualité sonore, aussi bien pour les doublages que pour ses musiques. L’ensemble dégage une originalité qui est d’autant plus précieuse qu’elle se raréfie dans les jeux en dehors des indés.