Test - FIFA 19 : Une nouvelle étoile cette année ?

«El fútbol loco» , - 5 réaction(s)

À peine l’équipe de France auréolée d’un nouveau titre mondiale, qu’un nouveau FIFA sort. Pour cette nouvelle mouture, nous étions en droit de nous demander vers quels préceptes footballistiques nous nous engagerions cette année, ou quel entraîneur verrait son style de jeu étalé devant tous : Zidane ? Deschamps ? Non, le grand gagnant de l’année n’a rien gagné puisqu’il s’agit ni plus, ni moins de Marcelo Bielsa… El Loco.

Presse, presse, presse !

L’angle de caméra a été grandement élargi lors des dégagements

Ce n’est un secret pour personne, FIFA lorgne depuis bien des années sur le football disgracieux mais ô combien spectaculaire de la Premiere League. Cependant, cette année on descend d’un étage puisqu’on pose nos valise en Championship et plus précisément chez le Leeds United de Marcelo Bielsa. Fini donc les récupérations basses suivies de passes en profondeur vers les flèches de l’attaque. Terminée la folie des ailiers inarrêtables. Enterrés les défenseurs se faisant trouer au moindre appel dans le dos. Cette année, le football se joue tambours battants avec un pressing haut, bien au-delà du milieu de terrain.

Le Coup d’Envoi a subit une grosse refonte cette année

Le plan de jeu classique de ce FIFA 19 ? Une récupération haute suivie d’une construction rapide pour aller battre le gardien adverse. Oubliez tout de suite les longs ballons en profondeur puisque le porteur de balle voit désormais sa vitesse réduite de manière drastique. Imaginez, on parle quand même d’un jeu où l’on peut voir Adil Rami tenir la dragée haute à la flèche Sadio Mané une fois celui-ci en possession de la balle. La solution est donc de faire vivre la balle sans trop la porter. On pourrait se dire que le jeu s’oriente donc vers un jeu de possession plus classique mais non, sans son penchant pour l’attaque à tout va, FIFA ne serait plus FIFA. La construction se fait donc toujours vers l’avant en attaque rapide.

C’est d’ailleurs dans les animations que se situe la véritable évolution visuelle cette année. Elles gagnent en crédibilité que l’on soit avec ou sans la balle.

Bien sûr les joueurs les plus techniques le resteront et seront tout aussi meurtriers balle au pied. Les joueurs étant bien plus cramponnés à la pelouse que par le passé, les changements de direction ne sont plus instantanés et donnent une impression visuelle réaliste lorsqu’on regarde les joueurs se déplacer sur le terrain. C’est d’ailleurs dans les animations que se situe la véritable évolution visuelle cette année. Elles gagnent en crédibilité que l’on soit avec ou sans la balle.

Le foot anglais comme on l’aime : old school et boueux

Le ballon, lui aussi, a eu le droit à un petit lifting. En effet, il semble désormais bien plus indépendant que par le passé. La balle, lors des contrôles, ne sera plus immédiatement collée à la semelle de notre joueur mais pourra bien sautiller voire rebondir lors d’un contrôle un peu plus approximatif. Les frappes contrées sont aussi bien plus convaincantes que par le passé et se rapproche de ce que la réalité peut nous offrir. EA a d’ailleurs eu la bonne idée de se servir de cette nouvelle physique de balle pour proposer un nouveau type de contrôle. En se servant du stick droit lors de la prise de balle, il est désormais possible d’effectuer un contrôle orienté en levant la balle tel Dennis Bergkamp.

Toujours plus de spectacle

Cette année, on a le droit à 3 personnages jouables indépendamment

Les phases devant le but étaient très attendues après l’implémentation de la nouvelle feature star du titre : la frappe synchronisée. Théoriquement, il suffit d’armer son tir puis d’appuyer une nouvelle fois sur le bouton de frappe au moment où le pied du joueur touche le cuir pour améliorer de manière significative l’efficacité de celle-ci. Dans les faits, l’efficacité est beaucoup plus relative. On ne note pas de réelle amélioration si le timing est réussi lors d’une frappe classique. Le risque est donc bien trop important pour le gain apporté en cas de réussite. Lors des reprises de volée dos au but, et autres volées vraiment compliquées, le tir synchronisé peut déboucher sur des frappes en pleine lucarne qui n’auraient même pas été dangereuses autrement. Il faudra donc bien choisir son combat pour tenter le tir synchronisé qui peut annihiler toute une action de but suite à un mauvais timing d’autant plus que la fenêtre d’action est vraiment très précise.

Comme d’habitude, The Journey se dote de quelques mini-jeux

En dehors de cette nouvelle feature, on remarque que les frappes effectuées en bout de course auront de grandes chances d’être complètement écrasées et de finir en sortie de but. Pour le reste des frappes classiques, on reprend vite nos marques au bout de quelques matchs puisque les tirs en eux-mêmes ne changent pas autant que la physique des joueurs. Au contraire, les reprises de volées simples en apparence sont bien plus efficaces et tueuses que par le passé. Ainsi, n’importe quel ballon aérien repris de volée dans la surface constitue une énorme menace pour le gardien adverse. En soi, c’est tout à fait normal mais FIFA nous avait habitués à plus de difficulté de ce côté-là, d’autant plus qu’elles ne demandent pas de réel timing pour être exécutées à la perfection. De plus, on note une exagération invraisemblable du nombre de retournés acrobatiques. On en mange à toute les sauces et dans tous les sens. Sur corner au premier poteau ou au point de pénalty, sur n’importe quel centre. On y gagne, certes, en spectacle mais on perd ridiculement en réalisme.

1-9 c’est la Champion’s League

Du côté des modes de jeu, on note un effort particulier apporté aux matchs hors-ligne. En effet, le mode Coup d’envoi, se dote de variantes pouvant apporter leur dose de fun au soirée entre amis. Au menu : seuls les buts de la tête ou en reprise de volée comptent, les buts de l’extérieur de la surface comptent double ou encore celui que l’on pourrait appeler “FIFA Battle Royale” où l’équipe qui marque perd un joueur à chaque but marqué. De quoi renouveler l’expérience lors des soirées entre amis. Le problème ? Ces modes de jeu sont exclusivement hors ligne et il est donc complètement impossible d’en profiter si vous habitez loin de vos amis.

Alex Hunter rejoint enfin le Real Madrid

En dehors de ça, on retrouve bien sûr les fameux FUT, carrière et The Journey. Dans ce dernier, on suit toujours les aventures d’Alex Hunter, mais aussi celles de sa soeur Kim et de son meilleur ami Danny Williams. Cette triple campagne dépasse d’ailleurs allègrement la dizaine d’heures. Dommage que les différents récits ne soient pas à la hauteur de ce que nous a concocté EA Tiburon avec Madden NFL cette année par exemple. Ici, les intrigues sont simplistes et ne présentent que peu d’intérêt. Alex Hunter réalise enfin son rêve en jouant pour le Real Madrid mais s’entoure de gens pensant plus business que football. Danny, doit faire face à son frère, son rival de toujours, en Ligue des Champions. De son côté, Kim devient la joueuse la plus jeune à jouer la Coupe du monde avec la sélection américaine et se pose un tas de question sur son avenir. Durant ces scénarios, on ne joue d’ailleurs que très peu de matchs de championnat, au contraire de la Ligue des Champions, la grande nouveauté de cette année. La plus grande compétition européenne passe sous le giron de FIFA après avoir fait le bonheur de PES pendant des années.

Au final, cette version 19 de The Journey laisse un goût amer en bouche, tout comme le jeu complet. Si la première impression laisse entrevoir un renouveau, on retombe très vite dans la même routine et les mêmes travers. Si ce n’est les animations apportant un peu plus de réalisme au terrain, on remarque vite que le rythme de jeu n’a été que faussement ralenti et est toujours aussi endiablé. Juste d’une manière différente.

Bilan

On a aimé :
  • Les animations bien plus convaincantes
  • Le ballon semble réellement vivant
  • Fini les actions se limitant à une unique passe en profondeur
  • La refonte du mode Coup d’envoi
  • L’habillage Champion’s League
On n’a pas aimé :
  • The Journey décevant
  • Le rythme de jeu toujours aussi rapide
  • Tous ces retournés acrobatiques… Sérieusement ?
  • Pas de modes de jeu spéciaux en ligne
  • Les tirs synchronisés, pas si utiles que ça
La révolution attendra

Si, sur le papier, ce FIFA 19 avait tout pour opérer un virage dans la série, il n’en est rien. Alors bien sûr, on y fait plus de passes qu’à l’accoutumée mais le rythme de jeu toujours aussi rapide, bien aidé par un pressing de tous les diables, fera enrager les adeptes des phases de constructions. On se trouve toujours en transitions attaque/défense à exploiter le plus rapidement possible pour profiter des erreurs de l’adversaire. De son côté, le mode Journey se révèle décevant malgré la pluralité des récits et l’acquisition de la Ligue des Champions. Le changement, ce n’est décidément pas maintenant.

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Fifa 19

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

Date de sortie : 28/09/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

5 reactions

yapi51

09 oct 2018 @ 12:10

Les gros changements se font tous les deux ans chez EA est ce une année à changements ou est ce pour l’année prochaine ?? (n’achetant Fifa qu’une fois tout les 3/4 ans c’est pour savoir quand investir :) )

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bangy78

09 oct 2018 @ 12:19

Rapide oui et non car si je regarde n’importe quels résumé du week-ends le foot est rapide, d’ailleurs Pes 2019 a accéléré aussi son jeu (des fois plus rapide même) ce n’est pas pour rien. Mais là de le résumé, concernant le pressing c’est une qualité pour moi c’est un combat c’est comme ça (y a qu’à regardé psg Lyon ce dimanche) là où Pes par exemple c’est pas possible d’avoir autant de largesse entre les lignes et un marquage à +de 5m. Bref je prends pas /plus de jeux de foot depuis un moment, mais les 10 h et la demo m’ont vraiment convaincu et ce n’est absolument pas le mauvais jeu caricature que certains essais de faire passer ce Fifa19, bonne surprise pour moi.

GigaTRIPELX

09 oct 2018 @ 13:14

Au foot il y a Le jeux lent et Le jeux rapide donc pour moi ce débat entre Pes pour sa construction de jeux lente et fifa rapide n’a aucun sens. Le but serait de faire à la manière d’un Forza c’est à dire de trouver le juste milieu lent/rapide (arcade/simulation ?) et Fifa 19 ce rapproche le plus de cette adrénaline foot balistique aussi bien que Pes n’est pas si mal sauf qu’on sent qu’ils a du retard sur bien des lignes par rapport à Fifa qui a juste de l’avance , bien qu’il y a encore du taf. Perso je prendrai ce Fifa19 en occaz.

Khalifa

09 oct 2018 @ 17:23

Pour ma part, ce FIFA 19 est ce qu’aurait dû être FIFA 18, avec des animations nettement améliorées, une meilleure gestion des collisions, une meilleure physique de balle.

Ceci étant, il n’est pas exempt de défauts, loin de là. Il y a toujours les mêmes gros problèmes : les contres favorables/défavorables en mode ping pong, les buts à l’engagement (essentiellement en ligne), et toujours un genre de script indéSCRIPTible. Quand le jeu décide... on subit.

Et puis quelques nouveaux problèmes comme l’extrême facilité à caler des ciseaux à la Oliv et Tom... ça fait mauvais genre pour « la » simulation de football, et la différence abyssale entre le jeu Hors ligne et En ligne. En ligne il y a un pressing beaucoup trop prononcé, c’est usant et ça peut gâcher l’expérience

Pour le moment je prends pas mal de plaisir Hors Ligne, voilà !

Blondin

10 oct 2018 @ 01:50

@ Khalifa : tout à fait d’accord, en tout cas pour le solo, perso je joue pas des masses en ligne à FIFA.

et toujours un genre de script indéSCRIPTible. Quand le jeu décide... on subit.

Exactement, et le pire, c’est que c’est LE truc qui me fait pester sur FIFA depuis je sais même plus quel épisode. Dommage que la « difficulté » soit fluctuante. Qu’il y ait une part d’aléatoire, OK, ça « simule » la forme du jour (la meilleure équipe sur le papier n’est pas toujours la meilleure sur le terrain, c’est aussi ce qui fait la beauté du sport), mais que d’un coup, quand l’IA décide que tu vas en chier et qu’une équipe de bas de tableau que t’es censé balayer te sors un pressing de fou, et que, comble de la choses, même en sortant le match de ta vie tu peine à t’en sortir, c’est un peu limite.

Bon, au delà de ce « détail » et de quelques autres petits défauts, je trouve que dans son genre FIFA reste au top, et pour moi qui ne joue quasiment qu’au mode carrière (plus accessoirement quelques parties par ci par là en local avec des potes), c’est le jeu de foot parfait.