Test - Strange Brigade

«Aventurier solitaire cherche plan à quatre» , - 3 réaction(s)

L’Égypte… Destination de rêve pour jeunes mariés ou amateurs de croisière, elle l’est aussi pour tout archéologue qui se respecte. Si depuis quelques temps la mode est plutôt aux terrains vagues et aux bâtiments abandonnés, le studio Rebellion joue la carte de l’exotisme avec Strange Brigade. Oubliez donc fouet et Fedora, shotgun et dynamite sont à l’honneur !

DO YOU WANT A CUP OF NEFERTITI ?

Les vieux routiers du jeu vidéo connaissent sûrement les anglais de Rebellion, puisqu’ils ont fait leurs armes avec Alien VS Predator en 1999, à l’époque où l’Europe découvrait enfin la Dreamcast en se déhanchant sur Shania Twain. Leur production plus récente, à savoir la série des Sniper Elite, a contribué à forger leur réputation de créateurs de jeux techniquement moyen mais résolument fun.

#egypt #lensflare #nofilter

Strange Brigade nous plonge donc dans une ambiance bien kitsch des années 30. Vous êtes membre de la Brigade de l’Étrange, chargée de résoudre les plus grands mystères du monde à l’aide de vos méninges (un peu) et de vos pétards (beaucoup). Votre commanditaire, un archéologue à l’accent so british vous expédie au pays des phares à On, pour endiguer une manifestation d’entités peu jouasse. Momies, squelettes, taureaux et scorpions sont au menu, vos pétoires ne seront donc pas de trop pour faire un peu de ménage. Le côté « Ligue des Gentlemen Extraordinaires » sauce Indiana Jones, parachutée d’un zeppelin au beau milieu de ruines égyptiennes a le mérite de nous apporter un petit vent de fraîcheur. Le boss de l’expédition, bien planqué dans le dirigeable en sirotant une tasse de thé (avec un nuage de lait), vous donnera toutes les infos nécessaires pour vous débrouiller une fois sur place. Ses interventions détaillant l’environnement et les ennemis sont sympathiques pendant les premières heures de jeu, mais carrément relou par la suite. L’équipe au sol, c’est le moment de faire parler la tête cracheuse de plomb !

QUATRE FOIS SETH

Avant de commencer, vous avez le choix entre 4 personnages différents. Malgré leur style bien défini, ils ne possèdent aucun attribut spécifique. Même s’ils sont proposés avec un setup de départ qui semble les différencier (l’aventurière badass possède un shotgun, le soldat une carabine…), jouer avec tel ou tel perso ne fera aucune différence car vous pourrez changer d’équipement sans restriction. C’est bien dommage car cela aurait pu amener une belle complémentarité, surtout lors des parties à plusieurs, qui représentent le véritable intérêt du jeu. Il y avait pourtant de quoi faire, avec l’inspiration comics des protagonistes !

Ça va crusher chérie !

Le mode Campagne est le plus intéressant d’entre tous car il permet de se familiariser avec les commandes tout en découvrant l’univers. Votre arsenal est composé d’une arme principale aux munitions limitées, d’une arme secondaire moins puissante mais illimitée, de grenades qui se rechargent en une trentaine de secondes et d’un coup spécial qui nécessite le remplissage d’une jauge en tuant des ennemis. Jusque là, rien de neuf sous le soleil de Râ. Manette en main, on retrouve des sensations très similaires à celles de Sniper Elite ; l’animation du personnage est assez rigide, que ce soit dans les déplacements ou dans les combats au corps à corps. En achevant un ennemi au sol, la caméra se positionne souvent n’importe comment, obligeant à la recentrer d’un coup de stick droit. Ce n’est pas trop gênant quand on écrase un cafard isolé, mais plus irritant au milieu d’une horde de soldats décharnés ! Il faut être assez précis pour viser correctement. La difficulté varie en fonction de la catégorie d’arme principale (mitraillette, carabine ou fusil à pompe) et de sa dispersion. Lors de tirs précis, il arrive souvent que notre salve rate la cible alors qu’on est à bout portant... À noter qu’il existe une aide à la visée dans les options, mais je n’ai pas vraiment senti de différence une fois activée. Là encore, il manque un peu de piment dans les armes proposées, qui restent somme toute très classiques. On n’en demande pas forcément des aussi barrées que dans un Duke Nukem, mais au moins quelque chose qui nous fasse sentir un peu plus comme un mercenaire bien badass ! On peut relever quelques effets sympathiques de localisation des dégâts, ou s’amuser avec la foultitude d’éléments destructibles et de pièges à déclencher (bidons explosifs, pics, scies circulaires…), mais on attend toujours le détail jouissif qui rendrait le jeu plus spectaculaire. Il est étonnant de la part de Rebellion de ne pas avoir pensé à des cut-scenes d’exécution plus couillues, à la manière d’un Mortal Kombat ou d’un… Sniper Elite ?

Rechargemeeeeeeeent !

Heureusement, l’environnement est l’une des belles réussites de Strange Brigade. En effet, les maps de la campagne regorgent de cavernes à découvrir, de portes à débloquer et secrets à dénicher. Cela vous oblige à farfouiller un peu partout pour trouver des artefacts, des upgrades pour les armes ou encore des coffres d’or, permettant d’acheter de nouvelles armes, grenades et autres joyeusetés. Pour les plus téméraires, des statuettes de chat apparaissent à certains endroits. Après avoir entendu un « miaou » mystérieux, il faudra parfois bien observer le décor pour débusquer le fameux chat bleu. À ce niveau-là, le jeu exploite bien la mythologie égyptienne, que ce soit dans les paysages traversés ou à travers le bestiaire, même s’il peine à se renouveler.

Une fois que l’on a assimilé le gameplay et nettoyé quelques tombeaux, on commence à trouver le temps long. C’est le moment de faire appel à vos potes et de leur faire lâcher leur raid sur PUBG pour se lancer en multi.

ANUBIS REPETITA

Réfléchissement Jean-Pierre.

Mou et lassant en solo, Strange Brigade révèle tout son intérêt lors des parties multijoueur. Pourtant, les mécaniques de jeu restent sensiblement les mêmes mais semblent avoir été pensées à la base pour être savourées à plusieurs, à commencer par les énigmes. Plutôt simples au début de l’aventure, elles se corsent de plus en plus en mettant votre sens de l’observation à l’épreuve. Il arrive souvent qu’un joueur doive en guider un autre à travers un chemin de hiéroglyphes, ou lui dicter une série de symboles cachés dans une autre pièce pour ouvrir une porte. Il existe aussi des petits puzzles qui font penser à Bioshock, basés sur une lumière à guider dans un tuyau. Cet aspect d’entraide entre les joueurs est bien pensé et vient contrebalancer l’absence de classe de personnage.

Comme par magie, ce qu’on trouvait mou et répétitif en solo paraît beaucoup plus fun en multi. On s’amuse à attirer les ennemis à l’endroit voulu pour que le coéquipier active le piège fatal, à faire la course à cékiki trouvera le chat bleu en premier, à débusquer le moindre trésor et la moindre porte cachée. Il est juste dommage qu’il n’y ait pas plus d’entraide entre les joueurs. Mis à part le fait de ressusciter son partenaire lorsqu’il vient à mourir, il aurait été sympa de pouvoir déclencher un ultime pouvoir spécial lorsque toutes les jauges sont pleines, ou encore échanger des armes et des objets à loisir. À ce niveau, le jeu fait le strict minimum mais reste un défouloir simple et brutasse. Aucune indication sur le nombre de munitions ou la barre de vie de son équipe, ce qui ne pose pas vraiment de problème quand tout le monde possède un casque et un micro, mais qui empêche toute stratégie si l’on joue avec des coéquipiers muets.

En plein dans la poi... ah bah non.

Outre la Campagne composée de 9 niveaux assez longs et à la difficulté croissante, il existe un mode Course au Score qui permet de faire des parties plus rapides, en devant accomplir une série de défis. Enfin, le mode Horde porte bien son nom. Vous devez y repousser des vagues d’ennemis toujours plus nombreux et de plus en plus puissants. Classique mais sympathique, ce mode devient vite lassant car l’arène proposée reste petite malgré les quelques passages à débloquer.

Bilan

On a aimé :
  • L’aspect simple et bourrin
  • Le background égyptien sympa
  • Des énigmes bien pensées
  • Fun en multi...
On n’a pas aimé :
  • ... mais sans intérêt en solo
  • Aucune complémentarité des persos
  • La visée parfois étrange
  • Répétitif à la longue
Je peux avoir du sel s’il vous plaît ?

À l’heure où les jeux multi sont légion, Strange Brigade peine à sortir du lot. Le mode Campagne est certainement son plus gros atout, qui le différencie des clones de battle royale qui inondent le marché. Résolument fun et bourrin à plusieurs, avec quelques résolutions d’énigmes rafraîchissantes, il lui manque ce brin de folie qui aurait pu faire de lui une excellente surprise.

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Strange Brigade

PEGI 0

Genre : TPS

Editeur : Rebellion

Développeur : Rebellion

Date de sortie : 28/08/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

lacrasse

14 sep 2018 @ 12:36

un petit sympatoche en somme,je le prendrai un peu plus tard,la j’ai déjà pris en solde bf1,battlefront 2 et bo3 le tout pour 20 balles,ça va attendre un peu,plus les jeux gold et le gamepass lol y a de quoi s’occupé....

texazranger

15 sep 2018 @ 11:34

Bah je m’éclate bien dessus, un mélange de la momie ( version récente ) et alan quatermain (Richard chanberlain tu peux pas teste) . Bon ok j’ai la version ps4 mais c’est bien quand même :-P

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avensis18

10 oct 2018 @ 19:41

Strange Brigade m’a définitivement pris par surprise, car il s’agit de l’un des jeux de coopération en ligne les plus amusants. La quantité de variété rend le gameplay toujours agréable et travailler avec des amis est super-satisfaisant.


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