Test - Shape of the World

«La forme et la forme» , - 5 réaction(s)

Avec des jeux comme Journey ou Abzu, on peut dire qu’on a la démonstration que parfois les jeux vidéo arrivent à une certaine maturité. Ces titres s’affranchissent de la prouesse technique pour privilégier l’esthétisme, et ne font pas non plus grand cas des mécanismes de jeux basés traditionnellement sur l’affrontement et les épreuves, mettant plutôt en avant l’émotion et les sensations. C’est à cette catégorie de titres qu’appartient Shape of the World.

Explorateur de l’étrange

Dans les cavernes

L’objectif premier est... de se balader ! À travers une série d’environnements, dans des plaines, sous l’eau ou à la montagne, on doit trouver des portails, et passer au travers. Tout autour de nous, le monde prend forme au fur et à mesure qu’on avance : les arbres poussent, des créatures sortent de nulle part, des reliefs apparaissent. Les couleurs changent, souvent en aplats, et les formes, à la limite de l’abstrait, deviennent de vrais paysages. Il y a très peu d’interactions. On peut faire disparaître les arbres, ou bien, une fois qu’on a ramassé des graines, en faire pousser. Certains rochers nous projettent dans les airs comme si on sautait sur un trampoline. Et c’est tout ce qu’on croisera pendant les deux heures nécessaires pour arriver au bout (un peu plus pour moi qui ai un sens de l’orientation déplorable !).

Esthétiquement très joli

Le pari du jeu, c’est de faire en sorte qu’on soit bien. L’atmosphère est apaisante, avec des musiques électro planantes : certains diront qu’on a là quelque chose qui a été créé à destination des consommateurs de matières qui font rire. La réussite est mitigée : on ne se laisse pas happer comme dans un Abzu, la lassitude arrivant assez vite après une vingtaine de minutes. Ce n’est pourtant pas une faiblesse, Shape of the World n’étant pas conçu pour cela. C’est plutôt le jeu qu’on lance quand on veut se calmer, être détendu, prêt à accepter un concept et des visuels abstraits. On y joue donc en plusieurs fois, le lançant avec plaisir avant de passer à autre chose quand on est bien.

Des créatures étranges

La maniabilité n’est pas formidable, et c’est même le point faible du titre. En effet, malgré le peu d’interactions, sélectionner ce qu’on vise n’est pas évident, et on se retrouvera également parfois coincé entre des éléments du décor. Rien de grave, mais il suffit de ça pour qu’on sorte de l’immersion dans laquelle le jeu nous plonge. L’expérience demeure agréable malgré tout.

Bilan

On a aimé :
  • Esthétiquement réussi
  • Réellement apaisant
  • Les musiques planantes
On n’a pas aimé :
  • Quelques soucis de maniabilité
  • Cela reste un peu court
Jeu de méditation

Shape of the World atteint globalement son objectif. C’est une vraie expérience qui est offerte, à la fois dans les sensations et dans la représentation graphique à la limite de l‘abstrait. Il est dommage que la maniabilité, pourtant peu exigeante, souffre de scories qui entachent la sensation de bien-être qu’envoie le titre. L’ensemble n’est certes pas parfait, mais les joueurs curieux qui recherchent des choses différentes y trouveront leur compte.

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Shape of the World

PEGI 0

Genre : Aventure/Réflexion

Editeur : Hollow Tree Games Inc.

Développeur : Hollow Tree Games Inc.

Date de sortie : 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

5 reactions

FABRICE8282

21 jui 2018 @ 09:27

« maturitée » ne prend pas de e à la fin. Je peux vous relire les articles avant publication si vous voulez ;)

FABRICE8282

21 jui 2018 @ 09:34

Il manque aussi le « of » au début dans le titre du jeu. Et il faut un tiret au mot composé « bien-être » dans la conclusion. A part ça, c’est très bien écrit, beaucoup mieux en tout cas que sur de nombreux autres sites.

Jonyboy

21 jui 2018 @ 11:24

@Fabrice : corrigé merci, petit coup de fatigue après l’E3 peut-être...

Rone

21 jui 2018 @ 17:43

Oups... Effectivement, je confirme, test rédigé dans un état de fatigue avancé !!!!

FABRICE8282

21 jui 2018 @ 19:55

Je compatis chers amis jet laggers.