Le moins que l’on puisse dire c’est que Milestone ne chôme pas, en effet, le studio milanais en est à sa 3e sortie en seulement 3 mois ! Après les très sympathiques Monster Energy Supercross et Gravel, c’est aujourd’hui au tour de MotoGP 2018 de passer au crible. Cette nouvelle itération est la première de la saga développée sous unreal engine 4, et quand on voit le bon en avant effectué par les productions milanaise depuis l’adoption de ce nouveau moteur, on a hâte de voir ce qu’il en est de MotoGP !
Faux Départ
Le premier contact avec le jeu n’est malheureusement pas celui auquel nous nous attendions. En effet, si nous étions curieux et surtout enthousiastes de voir ce que pouvait apporter l’Unreal Engine 4 à la licence, on a tout de suite été refroidi. Surprenamment très inégal, le rendu à l’écran est terne, certaines textures laissent clairement à désirer et la distance d’affichage n’est pas au rendez-vous. Pourtant optimisé One X (et testé sur cette dernière), on peine à se convaincre qu’un travail particulier ait été apporté à cette version. Le framerate à 30fps (contrairement aux 60 de l’épisode précédent) et le flou dans les arrières plans ne viennent pas aider. Seules les motos et pilotes jouissent d’un soin particulier et surtout remarquable, ainsi que quelques jolis effets de lumières et reflets au sol lors des courses sous la pluie. Le HDR peine également à convaincre, tendant plus à délaver une image déjà peu chaleureuse qu’à rehausser la gamme de couleurs et les hautes lumières.
Le gameplay est quant à lui plus rassurant. Il est agréable de voir la moto chasser lors des gros freinages, cabrer en sortie de virage et gérer en temps réel les aides tel que le frein moteur et le contrôle de traction. Si les fondamentaux restent, milestone oblige, relativement similaires, il y a tout de même quelques changements notables dans le comportement des machines. Comme souvent, les motos de la catégorie Moto3 offrent peu de sensations (et disposent également de sons très moyens) quand les catégories moto2 et motogp sont beaucoup plus agréables à jouer (et à écouter).
On retrouve les différentes aides au pilotage habituelles et une jouabilité relativement accessible. La sensation de vitesse quant à elle pêche un peu, surtout après avoir joué à TT Isle Of Man qui excelle dans le domaine. La gestion des dégâts et de l’usure des pneus sont toujours de la partie mais mériteraient d’être plus travaillés et de prendre une place plus importante. On retrouve cette année une procédure de départ avec embrayage similaire à ce que l’on peut retrouver dans la série F1, mais on ne peut pas dire que cela change fondamentalement les choses. L’IA a quand à elle gagné en vitesse, même si on remarque souvent qu’elle a un comportement très irréaliste, prenant des virages à des vitesses impossibles sans jamais faire d’erreur ni s’écarter de la trajectoire. Les contacts avec cette dernière sont toujours assez anecdotiques et se traduisent systématiquement par la chute du joueur.
Elle est où ma carrière manager ?
Côté mode de jeu, si on retrouve les classiques grands prix et contre la montre, il est surprenant et surtout décevant de voir que le mode carrière de manager à disparu, laissant place à la carrière classique recyclée de presque toutes productions du studios. Seule la partie développement de la moto (inspirée de ce qui se fait une nouvelle fois dans la licence F1 avec des objectifs à réaliser en essais libres) trouve un intérêt, mais on est franchement déçu de ne pas retrouver en plus la création de son propre team avec gestion des ressources, pilotes et motos comme ce fut le cas dans l’opus de l’an dernier. Bien entendu l’intégralité des teams, pilotes, motos et pistes de la saison en cours sont présents, et un (petit) effort a été fait sur l’immersion grâce à quelques cut scenes (podiums, grid girls, stands...) ça et là qui font leur petit effet, du moins durant les premières heures de jeu.
Pour ce qui est du multijoueur, on reste une nouvelle fois assez dubitatif devant le laxisme dont fait preuve Milestone à l’égard de la Xbox One. Il n’y a en effet toujours pas de salon lors des matchmaking comme c’est le cas sur PS4/PC, on se retrouve donc dans des parties au hasard… génial ! Il n’y a pas non plus de multi local, mais, en contrepartie, il est appréciable de retrouver cette année un onglet dédié à la MotoGP eSport Cup, qui, à l’image de WRC, propose à tous de s’essayer à des championnats eSport.