Test - Trailblazers

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Après la peinture dans les TPS-multi avec Splatoon ou dans la plateforme avec Splasher débarque un nouveau concept pour la Valérie Damidot en herbe qui sommeille en vous : la peinture dans un jeu de course futuriste. Plus farfelu qu’une partouze de 25 super-héros dans 2h de film, Trailblazers mixe même une ambiance à la Jet Set Radio sur une base de F-zero. Autant dire qu’avec un tel mélange, il y a de quoi se demander si la chose est viable.

C’est dans les vieux pots…

C’est un vrai patchwork de couleurs flashy

Le principe de Trailblazers est simple. Ça commence par le choix du personnage avec son véhicule qui est noté selon trois catégories : sillages, accélération et conduite. Une fois sur la piste, on dispose d’une couleur propre à soi ou à son équipe et il faut repeindre le sol en laissant une traînée façon trace de pneu, ou en tirant devant soi toute sa peinture sur une ligne d’une certaine distance. La peinture se recharge toute seule après un certain temps. En passant sur les traces de sa couleur, on bénéficie d’un boost. Là où ça se corse, c’est lorsque les ennemis repeignent après nous la piste et que, lors du deuxième tour, il faut recommencer à peindre tout en cherchant les résidus de notre précédent passage pour bénéficier d’une accélération. L’autre souci, c’est que si on décide de peindre, le véhicule est ralenti.

Le rose, c’est ma couleur préférée

Sur le papier, le principe est cool, simple, et laisse entrevoir un peu de stratégie. Dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas. Si on joue en solo, retrouver ses traces est difficile. En prenant les meilleures courbes de la piste, on peut-être sûr qu’au second tour notre passage sera effacé. Si on vise un peu l’extérieur des courbes, on peut trouver des anneaux qui peignent le sol de notre couleur sur une petite distance mais le boost ne suffit pas à aller plus vite que les participants prenant l’intérieur des virages. C’est donc un peu le bordel et l’aléatoire est encore pire que dans un Mario Kart avec ses bonus : on peut être devant tout du long et, d’un coup, se faire doubler sans le voir arriver lors du dernier virage. Car en dehors du souci de lisibilité des tracés (on y reviendra), il manque surtout des indications sur le passage à suivre pour profiter d’un boost. Aucune carte n’est affichée à l’écran et donc on avance toujours à l’aveugle en espérant trouver des traces de peintures. En coopération, le jeu devient plus simple puisqu’il est possible de se coordonner avec son allié pour faire un relai. En solo, le jeu est donc vite chiant et frustre même dans le sens où on peut difficilement profiter de la vitesse maximale de son vaisseau, laissant l’impression d’un jeu mou et lent.

La coupe est pleine

Y’a un con qui a fait un gros pipi sur la piste

Pour s’amuser tout seul, il y a pourtant un long mode “histoire” qui permet de se faire la main sur les tracés tout en apprenant les règles du jeu. Car il ne suffit pas d’être premier pour forcément gagner des points ; on peut aussi en marquer en étant en mode boost pendant longtemps ou en étant le joueur (ou l’équipe) qui a le plus repeint le tracé. Là encore, le hub manque d’informations puisque c’est un peu la surprise à la fin d’une course pour savoir si on a fait le score maximal ou non. Pour varier du solo avec ses dialogues “comiques” qui présentent chaque personnage, on peut bien sûr compter sur un mode local ou en ligne jusqu’à 4 joueurs derrière le même écran. Si vous comptez investir dans ce jeu pour du local, c’est une bonne chose, la plupart des défauts étant liés au fait d’y jouer seul. Par contre, si vous n’avez pas d’amis, vous pouvez passer votre chemin car il a été impossible de trouver le moindre joueur à affronter en ligne, quel que soit le moment de la journée. Dommage.

Ce n’est pas toujours le mieux que de passer par les petites portes

Les limites du concept en solo sont certes très dommages, mais ce qui tache le plus c’est que le jeu n’est pas toujours très fluide. Pour un genre de jeu basé sur la vitesse, c’est problématique. Les collisions entre vaisseaux ou les éléments de décor sont très foireuses et font perdre beaucoup de temps, ce qui rajoute encore un peu de frustration. Les 10 circuits (jouables en miroir, reverse et miroir/reverse) vont de corrects à moyens, la faute à des tracés multiples des fois trop tortueux et parfois peu lisibles. En ligne droite, par contre, pas de souci, le jeu révèle son potentiel de vitesse et les courbes s’enchaînent avec plaisir. C’est donc loin d’être parfait malgré un style visuel pas dégueulasse et bien coloré comme il faut. Là où on tique un peu plus sur les choix artistiques, c’est sur l’ambiance sonore avec des musiques electro-hip-hop-funk-alter-mondialiste-fumeur-de-joint façon Parov Stelar ou Deluxe bas de gamme qui horripilent sur la durée.

Bilan

On a aimé :
  • C’est plutôt joli
  • Le nombre de tracé est correct
  • À pleine vitesse, les sensations sont bonnes
On n’a pas aimé :
  • Le concept ne fonctionne pas trop en solo
  • Pas très fluide
  • Les collisions foireuses
  • Personne en ligne
Très blasant

Trailblazers pâtit de son concept. Sur le papier, l’idée était bonne mais dans les faits, on s’amuse peu. L’intérêt du titre en solo est vraiment limité et comme le multi est désert, on ne peut compter que sur ses amis pour en profiter pleinement. Mais même en dehors de ça, les tracés ne sont pas formidables et le jeu souffre de quelques soucis techniques qui peuvent agacer au moins autant que son OST. À réserver aux très curieux en manque de jeux de courses futuristes.

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Trailblazers

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Rising Star Games

Développeur : Supergonk

Date de sortie : 9/05/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

Tomchoucrew

Rédaction

25 mai 2018 @ 20:29

J’avais espoir :(