Test - City of Brass

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Quand des anciens d’Irrational Games se rassemblent pour créer un nouveau jeu, ça intrigue. Dans les faits, comme dans le fond, on sait tous que ça ne veut rien dire. Pour preuve, City of Brass n’a rien d’un Bioshock, de près comme de loin. Alors mettons tout ça de côté et concentrons-nous sur l’essentiel : quézako et ça vaut quoi ?

Ça brasse du fric

Fouet dans la tronche dans 3...2...1...

Vous êtes un aventurier téméraire traversant le désert dans le but de trouver la cité de Brass. Jusqu’ici, tout va bien car vous trouvez l’accès de cet endroit mystérieux, point de départ de l’aventure, et vos babouches sont prêtes à déambuler dans ses rues afin de dégoter moult trésors à entasser dans votre sac magique sans fond.

Il y a des passages secrets et quelques éléments destructibles

Une fois passé le menu avec ses coquilles de traduction et autres fautes (ils ont traduit “Configurez votre manette” par “raccourcis clavier”, les noobs), on subit un long didacticiel à base de “saute”, “donne un coup de fouet pour étourdir ou désarmer tes ennemis”, “pousse un ennemi dans un piège” et quelques autres joyeusetés faciles d’accès. Finalement, ces explications sont bien la base du gameplay qui permettra de s’adapter à toutes les situations du jeu qui, hélas, ne cherchera plus jamais à surprendre le joueur en ajoutant de nouvelles mécaniques. Il attendra plutôt de lui de s’adapter à toutes sortes de situations puisqu’il rentre dans la case des dungeon-crawler avec des environnements générés aléatoirement. C’est à la mode en ce moment, on le sait bien, mais au moins ici c’est en FPS et non en pixel-art vu de dessus.

Les milles et une vies

Cool story, bro’

Le jeu propose de parcourir douze niveaux répartis dans quatre environnements comportant chacun un boss d’étape, avant d’affronter le méchant final. Une fois un nouvel environnement atteint, vous pourrez vous y téléporter directement pour essayer de voir la fin du jeu au lieu de jouer le scoring sur un run complet. Car l’intérêt ne se trouve pas vraiment dans l’idée de voir le générique mais bien d’enchaîner les runs en essayant de composer au mieux avec les pièges, les équipements et bonus lootés ou achetés, les ruelles labyrinthiques et les nombreux ennemis. Le jeu est d’ailleurs très dur et vicieux, n’hésitant jamais à placer des pièges derrière des portes ou au milieu du chemin. Les ennemis sont nombreux et la lenteur du coup de fouet couplé à son imprécision fait que l’on se retrouve vite débordé à donner des coups d’épée dans le vide en courant en tout sens, voire en se ruant dans le moindre piège placé tous les trois mètres. La violence est radicale et c’est pour cela que des bonus sont à débloquer et activer pour se faciliter la vie comme le fait de réduire le nombre d’ennemis ou de pièges, enlever la limite de temps des niveaux, démarrer avec plus de vie, etc. Pour faire le show et le chaud sur Mixer ou Twitch, sont disponibles aussi des malus qui, à l’inverse, corsent la chose. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour avoir un peu d’attention de nos jours…

Génie rouge = génie méchant

Si le jeu est propre sans briller non plus par sa DA et que sa génération aléatoire fonctionne pas trop mal, il lui manque surtout du contenu. Les boss ne sont pas aléatoires comme dans un Isaac ou Enter the gungeon et tous les pièges s’esquivent en évitant ni plus ni moins de marcher dessus. Les ennemis rencontrés ne sont pas bien nombreux non plus et manquent clairement de fantaisie. Dans l’ensemble, le projet semble quand même assez bien ficelé mais il manque cruellement d’ambition et surtout de fun. Et c’est bien là l’élément principal qui aurait pu inciter les joueurs à revenir dessus inlassablement.

Bilan

On a aimé :
  • Le cadre change un peu de d’habitude
  • Une difficulté ajustable
  • Ça tourne plutôt bien...
On n’a pas aimé :
  • ...mais c’est sans fioritures
  • Un univers de magie mais sans brin de folie
  • Le manque de contenu limite la replay value
Le génie est demandé à l’accueil

City of Brass n’est ni un bon, ni un mauvais dungeon-crawler. Il fait partie de ces jeux que l’on peut parcourir sans réellement s’ennuyer mais qui manque de profondeur pour y revenir souvent. Qui plus est, sa visée pataude handicape un peu le joueur désireux de se frotter aux difficultées avancées. Dommage, le cadre était plutôt intéressant.

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City of Brass

PEGI 12 Violence

Genre : Action

Développeur : Uppercut Games

Éditeur : Uppercut Games Pty Ltd

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4