Test - Emily Wants To Play Too

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Après un premier épisode ayant fait le bonheur mais aussi la terreur des YouTubers en tout genre, le développeur indépendant Shawn Hitchcock remet le couvert avec Emily Wants To Play Too. Si vous avez envie de retomber en enfance pour jouer à la poupée, bienvenue dans ce test… à vos risques et périls.

MURDERDOLLS

Oh, un Pentium III !

Originellement développé sur Steam, le principe de base du jeu est simple. Vous incarnez un livreur de pizzas en route pour votre prochaine livraison, à la nuit tombée. Comme les choses ne se déroulent jamais comme prévu, vous vous retrouvez enfermé dans une bâtisse étrange de laquelle vous devrez sortir par tous les moyens. Pour ce faire, il vous faudra échapper aux griffes d’Emily, une fillette qui adore jouer à cache-cache et à la poupée. Quoi de plus normal pour une gamine, me direz-vous ? Le problème, c’est que les poupées en question sont vivantes, horribles et qu’elles vous tueront si elles vous trouvent.

Viens flotter avec nous

Si vous avez déjà testé votre résistance à la crise cardiaque sur le premier épisode, vous ne serez pas dépaysé en jouant à Emily Wants To Play Too, le gameplay et l’aspect technique n’ayant pas changé. Difficile de reprocher cela au seul développeur indépendant du jeu, tant le tout repose sur son concept diablement efficace. Quelques améliorations au niveau des collisions et de la hitbox des objets aurait toutefois été appréciables. Il arrive en effet de galérer à ramasser un objet à collecter ou à inspecter, alors que les contrôles sont rudimentaires. Si cela ne pose pas spécialement problème la majeure partie du temps, c’est plus rageant lorsque l’on doit speeder pour éviter de se faire surprendre par l’un des acolytes d’Emily.

SHEER HEART ATTACK

Range ta chambre !

En déambulant dans les couloirs de Central Evidence, les bureaux d’investigation où vous êtes chargés de livrer un sandwich (oui, un seul !), vous tomberez très vite sur ces fameux mannequins. Chacun d’entre eux possède un comportement qui lui est propre : le pantin blanc peut vous voir dans le noir, la marionnette vous court après indéfiniment, Emily joue à 1-2-3 soleil… à vous de trouver la bonne technique à adopter pour réussir à les éviter. Si par malchance vous vous faites attraper, un jumpscare bien bourrin viendra faire exploser votre pacemaker et votre système son préféré. Chaque mort vous renverra au début de l’heure en cours, le jeu étant chapitré en heures survécues, devenant de plus en plus difficiles.

Toute l’essence d’EWTPT réside dans cette tension accumulée par le joueur au cours de la partie. Les jumpscares sont tellement puissants qu’ils incarnent à eux seuls la punition ultime infligée en cas d’erreur. À noter qu’il est possible de les désactiver dans les options, mais cela enlève tout l’intérêt du titre, tant ils font le sel de la peur ressentie. On se retrouve donc à avancer à tâtons dans ces couloirs labyrinthiques à l’affût du moindre son qui pourrait nous indiquer la position des poupées maléfiques. Il n’est pas rare de sursauter en heurtant un carton ou en éteignant la lumière par mégarde. Si l’aspect technique du soft est tout juste passable, l’ambiance malsaine qui s’en dégage est en revanche savamment orchestrée. Portes qui grincent et lumières qui s’éteignent toutes seules font partie des grands classiques, vous entendrez parfois des boîtes à musique au loin, ou encore les « ma-man » enfantins d’une poupée aux yeux crevés… rien que ça ! Je peux vous garantir que vous y réfléchirez à deux fois avant de sortir de votre cachette quand vous l’entendrez.

Il faudrait songer à soigner ces caries

Il peut être parfois frustrant de mourir à répétition en ne comprenant pas le pattern d’un ennemi, ou en n’arrivant pas à mettre la main sur ces fichues cartes d’accès. Certes, il y a bien quelques indices sous forme de rapports de police ou d’enregistrements sonores, mais ceux-ci se révèlent assez flous et ne vous donneront qu’une vague idée d’où chercher. De plus, le jeu est intégralement en anglais. EWTPT ne se termine qu’en une poignée d’heures, ce qui n’est pas forcément un défaut car s’il avait la durée de vie d’un RPG, de nombreux joueurs seraient décédés devant leur écran.

Bilan

On a aimé :
  • Ambiance malsaine à souhait
  • Concept bien flippant
On n’a pas aimé :
  • Gameplay lourdeau
  • Parfois frustrant
Âmes sensibles s’abstenir

En étudiant les retours des joueurs sur le premier épisode, Shawn Hitchcock améliore son concept horrifique déjà bien béton. Emily Wants To Play Too se distingue de ses camarades par son côté dérangeant et ses fameux jumpscares qui vous feront littéralement décoller de votre siège. À ne pas mettre entre toutes les mains !

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Emily Wants To Play Too

PEGI 12 Peur

Genre : Survival Action

Editeur : SKH Apps LLC

Développeur : SKH Apps LLC

Date de sortie : 25/04/2018

Prévu sur :

Xbox One