Test - Ys Origin

«Petit cours d’Ys-toire» , - 1 réaction(s)

Oh, chouette un nouveau jeu sur Xbox One datant de 2006 ! Autant dire que douze ans plus tard, on regarde le remaster de DotEmu d’un œil circonspect (que j’arrive à faire très bien d’ailleurs) et on se demande si ce dernier était bien nécessaire. Ys c’est d’abord une série emblématique d’action rpg dont le premier opus est apparu sur NEC en 1987, la série compte aujourd’hui près d’une quinzaine de titres dont huit épisodes canoniques. Is suivent tous les aventures de l’emblématique Adol Christin, jeune aventurier aux cheveux rouges. Enfin presque tous, vu que Ys Origin déroge à la règle car les évènements relatés par ce dernier se passent 700 ans avant et posent les bases de l’univers d’Ys et notamment sa fameuse tour. Ys Origin est aussi l’un des seuls épisodes de la série à n’avoir jamais été porté hors de sa plate forme d’origine, à savoir le PC. Est-ce que ce Ys, si particulier, a suffisamment d’arguments aujourd’hui pour séduire le joueur Xbox One ? C’est ce que nous allons voir…

On monte en haut

Les combats contre les boss sont très sympas

Les évènements de Ys Origin se passent donc 700 ans avant le début officiel de la saga. Les deux déesses jumelles Reah et Feena, font profiter les habitants de nombreux miracles grâce aux pouvoirs magiques de la Perle Noire, un puissant artefact. Les démons voulant s’en emparer poussent les deux soeurs à utiliser la puissance de la perle pour élever leur temple dans les cieux, hors de portée des démons. Mais ceux-ci, comme mon dernier, lorsqu’ils ont une idée dans la tête, ils ne l’ont pas ailleurs et vu qu’en plus ils sont de sacrés maçons, ils érigent une gigantesque tour pour atteindre les déesses et tenter de voler leur puissant artefact. Vous l’avez compris, il ne vous restera plus qu’à grimper tout en haut de cette tour, affronter ses dangers, découvrir ses mystères et tenter de contrecarrer le plan machiavélique des démons.

Pas évident de passer les portes avec ces ailes...

On part à l’aventure après avoir judicieusement choisi entre Yunica, la jeune guerrière et Hugo le magicien. Un troisième personnage se débloque après avoir fini le jeu avec ces deux-là. Outre l’approche radicalement différente des combats, rapide et au corps à corps pour Yunica et plutôt lent et à distance pour Hugo, on découvre aussi deux histoires parallèles différentes qui se complètent assez bien. Même si le cheminement reste identique (à deux-trois boss près) et consiste à enchainer les niveaux regorgeant de combats (beaucoup) et de plate-forme (un peu), Ys Origin tente d’assumer son côté jeu de rôle en s’efforçant de raconter une histoire. On pouvait douter quant à la pertinence d’être particulièrement bavard pour une simple montée de tour linéaire et force est de reconnaître que malgré les longueurs inhérentes au genre, on parvient à s’attacher aux personnages et on se surprend à s’intéresser à l’histoire.

Les moments en extérieur sont très rares.. et courts

Ys Origin est d’un classicisme assumé, les combats sont nerveux, techniques, et les boss, nombreux et très coriaces, offrent de grands moments de tension. Un petit bonheur pour les joueurs oldschool désirant retrouver ou mettre à l’épreuve leurs réflexes de vieux. On monte d’étage en étage en essayant de récupérer un maximum de coffres et d’objets (avec en prime la petite musique d’ouverture de la série qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Metroid), on augmente de niveau, on améliore nos armes et on récupère de nouvelles attaques ou de nouvelles capacités (double saut, course, etc.) au fur et à mesure de notre avancée. Rien de neuf au soleil donc, mais Ys Origin le fait plutôt bien ; les graphismes accusent leur âge mais restent correct, on regrette juste un problème de définition et donc de lisibilité dans les menus. Aucune fausse note sur les musiques par contre, presque toutes excellentes. Pour les puristes, un mode boss rush est à débloquer et pour les joueurs du dimanche il existe même un mode de difficulté très facile. Le jeu est entièrement en français et à 20 euros sur le store ; Correct sans plus, tout comme Ys Origin en somme.

Bilan

On a aimé :
  • Un action rpg sans fioriture
  • Les boss
  • Très bonnes musiques
  • Histoire intéressante...
On n’a pas aimé :
  • ...même si parfois trop bavarde
  • Ça reste un jeu de 2006 quand même
  • Refaire trois fois le jeu pour avoir toute l’histoire
Pas bien Origin-al

Pourquoi ressortir un jeu de 2006 presque oublié par tout le monde sur une console d’aujourd’hui ? Et bien peut être parce que malgré son âge, Ys Origin reste bon pour tous les amateurs de vieilleries, les “jeurontophiles” en herbe. Les amoureux de la série Ys (il doit y en avoir deux trois perdus au fond de la salle) se délecteront de découvrir et de vivre enfin l’histoire derrière la fameuse tour de la série. Pour les autres par contre c’est une autre histoire qu’ils découvriront... Le seul vrai défaut d’Ys Origin (si on enlève son statut d’antiquité) est de n’être que bon, de ne rien proposer de bien original, de s’oublier aussi vite qu’on le finira sans rien garder en mémoire que le sentiment d’avoir passé un bon moment. Et c’est déjà pas si mal...

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Ys Origin

PEGI 12 Langage grossier Violence

Genre : Action RPG

Éditeur : Dotemu

Développeur : Nihon Falcom

Date de sortie : 11/04/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

1 reactions

superjex

07 mai 2018 @ 21:52

Et si la sortie d’YS Origin prefigurait l’arrivée d’YS VIII sur Xbox One ? ;-)