Vous êtes des fans d’Harry Potter et cherchez un jeu vidéo sur Xbox One pour égayer vos soirées entre amis ? Pas de soucis, un petit coup de baguette magique, on met notre main dans le chapeau et on ressort... un lapin bien sûr, mais qui tient dans ses pattes Nine Parchments, un jeu coopératif magique créé par Frozenbyte, les géniaux créateurs de la non moins géniale série Trine ! Prêt à revêtir votre plus beau chapeau pointu à étoiles et partir pour un surprenant voyage ?
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Nine Parchments peut faire penser lors des premières partie à une sorte de hack and slash sauce magicien avec ses personnages en vue de dessus et ses créatures belliqueuses arrivant par vagues successives. Cette première impression disparaît rapidement car Nine Parchements s’approche plus d’une sorte de twin stick shooter coopératif où justement le mot coopératif prend tout son sens et ce jusqu’à quatre joueurs en local comme en ligne.
Mettons rapidement de côté l’histoire, où les apprentis magiciens vont se trouver rapidement jetés hors de leur école pour retrouver les neufs parchemins de puissance qui ont été dispersés aux quatres coins (les coins sont vastes) du pays lors d’un bête accident magique. Armés de leur sorts de base, ils vont devoir affronter tout une faune bien dangereuse dans des décors superbes et détaillés, marque de fabrique des développeurs de Frozenbyte et de leur superbe série Trine. Nine Parchments est un jeu coopératif : si vous n’avez pas d’amis ou que vous êtes plutôt un solitaire manette en main, inutile d’aller plus loin dans le test car seul, Nine Parchments est franchement dispensable. Dans le cas contraire, Nine Parchments vaut franchement le détour.
Chaque magicien a son petit lot de sortilèges de base, amené à s’enrichir tout au long de l’aventure. Ces sorts sont essentiellement élémentaires : feu, glace, électricité, soin et ombre. Évidemment, le feu est plus efficace contre une créature de glace, la glace contre le feu, le soin contre les ténèbres et j’en passe. Vu que certains adversaires ont en plus des boucliers élémentaires, on passe notre temps à jongler entre les sorts pour se défaire de la horde de créatures sauvages qui se dresse contre nous. Chaque sortilège a sa propre réserve de mana ; une fois cette dernière épuisée, il faudra passer à un autre sort pour atteindre que cette dernière se remplisse automatiquement. Si jamais rien ne fait l’affaire, on peut toujours donner quelques coups de baguette magique ou de bâton de sorcier sur la tête des créatures ou simplement gagner du temps en fuyant par téléportation. Mais là aussi, le nombre d’utilisations est limité !
Vous vous dites certainement que cela va être facile, que vous allez pouvoir finir le jeu tranquillement avec deux lapins dans votre chapeau ? Et bien pas vraiment…
On peut croiser les effluves !!
Lors de vos joutes, le danger ne vient pas seulement des monstres surgissant d’un peu partout mais aussi de vos propres camarades car les sortilèges utilisés sont aussi dangereux pour vos amis que vos ennemis ! Une boule de feu envoyée dans le tas ? Et hop notre partenaire de droite risque de vous en filer une, de droite, car il occupait justement le centre de ce tas. Un gros sort de zone de glace balancé à l’emporte-pièce ? Votre voisin de gauche risque de vous envoyer un regard aussi froid que ce dernier car il se trouvait justement dans cette zone. Autant dire qu’à quatre joueurs, la gestion est d’autant plus ardue que la lisibilité est loin d’être optimale !
Les parties de Nine Parchments ne sont jamais muettes, on se parle pour éviter toute erreur, on élabore des stratégies d’attaque (qui foirent la plupart du temps) et on essaye de combiner nos sortilèges pour en augmenter les dégâts ou les effets ! Deux faisceaux de glace ensemble font énormément de mal à un adversaire de feu. Les parties s’enchaînent facilement, distillant des moments de rage, de fous rires, et de réussite poignante après de douloureux échecs. L’alchimie du jeu coopératif opère à merveille, nos personnages débloquant au fur et à mesure de leur avancée de nouveaux sorts, de nouvelles aptitudes et de nouveaux bâtons de magiciens et chapeaux. D’autres personnages, plus puissants, peuvent même être obtenus en remplissant des tâches spécifiques. Ce petit côté RPG s’avère particulièrement plaisant.
Finalement le tableau magique et coloré de Nine Parchments ne comporte qu’une seule petite ombre, mais de taille. Outre le fait que le multijoueur local ne prenne en considération qu’un seul compte pour la partie, empêchant les joueurs tiers de débloquer succès et gagner des niveaux avec leurs magiciens, le système de sauvegarde connaît quelques soucis. Il n’est pas rare de voir toute sa progression disparaître sans crier gare. Ce problème fort gênant, et c’est un euphémisme avec une sauvegarde automatique imposée, intervient surtout en local lors des sessions multi et a eu raison de la patience de mon partenaire au bout de la troisième fois. Frozenbyte est au courant, mais, au lieu de patcher le souci, a créé un système de sauvegardes multiples assez obscur car automatique et pas franchement convaincant. Nine Parchments avait tout pour un coup de cœur multi bien sympathique, ce bug tue l’amour lui hôte avec regret…