Test - Deep Rock Galactic

«Petits mais costauds» , - 1 réaction(s)

Les alternatives à Left4Dead manquent un peu sur cette génération de consoles. Après le bide de Evolved et en attendant l’arrivée de Vermintide 2 qui à l’air de défoncer le déjà sympathique premier épisode, on peut compter sur Deep Rock Galactic. Après quelques heures passées à miner sur la version Game Preview du jeu, c’est du moins ce que l’on conseille de faire.

Super nain tendu

Starship Troopers n’a qu’à bien se tenir

En fait, parler de Left4Dead pour appâter le chaland, c’est un poil mentir puisque Deep Rock Galactic ne met pas en scène de zombies, ne propose pas d’histoire et axe même une bonne partie de son gameplay sur le minage. Attention, il n’a pas grand-chose à voir avec Minecraft pour autant, rassurez-vous. Ce qu’il emprunte au jeu de Valve, c’est avant tout le jeu en coopération à quatre avec autant de classes de personnages complémentaires. Ici, ce sont des nains bien trapus qui font office d’avatars. Car dans les jeux vidéo et l’heroic-fantasy, ces personnes de petite taille prennent leurs aises dans les grottes à garder des trésors tout en creusant des tunnels dans tous les sens, c’est bien connu. La grande variante, c’est que les cavernes à explorer se situent sur une planète lointaine et hostile.

Creuse ou crève

Ce sont donc des nains armés de sulfateuse lourde, de lance-flamme, de shotgun ou de foreuse mais aussi de lance-tyrolienne, de grappin, de pioche, et j’en passe, qui se lancent dans des missions d’exploration pour collecter des ressources. Le concept est très simple, on choisit des missions aléatoires dans différents environnements générés de manière procédurale et on s’y lance en espérant survivre. Une fois sur le terrain, bien souvent, il fait tout noir, à l’exception de quelques émanations fluo qui proviennent de la faune ou de la flore extraterrestre. Chaque personnage peut éclairer le terrain à l’aide de lampes-torche, ce qui provoque de chouettes effets de lumières dans les décors souvent jolis et parfois inquiétants. Le procédural fonctionne bien en tout cas et on prend vraiment plaisir à essayer d’avancer bon gré mal gré au dessus de précipices, en passant dans des zones où l’air est toxique,... mais surtout en se creusant son propre tunnel. Car il n’y a pas un seul chemin défini pour progresser mais bien une infinité de possibilités puisque tout le décor est destructible à coups de pioche et d’explosif. Il est même d’ailleurs souvent difficile de se repérer dans les immenses cavernes aux multiples ramifications et essayer de marquer son avancée comme on peut avec des points de repères est impératif. Ce que l’on cherche parfois le plus, c’est le petit bout de terre meuble qui indique le passage vers une zone suivante. Et on le cherche parfois très longtemps ! C’est l’un des rares défauts qui demande à être rééquilibré actuellement : on a parfois trop du mal à se repérer pour savoir où continuer, même en jouant avec quatre personnes qui coopèrent intelligemment.

Un bon insecte est un insecte mort

Une plongée vers l’inconnu

Chercher des ressources spécifiques, c’est bien. D’autant plus qu’elles servent, si on arrive à les ramener à bon port, à upgrader le matériel. Mais buter du gros insecte dégueulasse c’est quand même mieux. Fort heureusement, il y a de quoi faire dans le jeu. Le bestiaire est varié et complète bien l’environnement déjà hostile pour faire suer le joueur en quête de sensations fortes. Pendant la progression, on peut donc croiser des petites saloperies rapides qui mordent les fesses tout comme des grosses cochonneries agressives qui nous foncent dessous. C’est là que la coopération est aussi nécessaire puisque tout le monde n’est pas armé de la même manière et qu’au milieu des dizaines et dizaines d’ennemis se baladant dans le noir, il y a fort à faire pour survivre. D’autant plus que le tir allié est de mise. Construire des tourelles pour se défendre des assauts massifs afin de défendre une position sera parfois obligatoire pour ne pas dépenser trop de munitions qui sont limitées. Normal, on ne trouve pas de cartouches de fusil à pompe dans la nature. C’est l’un des points de difficulté du titre que la gestion des ressources puisque pour se faire ravitailler, il faut miner certaines ressources précises et rares afin de pouvoir faire appel à la foreuse blindée de munitions. L’autre point de difficulté, c’est qu’il faut garder assez de matos pour refaire le chemin à l’envers puisque, une fois l’objectif de mission rempli, il faut retourner au point de départ en étant poursuivi par des ennemis tout en cherchant le chemin emprunté à l’aller.

Le procédural peut faire des merveilles

En plus de son gameplay nerveux et fun, Deep Rock Galactic se traîne une DA originale qui sied parfaitement à son style brutal. Les angles des éléments de décor sont saillants et grossiers et les plantes semblent taillées à la serpes. Les ennemis sont gros et modélisés sans finesse tout comme les nains aux tronches pas évidentes. Pourtant, le jeu rend vraiment bien, notamment avec les effets de lumières, comme dit plus tôt. Lancer une lampe torche dans le noir pour voir se dessiner une grande pièce, tel un Indiana Jones, fait son petit effet. On a bien l’impression d’évoluer dans des environnements d’un autre monde qui n’a aucunement envie d’être accueillant. Pour ne rien gâcher, les musiques sont aussi bonnes et collent bien à l’action. Le seul défaut technique en l’état, c’est le souci des déconnexions qui surviennent assez régulièrement. Quand on arrive à la fin d’une mission difficile et longue et que l’on se fait rejeter par le serveur comme un malpropre sans sommation, ce n’est jamais agréable. Fort heureusement, le jeu est en Game Preview pour être amélioré mais, en l’état, c’est déjà une bien belle surprise qui ne manque ni de contenu, ni de challenge pour y passer de nombreuses heures avec des inconnus ou des nains connus. À noter que, comme pour Left4dead, être moins de 4 revient à limiter drastiquement ses chances de survie dans des missions difficiles, même si cela reste possible.

Bilan

On a aimé :
  • L’exploration dans des environnements classes
  • Les embuscades d’insectes très violentes
  • La génération aléatoire de mission
  • Du matos à booster pour se motiver à progresser
On n’a pas aimé :
  • C’est parfois très difficile de trouver son chemin
  • Des déconnexions intempestives
Des suées et des nains

Deep Rock Galactic est une vraie bonne surprise qui risque de vous tenir en haleine pendant de longues soirées. La coopération fonctionne vraiment bien tout comme la génération procédurale d’environnements et les objectifs générés aléatoirement, ou du moins, ils sont à la hauteur du gameplay fun et dynamique. Original, il ne l’est pas que sur la forme et c’est précisément la somme de tous ces points forts qui fait de lui un jeu en Game Preview hautement recommandable sans avoir à attendre de mises à jour et une sortie définitive. Laissez-vous poussez une belle barbe bien taillée, aiguisez votre pioche et partez de ce pas avec vos amis hipsters explorer des grottes obscures remplies de menaces.

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Deep Rock Galactic

PEGI 16 Langage osé Violence

Genre : FPS

Développeur : Ghost Ship Games

Éditeur : Coffee Stain Studios

Prévu sur :

Xbox One

1 reactions

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heloi

17 avr 2018 @ 20:11

Il y a vraiment une bonne ambiance sur ce jeu et la mécanique de jeu fonctionne très bien. Une bonne exclu pour ceux qui en cherchent !