La sensation multijoueur de l’année est enfin arrivée sur Xbox One ! Ou presque, puisque que le bien nommé PlayerUnknown’s Battlegrounds : The Ultimate Life and Death Fight, que l’on appellera PUBG par la suite, profite du programme Game Preview pour faire son arrivée en grandes pompes sur la console de Microsoft qui lui a déroulé le tapis rouge. Le jeu étant labellisé Game Preview, il n’est bien entendu pas arrivé au terme de son développement. Cependant, en étant vendu 30€, il nous paraît indispensable de vous donner notre ressenti alors que déjà 1 million de joueurs (en plus des 25 millions recensés sur Steam) se sont jetés sur le titre de Bluehole.
Largage imminent
“Ce jeu est en cours de développement et pourrait ne jamais sortir en version définitive”. Voici le disclaimer mis en avant lorsqu’on lance PUBG. S’il ne fait guère de doute que le jeu sortira en version définitive (la version 1.0 étant prévu pour le 20 décembre sur PC), ce message en dit long sur l’état d’avancement du titre.
Mais avant tout, parlons de son concept qui est son point fort. Larguons 100 joueurs sur une carte gigantesque que l’on réduit au fur et à mesure de la partie pour ne garder, au final, qu’un seul survivant. LE survivant. Alternant les phases de walking simulator, de pillage, de chasse à l’homme ou de cache-cache, PUBG offre son lot d’émotions et un nombre incroyable de situations au sein d’une même partie. Deux sessions n’ont presque aucune chance de se ressembler. De fait, l’expérience ne sera pas la même si l’on atterrit au plein coeur d’une cité HLM avec 40 autres joueurs ou si l’on se retrouve seul en pleine pampa.
Avant de penser à éliminer ses adversaires, il faut tout d’abord penser à se stuffer. Ramasser ce que l’on peut pour se défendre, que ce soit une arme, des munitions, des accessoires ou des vêtements plus ou moins renforcés. Il est nécessaire ici d’être malin et de choisir les bonnes armes car l’inventaire est limité et se retrouve très vite plein à craquer si l’on ne met pas la main sur un sac à dos.
L’inventaire est d’ailleurs assez fastidieux à utiliser à la manette. Il s’agit, pour faire simple, exactement de la même interface que sur PC, le confort de la souris en moins. Ainsi, pour passer d’une section à l’autre (l’inventaire étant divisé en 4 catégories : “Environs”, “Sac”, “Équipements” et “Armes”) il faudra jouer avec les gâchettes de la manette ainsi qu’avec la plupart des boutons de la manette pour effectuer des actions simples comme ramasser des munitions ou équiper un casque. Il faudra donc un bon nombre de parties pour se faire à la manipulation d’une interface qui aurait mérité un peu plus de réflexion pour être adapté comme il se doit à la manette.
Attention, chantier
L’utilisation de la manette est d’ailleurs un des soucis du jeu car les développeurs ont intégré, tant bien que mal, toutes les actions de la version PC sur une manette proposant moins de 20 boutons. Il a donc été nécessaire d’assigner plusieurs actions à un même bouton. Si le principe n’a rien de farfelu, les choix faits sont, eux, plus discutables. L’exemple le plus parlant est sans doute l’utilisation de la touche X. Celle-ci est à la fois assignée aux interactions avec les divers éléments du jeu ET au rechargement de l’arme. Pourquoi pas après tout. La logique s’envole, cependant, quand on se rend compte que si les interactions nécessite une simple pression du bouton, il est nécessaire de maintenir X enfoncé pour recharger. Quand on sait que le rechargement peut être crucial dans certaines situations, le temps perdu à maintenir peut être fatal.
- On ne le voit pas sur l’image ci-dessus mais le drap sur le mur disparaît et réapparaît à chaque mouvement de caméra
Il y a d’ailleurs bien d’autres choses qui peuvent être fatales dans ce jeu. Le framerate par exemple ? À vue d’oeil, les 30 images par secondes sont partiellement atteintes (pas de problème particulier en intérieur ou lorsqu’on est seul à l’extérieur) mais chute parfois scandaleusement sous les 20 FPS lorsque que ça chauffe trop. La technique purement visuelle est aussi vraiment dérangeante, peut être même plus que le framerate chancelant. En effet, si les textures extrêmement pauvres n’influent pas vraiment sur la jouabilité ce n’est pas le cas (et c’est peu de le dire) des problèmes de lumières et d’ombres qui apparaissent et disparaissent n’importe comment, tout comme de nombreux éléments du décors d’ailleurs, ou les joueurs qui voient leur modèles 3D se dégrader de manière très visible à l’oeil nu dès qu’ils s’éloignent un peu. Que le jeu soit moche n’est pas un problème mais que la visibilité de l’action soit complètement dégradée n’est pas acceptable.
La partie réseau est, quant à elle, au diapason de la technique du jeu. C’est à dire complètement aux fraises. Si l’on n’a pas vécu de déconnexion, le jeu lag en permanence. Et nous ne parlons pas ici de rollback (lorsqu’on retourne là où l’on se trouvait il y a une ou deux seconde à cause d’un problème de synchronisation) même s’ils sont quand même fréquents. Non, ici on parle des actions qui ne se déclenchent pas instantanément. Ainsi, un tir ne partira pas à l’instant T où l’on appuie sur la gachette mais un petit peu après.
Tous ces graves défauts sont extrêmement dommageables pour le jeu car celui-ci a vraiment de gros arguments à faire valoir comme sa carte extrêmement bien pensée. Alternant plaines calmes et zones urbaines dans lesquelles les affrontements seront bien plus fréquents, celle-ci est malheureusement bien seule puisque la deuxième map ayant fait son apparition sur PC il y a peu de temps, n’est tout simplement pas disponible sur Xbox One pour le moment.
Fort heureusement, cette map est suffisamment bien pensée pour offrir un nombre incalculable de situations différentes. Si ce constat est déjà vrai en solo, il se retrouve décuplé dès lors qu’on joue avec un ou trois amis en escouade. C’est d’ailleurs ici que PUBG prend tout son sel. Se couvrir les uns, les autres, partager ses équipements ou même dans l’utilisation de véhicules, le jeu met vraiment l’accent sur le dimension coopération. Si le but premier du jeu est d’être le dernier survivant, il est bien meilleur lorsqu’on tente de survivre en équipe.