Test - PlayerUnknown’s Battleground sur Xbox One X

«The ultimate life & death fight» , - 16 réaction(s)

La sensation multijoueur de l’année est enfin arrivée sur Xbox One ! Ou presque, puisque que le bien nommé PlayerUnknown’s Battlegrounds : The Ultimate Life and Death Fight, que l’on appellera PUBG par la suite, profite du programme Game Preview pour faire son arrivée en grandes pompes sur la console de Microsoft qui lui a déroulé le tapis rouge. Le jeu étant labellisé Game Preview, il n’est bien entendu pas arrivé au terme de son développement. Cependant, en étant vendu 30€, il nous paraît indispensable de vous donner notre ressenti alors que déjà 1 million de joueurs (en plus des 25 millions recensés sur Steam) se sont jetés sur le titre de Bluehole.

Largage imminent

“Ce jeu est en cours de développement et pourrait ne jamais sortir en version définitive”. Voici le disclaimer mis en avant lorsqu’on lance PUBG. S’il ne fait guère de doute que le jeu sortira en version définitive (la version 1.0 étant prévu pour le 20 décembre sur PC), ce message en dit long sur l’état d’avancement du titre.

Trouver un véhicule donne un clair avantage pour se positionner idéalement en fin de partie

Mais avant tout, parlons de son concept qui est son point fort. Larguons 100 joueurs sur une carte gigantesque que l’on réduit au fur et à mesure de la partie pour ne garder, au final, qu’un seul survivant. LE survivant. Alternant les phases de walking simulator, de pillage, de chasse à l’homme ou de cache-cache, PUBG offre son lot d’émotions et un nombre incroyable de situations au sein d’une même partie. Deux sessions n’ont presque aucune chance de se ressembler. De fait, l’expérience ne sera pas la même si l’on atterrit au plein coeur d’une cité HLM avec 40 autres joueurs ou si l’on se retrouve seul en pleine pampa.

Avant de penser à éliminer ses adversaires, il faut tout d’abord penser à se stuffer. Ramasser ce que l’on peut pour se défendre, que ce soit une arme, des munitions, des accessoires ou des vêtements plus ou moins renforcés. Il est nécessaire ici d’être malin et de choisir les bonnes armes car l’inventaire est limité et se retrouve très vite plein à craquer si l’on ne met pas la main sur un sac à dos.

L’inventaire est d’ailleurs assez fastidieux à utiliser à la manette. Il s’agit, pour faire simple, exactement de la même interface que sur PC, le confort de la souris en moins. Ainsi, pour passer d’une section à l’autre (l’inventaire étant divisé en 4 catégories : “Environs”, “Sac”, “Équipements” et “Armes”) il faudra jouer avec les gâchettes de la manette ainsi qu’avec la plupart des boutons de la manette pour effectuer des actions simples comme ramasser des munitions ou équiper un casque. Il faudra donc un bon nombre de parties pour se faire à la manipulation d’une interface qui aurait mérité un peu plus de réflexion pour être adapté comme il se doit à la manette.

Attention, chantier

L’utilisation de la manette est d’ailleurs un des soucis du jeu car les développeurs ont intégré, tant bien que mal, toutes les actions de la version PC sur une manette proposant moins de 20 boutons. Il a donc été nécessaire d’assigner plusieurs actions à un même bouton. Si le principe n’a rien de farfelu, les choix faits sont, eux, plus discutables. L’exemple le plus parlant est sans doute l’utilisation de la touche X. Celle-ci est à la fois assignée aux interactions avec les divers éléments du jeu ET au rechargement de l’arme. Pourquoi pas après tout. La logique s’envole, cependant, quand on se rend compte que si les interactions nécessite une simple pression du bouton, il est nécessaire de maintenir X enfoncé pour recharger. Quand on sait que le rechargement peut être crucial dans certaines situations, le temps perdu à maintenir peut être fatal.

On ne le voit pas sur l’image ci-dessus mais le drap sur le mur disparaît et réapparaît à chaque mouvement de caméra

Il y a d’ailleurs bien d’autres choses qui peuvent être fatales dans ce jeu. Le framerate par exemple ? À vue d’oeil, les 30 images par secondes sont partiellement atteintes (pas de problème particulier en intérieur ou lorsqu’on est seul à l’extérieur) mais chute parfois scandaleusement sous les 20 FPS lorsque que ça chauffe trop. La technique purement visuelle est aussi vraiment dérangeante, peut être même plus que le framerate chancelant. En effet, si les textures extrêmement pauvres n’influent pas vraiment sur la jouabilité ce n’est pas le cas (et c’est peu de le dire) des problèmes de lumières et d’ombres qui apparaissent et disparaissent n’importe comment, tout comme de nombreux éléments du décors d’ailleurs, ou les joueurs qui voient leur modèles 3D se dégrader de manière très visible à l’oeil nu dès qu’ils s’éloignent un peu. Que le jeu soit moche n’est pas un problème mais que la visibilité de l’action soit complètement dégradée n’est pas acceptable.

La partie réseau est, quant à elle, au diapason de la technique du jeu. C’est à dire complètement aux fraises. Si l’on n’a pas vécu de déconnexion, le jeu lag en permanence. Et nous ne parlons pas ici de rollback (lorsqu’on retourne là où l’on se trouvait il y a une ou deux seconde à cause d’un problème de synchronisation) même s’ils sont quand même fréquents. Non, ici on parle des actions qui ne se déclenchent pas instantanément. Ainsi, un tir ne partira pas à l’instant T où l’on appuie sur la gachette mais un petit peu après.

Je crois que l’image parle d’elle-même...

Tous ces graves défauts sont extrêmement dommageables pour le jeu car celui-ci a vraiment de gros arguments à faire valoir comme sa carte extrêmement bien pensée. Alternant plaines calmes et zones urbaines dans lesquelles les affrontements seront bien plus fréquents, celle-ci est malheureusement bien seule puisque la deuxième map ayant fait son apparition sur PC il y a peu de temps, n’est tout simplement pas disponible sur Xbox One pour le moment.

Fort heureusement, cette map est suffisamment bien pensée pour offrir un nombre incalculable de situations différentes. Si ce constat est déjà vrai en solo, il se retrouve décuplé dès lors qu’on joue avec un ou trois amis en escouade. C’est d’ailleurs ici que PUBG prend tout son sel. Se couvrir les uns, les autres, partager ses équipements ou même dans l’utilisation de véhicules, le jeu met vraiment l’accent sur le dimension coopération. Si le but premier du jeu est d’être le dernier survivant, il est bien meilleur lorsqu’on tente de survivre en équipe.

Bilan

On a aimé :
  • Le principe accrocheur
  • Encore meilleur à plusieurs
  • La map vraiment bien pensée
On n’a pas aimé :
  • L’adaptation du gameplay à la manette
  • La gestion de l’inventaire aurait mérité un peu plus d’attention
  • Vraiment dégueulasse visuellement
  • Le framerate scandaleux
  • La partie réseau aux fraises
  • Seulement une seule map sur Xbox pour l’instant
Une réalisation pas à la hauteur de ses intentions

Dire que PUBG était attendu est un euphémisme. Maintenant qu’il est disponible en accès anticipé, il est déjà l’heure de tirer un premier bilan même si celui-ci sera sûrement amené à changer avec les futures mises à jour. Cependant, à l’heure où ces lignes sont publiées, le jeu de Bluehole repose sur un concept fort ainsi que sur une carte vraiment bien pensée. En revanche, ces points positifs se retrouvent parasités par une adaptation manette douteuse, une technique purement scandaleuse et des lags vraiment gênants. Pour l’heure, nous ne conseillerons ce jeu que si vous acceptez pleinement son statut de jeu en développement et que vous êtes prêt à en subir les conséquences. Si vous franchissez le pas, partez en escouade pour profiter au maximum du potentiel du jeu en espérant le voir s’améliorer dans les mois à venir.

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PUBG : Battlegrounds

PEGI 0

Genre : TPS

Editeur : KRAFTON

Développeur : KRAFTON

Date de sortie : 12/12/2017

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows

16 reactions

kalas68

18 déc 2017 @ 11:18

Comme vous dites dans le test, il a fallu assigner une vingtaine d’action à une manette, et je trouve que la maniabilité à la manette est vraiment bonne une fois qu’on a pris l’habitude.

Je ne vois pas vraiment comment ils auraient pu faire mieux en fait :-|

Rawmaster

18 déc 2017 @ 11:23

@kalas68

En assignant mieux les boutons par exemple.... je dis ça je dit rien mais bon tout est à l’image du jeux en fait. Du développement, au netcode en passant par l’ergonomie... tout est à l’arrache !

UFSAYAN11

18 déc 2017 @ 12:26

Moi je m’amuse bien dessus.

Je joue solo, j’essaie de faire attention à bien évaluer les alentours, prendre un véhicule, moto site-car.

Rien que de rejoindre la zone est un stress, j’adore.

Si le studio améliore les graphismes et le frame rate, la stabilité.. Ce qui devrait être le cas, nous aurons un grand jeu.

Bien qu’il soit pour moi déjà très jouissif malgré une connexion adsl très moyenne.

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bastoune

18 déc 2017 @ 13:28

Il faut reconnaître qu’on est en face d’un vieux fantasme vidéo-ludique : 100 joueurs sur une map de plusieurs km², on l’a un peu tous rêvé à un moment ou un autre !

C’est un jeu d’instant, on est constamment en train de réfléchir, faire des choix : Je sors ou je reste planqué dans mes toilettes ? La 2x sur le Kars ou sur la M16, est ce que j’ai le temps d’y aller à pied ? Est ce qu’il vaudrait pas mieux rester discret vu que je suis en slip avec une poêle et une casquette de baseball... On est toujours sous tension, du coup les défauts techniques, surtout graphique on a moins le temps d’y faire gaffe. Les « téléportations » c’est un peu étrange et déroutant et le lag reste quand même une plaie. Mais il y a tellement de joueur en ligne qu’on a pas le temps pour un rage-quit, on enchaîne les parties, et jamais deux fois la même, une fois top 5 la suivante top 98... et à chaque fois on en apprend un peu plus, sur le terrain de jeu, sur les loots, les flingues, les strats... l’ergonomie, un peu « bizarre » sur les premières parties, augmente partie après partie, après une ou deux heures on se surprend à avoir trouvé ça compliqué... en fait ça glisse tout seul.

Et en squad, c’est juste le pied total, l’ambiance est palpable, et le stress rend les parties mémorables, même quand il ne se passe rien il se passe toujours quelque chose, on prépare, on surveille, on discute, et surtout, beaucoup : on rigole !

Dans un PUBG, il n’a pas de scénar, pas de script, techniquement à la ramasse, et en fait PUBG, c’est pas une « expérience solo/narrative/linéaire » c’est un jeu, juste un jeu, il va pas te raconter d’histoire, il va même pas t’apprendre à jouer, tu te débrouilles avec ta bite et ton couteau lâcher au milieu d’une centaine de types, comme toi, qui n’ont tous qu’un seul objectif, survivre, à n’importe quel prix.... et c’est monstrueusement Fun.... alors oui, je m’amuse à 15fps ; et bordel : c’est bon ! B-)

Fylodindon

18 déc 2017 @ 13:46

« Pour l’heure, nous ne conseillerons ce jeu que si vous acceptez pleinement son statut de jeu en développement et que vous êtes prêt à en subir les conséquences. »

=> En même temps, c’est un jeu en Game Preview. Ça veut bien dire ce que ça veut dire : Il s’agit d’une preview... payante, mais preview quand même. C’est un peu comme du Crowdfunding. Si t’en acceptes pas les règles du jeu, t’attends une sortie officielle.

Certes, aujourd’hui la maniabilité est copiée collée de la version « souris-clavier » du PC, c’est un peu perturbant au début et demande à être mieux adaptée à la manette. Mais rien ne dit que ça sera ainsi ad vitam eternam. Du coup, je ne comprends pas trop l’intérêt d’en faire un test. Une preview, ok. Mais un test, c’est un peu prématuré, non ?

Et pour la map, il m’a semblé entendre dire que celle du désert devait sortir incessamment sous peu, y compris sur One.

baptistus

18 déc 2017 @ 16:02

merci d’avoir fait un test, ça confirme ce que moi je pensais aussi (en plus du prix, moi j’aurais rajouté la vente en boite et la promotion de microsoft intense sur le jeu pour justifier un test), et merci d’avoir denoncé les graves lacunes techniques du jeu, j’en pense la meme chose. Le fun n’efface rien de ces graves problemes . Comme dit, le jeu est techniquement completement aux fraises, que ça plaise ou non à certain. Et il est alors difficile à imaginer qu’on va passer de ça à un jeu tout propre techniquement par la magie du game preview ... cette carte joker à ses limites.

Je me suis fait copieusement critiqué sur une news pour avoir osé dire la meme chose sur PUBG. Donc comme vous , je ne conseille pas l’achat actuellement, pas avant des bons mois de patchs et de patchs et de patchs... apres si vous ne pouvez pas attendre, à vos risques et peril sur la technique à la ramasse du jeu, en fonction de votre tolerance.

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Onizuka

18 déc 2017 @ 17:29

Eh ben, Microsoft qui se sert de ce truc en fer de lance de la One X sortie un mois plutôt censée être un monstre qui ferait tourner les jeux en 4k sans concessions et voir le résultat comparé à la mouture PC qui tape les 60fps facilement avec une CG moyenne...

Rawmaster

18 déc 2017 @ 17:50

@baptistus

Amen mon frère.... je me sent moins seul !

@Onizuka

Rarement d’accord avec toi mais la je ne peut que confirmer.:-/

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heloi

18 déc 2017 @ 19:12

@Onizuka

MS ne se sert pas de ce truc comme fer de lance de la XBox One X (sinon, ils l’auraient sorti Day One). Je trouve ça déjà extraordinaire qu’ils aient réussis à sortir quelque chose cette année ! Personnellement, je n’y croyais pas.

Et je suis désolé mais la XBox One X n’a plus à démontrer qu’elle sait faire tourner des gros jeux en 4K native et/ou 60 fps quand les développeurs savent coder. Le problème n’est pas la XBox One X, mais les développeurs. Et contre ça MS ne peut rien (si ce n’est apporter son aide, et c’est ce qu’ils font sur PUBG)

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Onizuka

18 déc 2017 @ 20:16

Le jeu est offert pour l’achat d’une One X, l’autre brêle d’Aaron Greenberg fait un unboxing d’une boîte qui ne contient qu’un code et des stickers :’-)) ... depuis la sortie de la X la communication de MS ne tourne qu’autour de PUBG.

Quand aux performances de la console elle a encore tout a prouvé, la 4k sans concessions je le cherche encore ;)

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