Test - Dragon’s Dogma Dark Arisen

«Un portage qu’il est bon !» , - 0 réaction(s)

« Ça commence à faire beaucoup » se diront certains. « Encore un énième portage d’un jeu Capcom ! ». Et on ne peut leur donner tort, puisque ces derniers temps, c’est presque un par mois avec Resident Evil Revelations en septembre dernier, Dragon’s Dogma Dark Arisen ce mois-ci et un Okami HD prévu pour le mois de décembre. Il y a cependant des jeux qui méritent plus que d’autres d’être portés sur cette génération de consoles et Dragon’s Dogma Dark Arisen fait assurément partie de ceux-là. À sa sortie, le jeu s’était révélé être un poil trop ambitieux pour la 360 qui peinait à maintenir un framerate stable et ne pouvait se passer de bandes noires en haut et en bas de l’écran, signe que le titre poussait la machine dans ses retranchements.

Pions & Dragons 2nd Edition

Les créatures et leurs animations sont toujours aussi impressionantes

En 2012, Dragon’s Dogma était clairement un jeu en avance sur son temps, tout en s’inspirant de tout ce qui se faisait de bon à l’époque. Prenez une pincée de Monster Hunter, un zeste de Shadow of the Colossus et une portion de Dark Souls est vous avez à peu de choses près le gameplay de Dragon’s Dogma Dark Arisen, sa dernière itération, une version revue et corrigée du jeu de base. On avait là un mélange détonnant et carrément impressionnant, surtout pour la génération précédente. Grimper sur le dos d’un cyclope ou se faire emporter dans les airs par un griffon était on ne peut plus jouissif ! Et ces sensations, on les retrouve intactes même 5 ans après, avec une image enfin en plein écran et un framerate stable (limité à 30 FPS). Et ça c’est déjà pas mal ! Bon, bien sûr, cela demande d’avoir le courage de recommencer une partie depuis le début, puisqu’il est impossible de récupérer ses sauvegardes 360.

Pas évident de trouver des pions à la fois compétents et élégants...

On retrouve également le système de « pions », ces PNJ que l’on pourra recruter via les fonctionnalités en ligne et qui nous accompagneront tout au long de l’aventure. On aura notre pion personnel que l’on pourra personnaliser de la tête au pied et qui gagnera de l’expérience à nos côtés, tandis que nos deux autres partenaires devront être choisis parmis ceux créés par la communauté. Notre pion sera également envoyé à chaque fois que l’on passe une nuit à l’auberge sur les serveurs du jeu et sera ainsi visible par les autres joueurs. Il pourra alors apprendre de ses périples dans leurs parties et ramènera quelques modestes cadeaux au passage. Ce système est très intéressant et fonctionne toujours aussi bien, enfin, quand les serveurs de Capcom ne sont pas surchargés.

Le retour du roi ?

Certains personnages ne manquent pas de...charisme

Là où DDDA accuse les années c’est surtout au niveau de son scénario confus et ses personnages caricaturaux. Certaines scènes cinématiques font tache et auront de quoi mettre mal à l’aise certains joueurs peu habitués aux frasques des scénaristes japonais. On aura droit au sorcier vraiment très très méchant à la voix nasillarde, à la jeune fille en détresse et au bouffon tête à claque, entre autres clichés. Oui, il est difficile de défendre ces extravagances, même si on aurait tort de s’arrêter à cela. DDDA mérite vraiment qu’on y passe du temps, surtout que la fin réserve quelques surprises et quelques uns de ces grands moments de jeu vidéo qui marquent notre vie de joueur. Oui, rien que ça !

Les combats demandent un certain sens de la tactique

Il faudra s’accrocher cependant, car le jeu ne laisse pas beaucoup de place aux errements de novice. Traverser la carte sans monture, ni voyage rapide, hormis les cristaux à usage limité, sera une vraie épreuve de patience pour certains joueurs. Et vous auriez tort de passer le jeu en « mode facile » (solution proposée à chacune de nos morts), même si cela n’aura d’impact que sur votre amour-propre. Dans tous les cas, si vous voulez voir tout ce que le jeu a à offrir, vous allez passer un bon bout de temps à monter des niveaux en vous baladant dans les plaines de Gransys et à affronter des monstres de plus en plus puissants. Et pour les plus fanatiques, l’extension Dark Arisen ajoute un défi encore plus corsé avec une nouvelle zone de haut level. Heureusement, le gameplay est addictif et développer les différentes classes et compétences, ainsi que celles de son pion est gratifiant. Cela dit, on peut sentir pointer la répétitivité du gameplay au bout d’une dizaine d’heures à repasser par les mêmes chemins et à rencontrer toujours les mêmes ennemis.

Bilan

On a aimé :
  • Une version enfin stable et en plein écran
  • Des combats toujours aussi jouissifs
  • Des créatures toujours aussi impressionnantes
  • Le système de “pions”
  • Quelques bonnes surprises vers la fin du jeu
On n’a pas aimé :
  • Scénario confus et personnages caricaturaux
  • Traverser les mêmes endroits et affronter les mêmes ennemis...
  • Les serveurs Capcom souvent surchargés
Action-RPG exigeant

Sur Xbox 360, Dragon’s Dogma Dark Arisen était déjà un jeu en avance sur son temps et l’un de ceux dont on attendait impatiemment le relifting, tellement il méritait d’être joué dans de bonnes conditions sur la nouvelle génération de consoles. Et de ce côté, ce portage ne déçoit pas puisqu’il permet de redécouvrir le titre enfin en plein écran et avec un framerate stable. DDDA reste un titre exigeant, qui peut s’avérer frustrant, voire même énervant par moments et il vous faudra en passer par des séances de leveling intensif si vous voulez en venir à bout. Le scénario n’est pas non plus des plus originaux, mais réserve toutefois quelques surprises de taille. Cependant, même avec ces tares notables, rien ne remplace la satisfaction de terrasser un griffon ou un dragon accompagné de ses pions. Et encore aujourd’hui, peu de jeux procurent cette sensation de faiblesse et de vulnérabilité que l’on ressent face à ces créatures aussi imposantes que majestueuses.

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Dragon’s Dogma

Genre : Action RPG

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 25/05/2012

Prévu sur :

Xbox 360, PS3