Test - NBA 2K18

«Le roi du quartier» , - 1 réaction(s)

Pourquoi s’évertuer à ranger le tapis rouge chaque année - voire même à le dérouler si on est plus cynique - alors que le champion de sa catégorie continue de briller par ses qualités sans avoir besoin de se remettre trop en question, étant seul à jouer dans la catégorie des grands ? Vous avez 4 heures. Moi, je me contente de ces quelques mots pour vous guider dans votre réflexion et votre achat. Je fais ce que je veux, c’est moi qui dicte les règles après tout.

Toujours plus loin, toujours plus haut

Chaque année en France, à la rentrée scolaire, les jeux de ballons ronds déboulent dans nos crèmeries. Si PES est redevenu, sur la pelouse, un possible challenger au géant FIFA, sur le parquet, c’est une toute autre histoire. Sans même avoir besoin de sortir du vestiaire, NBA 2K est déjà gagnant, autant dans les ventes que dans le coeur des joueurs. Pourquoi ? Et bien parce qu’à chaque opus, l’amour du basket suinte de toute part dans le travail de Visual Concepts. Idéalement, on aimerait arrêter d’user de superlatifs pour décrire le gameplay et la partie technique du jeu, mais non. Heureusement, on peut râler sur certains points. Mais nous y reviendrons.

Le rendu des joueurs est vraiment au poil

Nouveau moteur d’animation. Voilà qui fait plaisir à lire sur le papier et qui se voit à l’écran. Les mouvements des joueurs sont encore plus fluides, les passes s’enchaînent bien, personne n’a l’air de ne pas savoir quoi faire de ses longs bras et de ses grandes jambes. Les collisions et les animations des actions de pénétration dans la raquette sont mieux gérées. Non vraiment, c’est très propre et plus poussé qu’auparavant. Le jeu au poste est aussi mieux travaillé, tout comme le travail du rebond offensif. Si il y a toujours des différences de traitement entre les joueurs stars et les autres en terme de modélisation, tous disposent de plus de polygones pour le plaisir des yeux. Bien sûr, le tout est sublimé par les jeux de lumières, la foule des gradins et tous ces petits détails visuels (mais aussi sonores) qui font que l’on a l’impression de se retrouver, les yeux collants, devant sa TV à 4h du mat’ en pleine saison de la NBA. D’autant plus que le plaisir touche à l’indécence avec l’apparition des équipes “All Time”, regroupant les meilleurs joueurs de chaque époque.

Cette défense est agressive ou bordélique, au choix

En terme de gameplay, il y a de nouveau de petits ajustements qui rendent le jeu accessible, même si les nouveaux seront obligés de passer par une longue phase d’apprentissage à la 2K University. D’ailleurs, celle-ci n’est toujours pas au top puisqu’elle laisse le joueur libre durant une session d’entraînement, en balançant de temps à autre des infos sur les contrôles. Autant dire qu’il faut toujours se palucher la liste des mouvements dans les menus pour en apprendre un peu plus. Pour aller à l’essentiel, passons en revue les quelques changements. La jauge de tir et les informations visibles pour réussir son shoot ont été modifiées, pour plus de lisibilité. Les passes, quelles qu’elles soient, peuvent être légèrement orientées en maintenant la touche, permettant de jouer davantage sur des timings serrés et jouer en profondeur. Il est plus facile de sortir des dribbles via LT en maintenant la gâchette, comme effectuer des dribbles signatures en appuyant deux fois sur cette même touche. Enfin, on peut demander l’assistance d’un équipier et le contrôler durant un court laps de temps afin de sortir la bonne passe au meilleur moment. Bien sûr, on profite un peu mieux de tout cela avec une bonne IA en face, qui rend le jeu plus ardu et moins laxiste sur la défense. Pour appliquer des tactiques en revanche, il faut toujours avoir trois bras.

Alley-oop, on y va, en route pour l’aventure

Le matchmaking dans le quartier se fait en se plaçant sur le bord des terrains

Les NBA 2K débordent toujours de contenu et modes de jeu, et ce n’est pas encore cette année que les choses changent. Le mode carrière annuel place le joueur dans la peau de DJ, un jeune qui revient dans le game après avoir tenté une carrière dans la musique. Fini les étudiants en galère donc. Le tout se passe dans un quartier, la grosse nouveauté de ce mode, qui a tout de la mauvaise idée. Pour choisir ses modes de jeu ou visiter les magasins, il faut se taper inlassablement des allers-retours autour du pâté de maison sans vie et sans âme. Pour se lancer dans des parties en ligne, il faut se positionner sur les cercles au bord des terrains et attendre que le matchmaking se fasse. Si au moins le tout n’était pas entrecoupé de scènes interminables et inintéressantes pour la grande majorité, ce dès qu’on s’attèle à avancer dans le championnat et à côtoyer les seigneurs de l’anneau, ça serait déjà ça de gagné. On peut aussi compter sur les chargements un peu longs et à tout va pour s’agacer. Heureusement que les modes de jeu proposés sont cools, comme le mode Pro Am qui permet de monter sa propre équipe pour des matchs en 5 contre 5. La personnalisation du joueur ainsi que sa progression ont été revues avec cette année la possibilité de mieux définir ses skills de départ en se basant sur deux archétypes, afin de vraiment créer le joueur de son choix. Pour continuer à augmenter ses stats en revanche, il faut vraiment prendre son mal en patience puisque la progression en VC (la monnaie virtuelle) est longue et se base sur vos efforts sur le terrain en fonction de statistiques divisées en beaucoup trop de catégories (faire des 3 points, être au rebond, passe décisive, etc.). Si vous faites de la merde, autant dire que vous allez galérer pour vous acheter des skills, des mouvements signatures autant qu’une nouvelle paire de pompes, ou pour simplement profiter d’une coupe de cheveux de saison. À croire que tout est fait pour retenir le joueur le plus longtemps et déraisonnablement possible sur sa carrière. Pendant un an en fait. Oh bien sûr, on peut compter sur les micro-transactions permettant d’acheter de l’argent virtuel avec son dimanche donné par mémé mais là, la vieille n’a pas intérêt à être radine si vous voulez être aussi bien équipé que les autres dans la cour de récrée. Gros bémol aussi sur ce mode carrière, il oblige une connexion permanente aux serveurs à cause des achats justement, mais aussi un compte Gold, les fonctionnalités en ligne étant intégrées au quartier sans passer par des menus pour le matchmaking. Si vous souhaitez jouer offline, il vous faut une deuxième save qui se joue sans tout le blabla et l’enrobage qui va avec.

Ah ces dialogues totalement osef dans ’’Ma carrière’’

Pour ceux qui ne veulent pas passer leur année sur un seul joueur et préfèrent se la jouer stratégique, le mode “Mon équipe” fait son retour. Pour le meilleur comme pour le pire, d’ailleurs, avec la désormais triste possibilité de passer par la case micro-transaction, nécessaire pour collecter les cartes de joueurs, contrats et autres joyeusetés qui permettent de disposer d’une Dream Team avec laquelle se faire plaisir. Pour aller plus loin encore dans la gestion, “MyCG”, la simulation de coach, se la joue ultra scénarisé avec beaucoup de blabla et vous amène à prendre quelques décisions dans les échanges avec les propriétaires de clubs et tous les autres rapaces du milieu. Personnellement, je ne suis pas assez passionné pour trouver cela autrement que soporifique et ultra bavard pour pas grand chose mais, hey, il en faut pour tous les goûts.

Il y aurait beaucoup à dire sur le contenu mais dans l’ensemble, le jeu s’étoffe d’année en année, et il n’est pas nécessaire de rappeler tout ce que l’on trouve en parcourant les nombreux menus. Si vous êtes fans, vous le savez déjà. Si vous n’êtes pas fans de basket, ça vous en touchera une sans faire bouger l’autre. L’important est de savoir qu’il y en a toujours pour son argent, et que les moins fans peuvent toujours acheter une précédente édition à moindre coût sans avoir l’impression de se faire arnaquer. Car si pad en main le jeu est toujours renversant, force est de constater que la finition n’est pas au top au moment de sa sortie, et ce même après les premiers patchs. Loading infinis, crashs purs et simples, freezes ou écrans noir,... la liste est un peu longue malheureusement pour ne pas faire grincer des dents. Entre ça et les sempiternelles émissions de TV d’avant match et les autres écrans impossibles à zapper pendant les chargements trop longs, ou entre deux quart-temps, il y a de quoi perdre patience si l’on souhaitait juste se faire un petit match à la cool rapidement. Heureusement que le soundtrack est toujours au top et permet de taper du pied en prenant son mal en patience.

Bilan

On a aimé :
  • Un gameplay toujours aussi profond
  • Graphiquement au top
  • Les animations de dingo
  • Le contenu conséquent en solo comme en multi
On n’a pas aimé :
  • Les chargements et les nombreux écrans impossibles à zapper
  • La carrière et son quartier
  • Instable pour combien de temps encore ?
Le meilleur 2K depuis le précédent

Finalement, avec les NBA 2K, c’est un peu la même chose qu’avec Woody Allen. Dans les critiques, vous lirez toujours que c’est le meilleur et ce, inlassablement, d’année en année. Pourtant, si le travail sur la forme et le gameplay est encore une fois remarquable avec les quelques petits ajustements annuels qui vont bien, on pourra quand même déplorer quelques lacunes. Les micro-transactions pourrissent un peu l’expérience en l’alourdissant de contraintes, comme la connexion au serveur et cette très lente progression incitant à la dépense. C’est gênant, surtout quand les problèmes de chargements à répétition et à rallonge ainsi que la finition un peu limite restent incrustés comme une vieille tache sur les draps. 2K reste donc 2K, pour le pire mais surtout pour le meilleur, ce qui ne vous empêchera pas de prendre un plaisir certain sur le terrain, seul ou à plusieurs.

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NBA 2K18

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : 2K Sports

Développeur : Visual Concepts

Date de sortie : 15/09/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

1 reactions

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bangy78

02 oct 2017 @ 11:39

Ennuyeux pour moi ce 2k18.