Test - Destiny 2

«Destiny 2, c’est le même mais en mieux» , - 8 réaction(s)

Si l’on devait décrire Destiny, on parlerait de lui comme le vilain petit canard. En 2014, le premier bébé de Bungie et Activision fait mauvaise impression et aux yeux de certains, rien ne parviendra à sauver le titre. Pour faire simple : soit on adore, soit on déteste. Et il est vrai que le scénario décousu, la durée de vie pauvre et les DLC coûtant la peau des fesses ne plaident pas du tout en sa faveur. Pourtant, le MMOFPS réussit tout de même à se forger une solide réputation et à attirer dans ses filets des millions de fans grâce à une œuvre originale et, il faut le dire, de TRÈS nombreuses mises à jour. En gros, beaucoup auraient conseillé à Bungie de s’arrêter là et de passer à autre chose. Mais qu’à cela ne tienne, le studio ne baisse pas les bras et comme à son habitude, écoute les plaintes et retours des nombreux joueurs. Et après 3 ans de dur labeur, nous voilà avec un Destiny 2 qui nous promet de belles émotions et des combats enragés. Donc oui, je vous rassure tout de suite, Bungie n’a pas chômé et nous offre du très lourd et du très beau. En route pour votre destinée, Gardien(ne) !

« Un concours de moches avec que des têtes de vainqueurs »

Ça sent vraiment la fin là

Alors que Cropta et Oryx ne sont que de lointains souvenirs, il a fallu moins d’un an pour que de nouveaux ennemis encore plus redoutables apparaissent pour mettre fin aux Gardiens et à leur Lumière. Lors du lancement de la première partie, les débutants auront un petit résumé plutôt bien foutu sur les évènements du premier opus tandis que les vétérans auront droit à un récapitulatif de leurs exploits comme la date de leur « éveil » au Cosmodrome, le jour où ils ont vaincu les Ténèbres au Jardin Noir ou leur victoire dans le Caveau de Verre. Cette petite parenthèse introductive sera d’autant plus émouvante qu’elle indiquera avec qui nous avons traversé ces épreuves. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Bungie a réussi à faire sentir aux vétérans qu’ils n’étaient pas juste de simples Gardiens comme il y en a des millions, mais des privilégiés qui ont assisté aux horreurs du précédent opus, qui les ont surmontées et surtout, qui méritent d’être reconnus.

Le Voyageur ne vous appartient plus...

On commence alors la partie avec une nouvelle pas très jouasse : la Cité, QG des Gardiens et hub social par la même occasion, est violemment attaquée par ce qui semblerait être une équipe d’élite Cabal imbattue jusqu’alors appelée la Légion Rouge. Nous avons déjà pu rencontrer les Cabals lors du premier jeu et ils n’étaient auparavant qu’une vague menace résidant sur Mars. Les choses ont bien changé car la Légion Rouge se montre beaucoup plus coriace et sanguinaire. Cette faction met alors la Cité à feu et à sang mais n’écoutant que son courage, le joueur attaque alors le vaisseau-mère et se frotte douloureusement à l’affreux et impitoyable Dominus Gilles…euh pardon, Ghaul. Nous apprenons d’ailleurs que son seul désir n’est pas de réduire en cendres tout signe de l’existence des Gardiens, mais aussi de s’emparer de leur raison d’être : le Voyageur. Rappelez-vous, le Voyageur est un artefact inconnu qui prodigue leur pouvoir aux Gardiens. Attaquée et acculée par les Ténèbres, cette sphère en lévitation se sacrifia pour sauver les survivants et s’arrêta au-dessus de la Terre. La Cité fut construite sous son bouclier protecteur. Autant dire que Ghaul capturant le Voyageur fout un bordel monstre et malheureusement, les Gardiens finissent par perdre leur Lumière. Beaucoup d’entre eux périront sauvagement des mains des Cabals tandis que les quelques survivants restants se voient obligés de battre en retraite.

« Donc, tout a disparu : votre stuff, mon stuff mais surtout…MON stuff »

Vous ne vous lasserez pas de cette carte

Nous retrouvons donc les mêmes classes que dans le précédent titre : le Chasseur, l’Arcaniste et le Titan. Pour ce qui est des doctrines, elles n’ont que partiellement changé. En revanche, terminé l’Intelligence, la Discipline et la Force. Place à la Mobilité, la Résistance et la Récupération. Au lieu d’influer sur les cooldown (de manière assez injuste, il faut le dire), elles permettent maintenant d’améliorer tout simplement notre vitesse de déplacement, la quantité de dégâts que nous pouvons subir et la vitesse à laquelle nous récupérons nos points de vie. Le leveling, quant à lui, a été simplifié et nous permet de faire progresser notre perso sans se tirer les cheveux. Mais allons dès maintenant dans le vif du sujet : le scénario. Dans Destiny, il est carrément brouillon, il faut le dire. On n’avait pas tout compris et surtout on avait l’impression que ça avait été expédié à la va-vite. Dans Destiny 2, on voit que Bungie a appris de ses erreurs et nous offre de l’épique et du sensationnel saupoudré d’émotion et de beaucoup d’humour. D’ailleurs, contrairement au premier opus, de nombreuses cinématiques mettent en scène Ghaul et permettent donc au joueur d’en apprendre plus sur les intentions de l’ennemi et de ce fait, de mieux comprendre et appréhender la campagne. Mais celle-ci s’avère tout de même un peu courte puisque le générique de fin pointera le bout de son nez après une grosse dizaine d’heures. Bon, on pourra dire que nous n’avons pas vu le temps passer mais il est vrai que la quête finale arrive un peu brutalement. Cependant, nous avons affaire à pas mal de cinématiques intenses et bien écrites et à une pluie de dialogues tout aussi profonds que drôles (Merci à Cayde-6 d’exister). D’ailleurs, nous retrouvons donc l’ancien trio Zavala/Ikora/Cayde, ainsi que Shaxx, Amanda Holliday et Banshee-44 ; mais également de nouveaux personnages tout aussi sympathiques et attrayants comme Failsafe, une IA atteinte d’un dédoublement de personnalité qui la rend aussi joviale et serviable que morose et sarcastique ; Asher Mir, un scientifique acariâtre et avare en compliments ; ou bien Devrim Kay, sniper gentleman adepte de thé. Tout ce petit monde sera bien utile pour nous donner certaines informations sur les lieux que nous traversons et nous honorer de leurs commentaires plus ou moins utiles et drôles mais toujours bienvenus.

Dans Destiny 2, chaque planète aura plusieurs zones d’atterrissage qui permettent de se rapprocher au maximum des lieux où nous voulons nous rendre.
Voici le nouveau leveling de la Doctrine

Le gameplay, quant à lui, ne change pas vraiment excepté dans l’acquisition des doctrines : nous commençons avec une seule doctrine et débloquons la seconde au niveau 7 puis la troisième au niveau 15. Mais cela ne va pas se faire tout seul : il faut trouver une relique de chasse planquée dans les coffres de récompenses d’activité de patrouille (secteurs oubliés, événements publics, cible importante…j’y reviendrai plus tard). Une fois cette relique obtenue, il faut tuer un certain nombre d’ennemis dans la zone et retourner auprès du Fragment du Voyageur pour débloquer la nouvelle doctrine et s’entraîner avec en … tuant des méchants évidemment. En revanche, s’il y a bien une différence notable et fort appréciable entre le premier et le second opus, c’est la façon que l’on aura de se déplacer et de lancer les différentes missions. En effet, il n’est plus question ici de retourner en orbite à chaque fois qu’une mission est terminée ou pour changer de zone. Dans Destiny 2, chaque planète aura plusieurs zones d’atterrissage qui permettent de se rapprocher au maximum des lieux où nous voulons nous rendre. Et de surcroît, nous avons dorénavant une carte en temps réel consultable à n’importe quel moment, petit plus qu’il manquait cruellement au premier opus. À contrario, il faut aimer les randonnées pédestres puisque le fameux Passereau salvateur est absent au début de la campagne. Il faut tout simplement attendre le endgame pour débloquer ce véhicule et profiter de sa vitesse pour traverser les différentes planètes disponibles qui sont la Terre, Nessos, Io et Titan. Côté mission, nous sommes servis puisqu’en plus de la campagne, nous avons les fameuses patrouilles disséminées un peu partout et identifiable via leur symbole grâce à notre Spectre ; mais aussi les Aventures, de petites missions scénarisées faisant plus ou moins partie de la campagne et qu’il sera possible de rejouer plus tard ; les Quêtes, missions annexes permettant de récupérer des Jetons (monnaie d’échange avec les personnages de zone) et des engrammes (objet à décrypter auprès d’un cryptarque contenant soit un équipement, soit une arme).

« Donc, si vous n’allez pas vous battre, c’est moi qui vous descend »

Prêt pour une Nuit Noire ?

Si tout cela ne suffisait pas, on peut trouver des butins éparpillés un peu partout (certains sont même indiqués sur votre map). Parmi ces butins, on en trouve des spéciaux cachés dans les Secteurs Oubliés, sortes de grottes ou souterrains estampillés d’un logo facilement repérable. Dans ces lieux, il faut abattre la cible importante s’y trouvant pour débloquer et ouvrir son coffre. On peut aussi trouver des défis qui sont renouvelés tous les jours et que l’on peut effectuer lors d’excursions sur les différentes planètes, lors d’assauts à l’Avant-Garde ou durant des parties en multijoueur à l’Épreuve. Il est important de savoir que l’aspect multi de Destiny 2 est poussé à l’extrême car en plus des célèbres Épreuve et Avant-Garde et du mode co-op sous forme d’escouade, on a l’occasion, lors d’événements publics, de croiser le chemin d’autres joueurs. Ces événements publics sont des sortes de missions temporaires diverses présentes sur toutes les zones, durant lesquels il est possible d’être avec d’autres joueurs sans pour autant créer ou rejoindre une quelconque escouade. Ces événements peuvent donc être facilement enchaînés et permettent de looter du bon stuff si l’on est chanceux. Car oui, le petit nouveau de chez Bungie est beaucoup plus généreux en loot que son prédécesseur. On peut très bien tomber sur un engramme légendaire en se promenant pépère sur Nessos ou choper par le plus grand des hasards un engramme exotique lors d’un événement public. Ça motive n’est-ce pas ?

Bienvenue à l ’ Épreuve !

Dans ce second opus, il y a cependant quelques légers changements concernant l’Épreuve et l’Avant-Garde puisque pour le premier, il n’y a le choix qu’entre le mode « partie rapide » et un petit nouveau, le mode « compétitif » (où la stratégie d’équipe sera primordial). Mais cette fois, il n’est pas possible de choisir au-delà de ce point. On tombe donc aléatoirement selon le mode choisi sur Domination, Choc, Suprématie, Contrôle ou bien encore Explosif. Quant au second, à nouveau aucun choix possible excepté de décider de faire un assaut « basique » ou bien un assaut « Nuit Noire » changeant tous les mardis. Pour finaliser le tout, les différents personnages donnent des « Jalons » pour gagner des équipements puissants et/ou des Jetons. Ces Jalons sont sous la forme de missions annexes (incluant la campagne) mais aussi d’XP à gagner, des parties multi à faire dans l’Épreuve, des défis à effectuer ou bien des événements publics à clôturer. Pour finir, Destiny 2 offre toujours ses fameux Raids dont le premier nommé « Léviathan » s’annonce des plus retors et mettra à rude épreuve la patience, la stratégie et les chargeurs de nombreux Gardiens assez courageux et persévérants pour relever le challenge.

« Hey pssst, je peux venir avec vous ? »

La zénitude est de rigueur sur Nessos

S’il y a bien une chose qui soit particulièrement réussie dans Destiny 2, c’est la réalisation artistique, dans son intégralité. Chaque planète aura son charme particulier, ce qui donne au titre un cachet très intéressant. Vénus, Mars, le Cosmodrome et la Lune sont vite oubliés aux profits de Nessos, Titan, la Zone Morte Européenne et Io. Laissez-moi faire les présentations : Nessos est une planète à la végétation luxuriante et aux couleurs chaudes tandis que Titan est une sorte de centre de recherche abandonné surplombant un océan déchaîné. Quant à la Zone Morte Européenne, sa forêt dévastée et ses bâtiments en ruine donnent un certain aspect post-apocalyptique alors que Io, parsemée de fossiles menaçants, incite les joueurs à se perdre à travers le Pyramidion. Effectuer toutes les missions et aventures, aussi violentes et tendues soient elles, n’empêche en rien de s’arrêter quelques longues minutes pour contempler des horizons majestueux et des territoires hostiles. Les divers décors sont impressionnants et génèrent une aura particulière qui rappellera à beaucoup pourquoi Destiny est tout simplement beau ! Pour ce qui est de la bande-son, je n’ai qu’un mot à dire : “Wow” ! Merci Skye Lewin de nous proposer une soundtrack aussi agréable et immersive. Chaque musique est méticuleusement choisie pour intensifier chaque situation et nous faire vivre des moments aussi épiques qu’éprouvants. Je parlerai d’ailleurs de cette musique prenant aux tripes lors de la fuite de notre Gardien. Entre cette mélodie des plus émouvantes et le monologue du Spectre effondré après la chute de la Cité, je ne cache pas que j’ai versé une petite larme à ce moment symbolique du jeu.

Bilan

On a aimé :
  • Les paysages magnifiques et la bande son merveilleuse
  • Une leveling simplifié
  • Un système de déplacement astucieux
  • Le système de loot très généreux
  • Une campagne travaillée…
On n’a pas aimé :
  • ...mais encore bien trop courte
  • Trop peu d’assauts différents pour le moment
  • Une nouvelle classe peut-être ?
Faut toujours se dire *je gère*… mais mon pote, je gérais que dalle

Et bien en voilà du travail bien fait ! Bungie offre aujourd’hui aux joueurs un Destiny 2 abouti et bien ficelé. Fort d’un scénario compréhensible (cette fois) et captivant, le titre souffre cependant de quelques lacunes comme une palette d’assauts légèrement pauvre et des chargements toujours aussi longs. Malgré ça, on pardonne aisément à Bungie de ne pas avoir pensé à tout et les remercie d’avoir été à l’écoute et surtout d’avoir su garder l’âme de la licence. Le titre continuera certainement à diviser les foules comme à son habitude mais confortera les anciens joueurs dans l’idée qu’ils ont fait le bon choix, le choix de sauver la Lumière.

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Destiny 2

PEGI 0

Genre : FPS

Éditeur : Activision

Développeur : Bungie

Date de sortie : 06/09/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

8 reactions

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redskins

17 sep 2017 @ 15:40

Tres bonne campagne mais pour les gens qui font que des assauts et qui ne font pas les raids se sentiront un peu oublié une fois la campagne terminé.

gery

17 sep 2017 @ 16:19

j ai été déçu par le premier qui deviens vite ennuyeux (à mon gout) si on ne passe pas par la case DLC et au vue du test je pense attendre encore

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Raziel

17 sep 2017 @ 17:09

« Et bien en voilà du travail bien fait ! »

Ouai enfin, un jeu qui sort avec un gros manque de contenu, j’appelle pas ça du travail bien fait...

Sans oublier les microtransactions :-|

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Mr Kinou

17 sep 2017 @ 19:43

Raziel oublie pas les crash a gogo les deco serveur a tour de bras les plantage de connexion pour tout ce qui on une petite connexion comme moi je joue 20 minutes est boum deco serveur je lance un pvp et boum en plaine partie deco serveur a cause de ma faible connexion probléme dans le Destiny 1 aucun souci dans destiny 2 injouables ( il devais pas faire quelque chose pour les petite connexion ???? ) franchement j’en est marre de bug de crash tout le temps exemple ce matin impossible de jouer choix du perso pui deco serveur en non stop cet aprem la méme est ce soir ??? a voir ( je réve d’une ... non pas banque mais d’une connexion serveur qui tienne la route sur ce jeux que j’aime )

baptistus

17 sep 2017 @ 22:45

S’il y a bien une chose qui soit particulièrement réussie dans Destiny 2, c’est la réalisation artistique, dans son intégralité.

tout à fait d’accord, même si ça reste forcement subjectif. Le design des armes/armures, les decors, les arrières plan grandiose, les couleurs, tout ça créé une ambiance vraiment prenante.

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neuf72 boy

18 sep 2017 @ 13:09

Je confirme tout ce qui a été dit mais je me permets de rajouté un point négatif ...ou positif chacun voit midi à sa porte ... Ghaul trop facile ...pour moi c est négatif

Xcéces

18 sep 2017 @ 13:23

« Une campagne travaillée… »

Ah bon ? je dirais plutôt une campagne bâclée, vite expédier, en plus elle est d’une facilitée déconcertante... !

RastaMax

18 sep 2017 @ 15:29

C’est vrai que la campagne est très facile quand tu as l’habitude de ce type de jeu. Dommage qu’il n’y ait pas un mode un peu plus hardcore sur lequel tu lootes plus d’engrammes légendaires et exo. Passer le niveau 265 c’est long de monter pour accéder au raid sans passer des heures sur jeu :) Sinon je retrouve le plaisir de jeu et de farm que j’ai eu sur destiny 1. Bon jeu à tous !