Test - Resident Evil Revelations

«Portage flemmard» , - 1 réaction(s)

Après de nombreux portages paresseux de ses licences phares, Capcom revient avec Resident Evil Revelations, un jeu déjà porté de la 3DS vers les consoles d’ancienne génération et le PC en 2013. Un portage cependant limité par les modestes performances de la console portable de Nintendo. Et cela se voyait nettement, même sur 360 : les modèles étaient pauvres, les textures à peine retouchées et seuls la résolution et le confort de la manette était profitables à l’expérience. Toutefois, il était agréable de pouvoir se plonger (ou se replonger) dans une aventure jusque-là exclusive à la console de Nintendo. Une expérience plutôt intéressante puisque le jeu a été bien reçu à sa sortie et en faisait l’un des titres à posséder sur la console à son lancement.

On prend les mêmes et on recommence

Ça n’a pas l’air d’être un salon de massage...

On retrouve donc Jill et son nouveau coéquipier Parker enquêtant sur la disparition de Chris Redfield et dont les dernières coordonnées les mènent à bord d’un paquebot, le Queen Zenobia. Ici, la formule reste inchangée : enfermez nos héros dans un endroit clos et foutez leur les pétoches avec des créatures difformes. Ajoutez-y des personnages duplices, des trahisons et des retournements de situation de dernière minute et vous avez là un épisode classique de la série. Et dans l’ensemble, ça fonctionne bien. Le découpage en épisodes est toujours présent et toujours aussi déroutant, mais l’exploration du navire aux côtés de Jill est bien menée et nous donnera envie de poursuivre après chaque épisode. Les quelques twists liés à ce format épisodique sont un peu tirés par les cheveux, mais ils servent à donner du rythme à mesure que l’on approche de la fin. D’ailleurs, le titre assume totalement son côté série B, d’autant qu’il se veut davantage un spin-off de la série, même si on suit toujours les deux personnages principaux Jill et Chris. Il y a bien ces retours en arrière et changements de personnages qui pourront agacer, mais heureusement ils sont peu nombreux.

Tiens, ça me rappelle un weekend dans les Vosges !

Côté gameplay, il est toujours aussi bon et reprend le gameplay un peu lourdaud mais terriblement efficace de Resident Evil 5. Malgré tout, il subsistait encore sur 360 une visée un peu rigide venant de la version 3DS. Et malheureusement, elle est toujours présente, quoique légèrement atténuée par la fluidité des 60 FPS sur Xbox One. Il est plus facile d’aligner les tirs à la tête et les boss, toujours aussi impressionnants, sont d’autant plus faciles à abattre. Et on ne va pas s’en plaindre !

Édition définitive

N’empêche, les environnements et la mise en scène sont de qualité

Du point de vue des graphismes, évidemment, cette version ne fait pas de miracles et les développeurs se sont contentés du strict minimum, c’est à dire s’appuyer sur la version PC déjà sortie. On obtient donc une image plus fine et les 60 FPS qui rendent l’action plus intense et, il faut le dire, le jeu plus agréable à jouer. Cela dit, les textures et les modèles sont les mêmes et accusent leur âge et les faibles performances de la 3DS. Vous aurez d’ailleurs l’occasion d’admirer les pieds carrés de Chris vers la fin du jeu ! Sans être d’un dégoût total, on aurait aimé un peu plus d’effort de la part de Capcom. Le jeu reste propre dans les scènes et les décors qu’il présente, pour autant qu’on reste éloigné des textures, mais on aurait apprécié que les personnages aient été retravaillés pour être au moins au niveau du 5.

C’est ça de regarder On n’est pas couché le samedi soir...

Pour finir, on regrettera que la campagne ne soit toujours pas jouable en coopération, alors qu’elle s’y prêterait à merveille. On pourra néanmoins se rabattre sur le mode commando qui est un ajout très agréable à la série et une façon de ne pas ranger définitivement la boîte du jeu après l’avoir fini. Ce mode propose d’incarner différents personnages du jeu et de progresser sur 50 niveaux et dans une vingtaine de zones reprises de la campagne. On pourra acheter de nouvelles armes et de nouveaux équipements en progressant à la manière d’un RPG. C’est plutôt sympathique et cela nous retiendra plus longtemps qu’on ne l’imagine. Et plus longtemps encore si on est deux.

Bilan

On a aimé :
  • Les 60 FPS
  • La visée plus fluide
  • Une aventure toujours aussi captivante
  • Le mode commando (seul ou à deux)
On n’a pas aimé :
  • Un portage paresseux
  • Des textures et modèles qui accusent leur âge
  • Toujours pas de coopération en campagne
Pas vraiment nécessaire

Resident Evil Revelations était un bon jeu en 2012. Il était encore bon en 2013, après être ressorti sur console de salon et PC. Il avait même gagné au passage un léger lifting bienvenu. Aujourd’hui en 2017, même si l’aventure est toujours aussi captivante, on ne peut qu’être déçu par la pauvreté de ce portage qui vient tout simplement de la version PC du jeu. On aurait pu s’attendre à des modèles retravaillés ou des effets en plus, mais non, Capcom nous livre le même jeu qu’en 2013. Bien sûr il bénéficie tout de même des 60 FPS, ce qui rend le gameplay plus fluide et, par incidence, la visée plus aisée, ainsi que d’une image nettement plus fine. Mais pour celui qui a déjà traversé le jeu, il ne trouvera là aucune raison de se replonger dans l’aventure. Pour celui qui n’aurait jamais joué au titre, par contre, pourquoi pas...

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Resident Evil Revelations

PEGI 18 Violence

Genre : Survival Action

Éditeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 24/05/2013
Date de sortie XO : 29/08/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

Blondin

13 sep 2017 @ 19:05

Bon je suis un peu plus mitigé, parce que déjà à l’époque, on nous le servait comme LE Resident Evil du retour aux sources survival horror, en opposition aux derniers (le 5 et peut être déjà le 6, je ne me rappelle plus) plus orientés action : ben j’avais craqué pour le portage 360 et j’ai été assez déçu. Après, il est vrai que le retour aux sources on nous l’annonce à peu près tous les quinze jours, j’ai été naïf de tomber dans le panneau :-))

Donc déçu : non pas par l’aspect visuel, c’était pas un secret qu’un portage de la DS n’allait pas en foutre plein la vue, mais vraiment par cette orientation survival horror qu’on nous a promis et que finalement on n’a qu’entre-aperçu.

Les parties avec Jill sont pour la plupart plutôt plaisantes, mais les phases avec Parker, les phases action, mais quelle horreur... On se croirait dans une espèce de Duck Hunt vaguement horrifique, avec les hunters qui débarquent les uns après les autres pour se faire canarder...

Quant au scénar, je sais qu’on est dans un RE, y a un coté série Z assumé (que j’aime beaucoup d’ailleurs), mais là ça en devient cartoonesque par moment, jusque dans le physique des personnages, avec le méchant vraiment très très méchant, de la destruction façon Micheal Bay etc...

Attention, c’est pas un mauvais jeu, je l’ai même fini, et j’ai pris pas mal de plaisir, mais il a quand même de gros défauts qui font qu’il est assez loin de ce qu’on nous avait promis.