Test - Agents of Mayhem

«Votre mission, si toutefois vous l’acceptez…» , - 3 réaction(s)

Deep Silver Volition nous avait déjà bien régalés avec ses sagas comme Red Faction ou bien Saints Row. D’ailleurs, le studio a, semblerait-il, voulu rester dans le thème du WTF puisqu’il nous dévoile cette année le délirant Agents of Mayhem. Ce jeu d’action en Open World permet aux joueurs d’incarner plusieurs agents dans un monde complètement dérangé où se mêlent violence et humour.

Bons baisers de Séoul

Voilà la team Frakass !

Dans Agents of Mayhem, vous incarnez non pas un seul héros, mais trois. Difficile à imaginer dans un jeu où l’histoire se fait en solo. Et pourtant… Vous commencez votre aventure avec 3 agents de base : Fortune accompagnée de son drone Glory, Hardtack armé de son fusil à pompe ravageur et Hollywood, meilleur tireur qu’acteur. Ensuite, vous n’avez tout simplement qu’à switcher entre les personnages selon vos envies et vos besoins. Au fil de l’histoire principale ou à travers des missions spécifiques, vous allez débloquer jusqu’à 12 agents aux caractéristiques bien différentes. Si Hardtack est un casseur de bouclier, Fortune, elle, est une experte en programmation. Chacun aura son rôle donc il est important de former votre escouade intelligemment. Mais quelle est donc votre mission me direz-vous ? Et bien c’est là que le bât blesse. Vous l’aurez deviné, ce n’est pas l’originalité qui fait briller ce titre, bien au contraire. Vous faites évidemment partie des gentils et combattez les méchants. Du bon côté, vous avez l’agence MAYHEM et ses super-agents menée par la mystérieuse Persephone Brimstone. Du côté obscur, vous avez le groupe LEGION et à sa tête, l’affreux (dans les deux sens du terme) Dr Babylon qui désire plus que tout mettre Séoul, votre terrain de jeu, à feu et à sang.

Au service secret de Persephone Brimstone

Nos ennemis sont légion !

Comme je le disais plus haut, vous allez pouvoir incarner jusqu’à 12 agents tout aussi badass et attachants les uns que les autres. De Daisy, la championne de Roller Derby à Joule, l’ingénieure capable de déployer une tourelle destructrice, en passant par Scheherazade, une kunoichi (femme ninja) dont le passé trouble nous est complétement inconnu. Vous avez toute liberté quant aux membres de votre escouade et cette diversité vous permet de varier les plaisirs. Le but du jeu est plutôt simpliste en soi : vous devez accomplir toute sorte de missions qui, au bout du compte, ont tendance à très vite se ressembler, provoquant alors une certaine lassitude, surtout sur une quinzaine d’heures de jeu. Vous déjouez les plans machiavéliques du Dr Babylon en détruisant ses bases et ses armes par la même occasion. Quant aux combats, on ne peut pas faire plus bourrin. Agents of Mayhem est un TPS violent où vous n’avez aucune couverture et dans lequel vos seules chances d’esquiver les tirs sont de sauter voire triple-sauter mais rien de plus. Les gunfights sont de réelles boucheries donc ne tentez pas d’établir une quelconque stratégie, ce serait inutile. Pour ce qui est de la progression, il vous suffira de récupérer assez d’XP lors de vos missions pour dépenser les points disponibles et améliorer vos héros. Ces améliorations portent sur l’arme principale, le gadget spécial, les compétences passives et le Mayhem, une sorte de super-attaque destructrice.

Permis de jouer

Bienvenue à l’Ark, le QG de Mayhem

Comme si la finalité n’était pas assez évidente, diverses petites quêtes du même acabit que l’histoire principale sont également présentes et vous pouvez les trouver grâce aux icônes sur la map. Mais ici aussi, rien de vraiment extraordinaire ; sauvez un citoyen d’une bombe, détruisez des équipements LEGION, récupérez des données grâce au piratage informatique, mettez hors d’état de nuire une de leurs puissantes armes…Voilà à peu près à quoi vous en tenir. Concernant les agents que vous n’employez pas dans votre héroïque épopée, rassurez-vous, ils vont s’avérer utiles. En effet, vous pouvez les envoyer à travers le monde fouiller des zones de conflits. Une fois ces recherches terminées, vous débloquez des défis et de nouvelles technologies augmentant la puissance de vos agents. Au sein de l’Ark, le quartier général de MAYHEM, vous pouvez trouver le labo où installer des technologies vous permettant d’utiliser une frappe laser ou augmenter les dégâts, sinon l’armurerie et améliorer l’ensemble de vos agents, pas seulement ceux de votre escouade en pleine mission. Mais il y a aussi le garage où vous pouvez changer les skins de vos véhicules ou en débloquer d’autres via des plans et le bureau des réquisitions ; où il est possible d’améliorer l’Ark en augmentant l’XP gagné ou le nombre d’agents pouvant être envoyés sur la carte des conflits. Petit truc sympa, vous pouvez y trouver aussi la salle de castagne dans laquelle il est possible de vous entrainer au combat face à des ennemis de plus en plus coriaces.

La map ne suffit pas

Un peu dangereuse la terrasse !

On aurait pu croire que les graphismes cartoonesques permettraient de sauver la mise mais ce n’est pas le cas. Le côté futuriste de Séoul donne un aspect réchauffé et le soi-disant Open World qui nous est promis ne sert quasiment à rien. Déjà qu’à pieds on n’a pas vraiment envie de s’y balader, autant vous dire qu’en bagnole, ce n’est pas mieux. Ces caisses sont pour ainsi dire inconduisibles puisque vous n’aurez le choix qu’entre vous prendre un mur ou vous retrouver à l’arrêt. Vous aurez l’impression de conduire soit un tank soit une savonnette, ce qui n’améliore pas du tout l’expérience de jeu. Côté bande son, on n’est pas mieux loti : on se croirait enfermé dans une boîte de nuit has-been qui passe de l’électro de rave party super naze. Le seul point positif est lié à l’humour complètement décalé et le doublage anglais bien foutu qui est malheureusement gâché par des sous-titres français difficiles à lire puisque je vous rappelle que vous devez aussi conduire et vous battre. De ce fait, il est fortement possible que vous ratiez les ¾ des répliques et du coup, une des rares occasions d’esquisser un sourire.

Bilan

On a aimé :
  • Les agents pleins de fougue et attachants
  • Le côté défouloir
  • L’humour
On n’a pas aimé :
  • La réalisation artistique ratée
  • Le gros manque d’originalité
  • Un scénario trop basique
  • Une conduite ignoble
  • Je continue ?
Geek un autre jour

Il est clair que le nouveau jeu de Deep Silver Volition est loin de marquer les esprits après la saga Saints Row qui est connue et appréciée pour son côté complètement whatthefuckesque. Avec Agents of Mayhem, le studio voulait se réapproprier le genre avec un humour carrément barré et des gunfights violents mais rate son coup. Tout ce long travail était censé donner du cachet à un titre qui n’a malheureusement pas les épaules pour rivaliser avec la concurrence. Pâle copie de Crackdown, AoM n’est appréciable que pour être un excellent défouloir les soirs de pluie ou après une engueulade, mais rien de plus.

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Agents of Mayhem

PEGI 0

Genre : TPS

Éditeur : Deep Silver

Développeur : Volition

Date de sortie : 18/08/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

kajjun

22 aoû 2017 @ 18:51

Bien fait de ne pas m’y être intéressé dès le départ.Mais si j’ai rien d’autre à faire peut-être.

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neuf72 boy

22 aoû 2017 @ 19:27

Tout ça pour ça

KaaviX

23 aoû 2017 @ 17:52

Aïe, ça fait mal. Surtout le « pâle copie de Crackdown » qui était super à l’époque mais j’ai peur d’être déçu aussi du 3. Mais cette ville futuriste m’attire trop, je le prendrais à 20e plus tard !

Et je crois qu’il faut le faire à pied car tout le monde dit que la conduit pue la m.... et il y aurait pas mal de défi à trouver quand on se balade à pied. (selon forum et youtube)