Test - Thea : The Awakening

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Bonjour, je me retrouve aujourd’hui en compagnie du chef étoilé basque Etchethebest qui va nous présenter une recette surprise spéciale vacances ! Alors Chef, quels sont les ingrédients que je vois disposés devant vous ? - Des ingrédients de saison bien sûr ! Nous avons là une belle portion de Rogue-Like fraîche de ce matin, un bout de RPG du marché, du Jeu de Survie tout juste cueilli et de la Gestion façon Civilization directement pris chez le boucher ! Et en garniture finale une belle louche de jeu de cartes. - Mais Chef, sans remettre votre talent en question, tout cela ne risque-t-il pas d’être écœurant pour un seul et même plat ? - Pas du tout, vous allez même voir que c’est, malgré les apparences, fort goutu ! Cette recette est la Thea : The Awakening et je vous promets qu’une fois que vous l’aurez goûtée, vous ne pourrez plus vous en passer !

Je prends un sac et je mélange plein de trucs dedans…

Thea regorge de dangers et de mystères

Le monde de Thea se réveille après cent années de ténèbres. Les terres désolées sont à nouveau caressées par la douceur des premières lueurs de l’aube. Malgré les apparences, toute vie n’a pas totalement disparu, il reste même un village d’humains, rien qu’un seul, de quelques âmes. Son équilibre est fragile et sa survie ne tient plus qu’à un fil et à un dieu oublié qui l’a pris sous son aile. De ce village dépend l’avenir du monde de la pérennité de son éveil ou de son effondrement pur et simple dans les ténèbres… Le fil conducteur de Thea : The Awakening est simple. En prenant le contrôle de ce village, on va peu à peu découvrir l’histoire de la déchéance du monde et tenter de lever la malédiction qui le gangrène.

Les évènements sont très nombreux mais très mals traduits...

Le monde de Thea est généré aléatoirement, comme dans tout bon Rogue Like aucune partie ne ressemble à une autre. De plus, deux dieux sur les huit disponibles en tout sont aussi proposés de manière aléatoire. Le choix du dieu initial est important, il vous octroie un bonus de départ (récolte, recherche, dégâts, gains d’expérience…) et les points que vous allez accumuler lors de votre partie permettront de le faire monter de niveau et donc de débloquer des bonus plus ou moins conséquents tout en sachant qu’une partie en mode “difficile” rapporte plus de points qu’une partie en mode “facile”. Une fois notre Dieu choisi, il est temps de prendre les rênes de notre village et de ses habitants à la découverte du monde qui l’entoure !

Il est essentiel de bien protéger le village, sa perte fait office automatiquement de game over...

Thea se présente comme un plateau formé d’hexagone, un peu à la manière d’un jeu de gestion et on en retrouve les principaux mécanismes. Notre village ne comporte que quelques âmes, des villageois uniques avec chacun leurs propres compétences. On y trouve des récolteurs, des guerriers, des artisans, des guérisseurs, d’autres classes seront déverrouillées au fur et à mesure de son avancée. Heureusement, des rencontres ou des naissances vont accroître progressivement la population. Il est essentiel de bien protéger le village, sa perte fait office automatiquement de game over, mais la récolte de ressources et l’avancée dans la trame principale nécessitent très rapidement de former un groupe d’expédition chevronné pour arpenter les dangereuses contrées de Thea et repousser le brouillard qui entoure le village. Deux ressources sont la clé de la survie de votre village mais aussi de votre (ou vos) expedition(s) : la nourriture et le bois. Il faudra toujours faire attention à ne jamais se retrouver à cours de bois de chauffage et de nourriture et donc récolter en abondance ces deux éléments. Il est aussi essentiel de former des groupes hétérogènes entre vos survivants, des guerriers seuls ne pourront pas récolter de ressources ni savoir que faire s’ils sont amenés à négocier contre un groupe de géants ou à lutter contre une malédiction.

Les ressources sont la clé de votre survie

Chaque habitant aura son rôle à jouer, ses forces et ses faiblesses suivant le type d’événements rencontrés, et ces derniers sont nombreux et la plupart du temps aléatoires. Thea : The Awakening est d’une grande richesse et profondeur de jeu, il n’est pas rare de tomber sur un événement inédit même après une dizaine d’heures de jeu. Un groupe mal préparé peut tourner à la catastrophe et vu que la mort d’un personnage est définitive et que la sauvegarde est unique vous aurez compris qu’il est nécessaire d’éviter toute mauvaise surprise. Heureusement, le mode “Facile” est tout à fait adapté à une entrée en matière douce et tranquille pour les joueurs nerveux voulant éviter de jeter leur manette par la fenêtre.

Gestion, jeu de rôle, combat et artisanat

Même l’objet le plus insignifiant peut être essentiel à votre survie

Thea : The Awakening est bien écrit, chaque quête, chaque événement est accompagné d’un texte récité en anglais par un narrateur qui nous plonge dans un univers de contes et légendes issus du folklore nordique. Malheureusement, cet effort narratif est totalement gâché par une traduction française qui semble être le résultat de la traduction automatique de Google. Le résultat est catastrophique entre phrases incompréhensibles et fautes d’orthographe en tout genre, le plaisir de lecture disparaît totalement. Heureusement, il n’est pas nécessaire de finir sa trame principale pour gagner, on peut aussi le faire en développant suffisamment son village ou répondre aux objectifs imposés par notre dieu. Même si on arrive à apprécier les mécaniques de jeu en subissant son horrible traduction, on conseille fortement d’y jouer en anglais. Passé ce désagrément, Thea se dévoile petit à petit et nous séduit de plus en plus.

L’ordre des cartes est très important

Les combats et la résolution des épreuves se déroulent via un jeu de cartes très bien fait et plus tactique qu’il ne semble de prime abord. Chaque personnage est représenté sous la forme d’une carte avec son attaque et sa défense. Au début des combats, notre main est séparée en deux tas, la main active d’un côté, la main de soutien de l’autre. Suivant la taille de notre groupe, on peut alors poser plus ou moins de cartes par tour sachant que l’initiative dépend de la position de la carte par rapport aux autres. Celle la plus à gauche attaquera toujours avant les autres. Évidemment, il y a quelques subtilités, suivant les compétences des personnages qui constituent la main de soutien, on peut les jouer pour forcer l’adversaire à se défausser d’une carte, à donner l’initiative à l’un de nos combattants déjà posé ou augmenter sa défense/son attaque ou alors directement poser cette dernière sur le champ de bataille ; dans ce cas, il arrivera embrouillé et ne pourra pas attaquer au premier tour. Les armes utilisées ont aussi leur influence : une lance, par exemple, fait la moitié de ses dégâts sur le dernier adversaire posé et place celui qui en est équipé juste devant celui-ci. Au fur et à mesure des parties on se rend compte, et on appréhende d’autant plus, la profondeur tactique de ce système de combat original et particulièrement bien fait.

Les expéditions ne reviennent jamais les mains vides au village !

Thea possède aussi un artisanat très complet et intéressant. Au fur et à mesure de ses créations et des évènements, notre peuple reçoit des points de recherche qui vont pouvoir être dépensés pour pouvoir récolter de nouvelles matières premières, construire des bâtiments ou tout simplement fabriquer des armes, des armures, des boucliers, des outils, etc. L’artisanat est essentiel, non seulement il permet d’obtenir de l’équipement adapté à notre groupe (poids, force de frappe, protection) mais donne aussi des points de recherche cruciaux pour le développement futur. La création de tout nouvel objet ou bâtiment est simple : on choisit un élément principal qui va définir sa puissance de base, puis un ou deux secondaires pour augmenter ses effets, influer sur le poids ou accorder des compétences spéciales et un catalyseur qui va augmenter la qualité finale. Le nombre d’objets à créer est impressionnant et on se surprend à s’amuser en jonglant entre les différents matériaux pour tomber sur l’arme ou l’armure ultime. Pour les bâtiments, c’est exactement la même chose sauf qu’ils donnent des bonus divers au village et à ses habitants et peuvent même, suivant les matériaux utilisés dans leur construction attirer des bêtes, des orcs, des elfes, des gobelins et même des démons qui rejoindront alors les habitants de votre village !

Bilan

On a aimé :
  • Accessible et profond
  • Des combats tactiques et originaux
  • Un artisanat riche et varié
  • Une excellente rejouabilité et durée de vie
On n’a pas aimé :
  • Une traduction française minable
C’est l’heure du Thea !

Quand on commence à jouer à Thea et à se perdre dans ses mécaniques, on a presque le réflexe de se lever et d’aller chercher une boite de Doliprane pour prévenir le mal de tête à venir. Et puis, petit à petit, ces craintes disparaissent les unes après les autres, on sombre littéralement dans ses entrailles, totalement séduit par les mêmes éléments qui nous faisaient peur au début. On se réveille péniblement de longues heures plus tard avec énormément de mal à lâcher la manette pour passer à autre chose ou simplement pour aller se coucher. Le verdict est alors sans appel, Thea : The Awakening est un excellent jeu qui est arrivé malgré sa “traduction” française Google, à réussir un mélange pour le moins difficile et inattendu entre rogue-like, jeu de rôle, jeu de gestion, jeu de carte, jeu de survie. Si vous cherchez comment finir vos vacances, n’hésitez plus et investissez 18 euros dans Thea : The Awakening !

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Thea : The Awakening

PEGI 12 Langage grossier

Genre : Gestion

Éditeur : MuHa Games

Développeur : MuHa Games

Date de sortie : 31/05/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4