Test - Micro Machines World Series

«Crash test» , - 13 réaction(s)

Les Micro Machines c’est d’abord une marque de jouets très populaire dans les années 90, qui a su également investir le monde du jeu vidéo avec une première adaptation datant de 1991 sur Super Nintendo. Mais ce n’est qu’un peu plus tard, sur Playstation avec Micro Machines V3 que la série a rencontré un réel succès. Le jeu était fun et permettait notamment de jouer à 8 sur la même console avec un « multitap ». Et, fait intéressant, il offrait même la possibilité à deux joueurs de se partager une seule manette. C’était loin d’être confortable, mais avec quelques bouteilles de soda et des paquets de curly, on était sûr de passer une bonne soirée entre copains !

Nostalgie quand tu nous tiens

GI Joe, les hippo-gloutons, des cassettes audio... On est bien dans les années 90 !

C’est donc avec une certaine nostalgie que j’apprenais le retour de la série annoncé en janvier dernier par Codemasters. Et d’après les vidéos, on pouvait s’attendre à un bon petit jeu sur lequel passer quelques soirées endiablées. Malheureusement, une fois lancé, le jeu nous remet rapidement les pieds sur terre. Dès le menu principal, on ne nous propose aucune campagne ou championnat. On a droit à un très succinct didacticiel qui nous apprend comment accélérer, freiner et utiliser les bonus et puis c’est tout.

On se rend alors vite compte que le jeu se focalise sur les activités en ligne, avec des événements limités dans le temps qui donnent accès à des modes de jeu spéciaux. Lorsqu’on finit un de ces événements, le jeu nous récompense même par un coffre bonus... Oui, on sent que les développeurs ont pioché leurs inspirations un peu partout, sans savoir vraiment ce qu’ils faisaient. Le jeu ne se prête vraiment pas à ce type de pratique, mais bon pourquoi pas, il faut vivre avec son temps après tout.

Dès le menu principal, on sent que quelque chose ne va pas...

Et puis bon, une fois en course, le jeu n’est pas mauvais. La conduite est plutôt agréable et plus accessible que dans mes souvenirs. On a ainsi accès à 12 véhicules allant de la voiture de police au camion benne, en passant par le char d’assaut ou encore le véhicule tout-terrain Cobra des GI Joe. De ce côté-là, les développeurs ont su établir des partenariats intelligents, même si on se demande ce que cela apporte réellement au jeu hormis le fait de titiller notre fibre nostalgique. On pourra donc utiliser comme tout bon clone de Mario Kart, la bombe NERF, les mini-roquettes et le marteau. Ces bonus ajoutent une dose de fun aux courses, ce qui n’est pas déplaisant.

Chars en plastiques et petites voitures

Un faux air de Toy Commander !

En mode en ligne, on nous propose trois modes de jeu différents : la bataille, la course ou l’élimination. La bataille est un ajout assez sympathique, puisqu’elle propose de s’affronter dans des arènes avec des variantes « pose de bombe » et « capture du drapeau ». Dans ce mode, chaque véhicule a ses propres capacités spéciales, au nombre de 3, ainsi qu’une attaque « ultime » que l’on déclenche avec Y. Ça paraît un peu incongru au départ de donner des capacités aux différents véhicules, mais il faut avouer que l’on en vient à apprécier le chaos des parties. C’est fun, c’est du grand n’importe quoi et puis surtout ça tire dans tous les sens ! Bref, on pourra passer quelques bons moments dans ce mode.

Le passage dans le trou du billard, un classique !

La course reste tout de même le mode le plus intéressant du jeu. Il fait s’affronter jusqu’à 12 joueurs ou IA sur 10 tracés différents. Ces tracés, sans être très longs, sont plutôt inspirés, avec des thèmes variés comme la table de billard, le labo de science ou la cuisine, ce qui est l’une des forces de la licence. Les circuits ont leurs propres obstacles comme les taches de lait qui font perdre de l’adhérence ou le caramel qui ralentit, les bobines électriques qui vous électrisent ou la glace qui se fissure. Comme cité plus haut, on pourra, dans ce mode, utiliser 3 bonus différents pour tenter de gêner ou d’éliminer ses adversaires. Malheureusement, la formule semble moins bien fonctionner qu’à l’époque et après une dizaines de parties, on s’ennuie fermement. On se retrouve trop souvent, soit à s’asticoter en milieu de peloton avec tout ce qu’on trouve comme bonus sur son passage, soit en tête avec une avance trop importante pour se faire rattraper. Et les retours incessants au menu principal après chaque course auront tôt fait de nous faire perdre patience.

Il reste le mode élimination qui met en scène jusqu’à 4 concurrents et dont le but est d’être le premier à distancer ses adversaires. La caméra suit le premier et une fois sorti de l’écran, on est éliminé. Le concurrent qui a éliminé tous ses adversaires remporte la manche, le but étant de parcourir une distance déterminée manche après manche pour remporter la victoire. Et c’est peut-être le mode le plus fun en local, ce qui n’est pas difficile puisque le seul autre mode jouable sur la même console est le mode bataille... Oui, on ne peut pas faire de course en jouant en local, ce qui est franchement regrettable.

Le char COBRA !

On passera sur le mode classé qui se débloque à partir du niveau 10 et dont on se demande, là aussi l’intérêt, ainsi que sur les graphismes tout juste potables... Au final, on a vraiment l’impression d’un jeu sorti à toute vitesse avec un contenu à peine suffisant. Surtout qu’à 30€, on peut quand même se poser des questions. On sent que c’est un jeu au budget limité, ce qui est vraiment dommage car le titre aurait mérité un meilleur traitement. Et malheureusement, ce Micro Machines risque d’être rapidement déserté au vue du peu de joueurs que j’ai rencontré en ligne. Et heureusement qu’il y a des IA pour remplir les serveurs...

Bilan

On a aimé :
  • Le mode bataille plutôt fun
  • Les tracés inspirés
  • Les différents véhicules
  • La nostalgie
On n’a pas aimé :
  • Un jeu trop axé sur le multijoueur en ligne…
  • Pas de championnat, ni de campagne solo
  • Seuls deux modes disponibles en local
  • Un contenu famélique
  • 30€, sérieusement ?
Merci, mais non merci

Dans ce Micro Machines “nouvelle formule” on redécouvre ce qui faisait la saveur de la licence version V3 sur PS1. La conduite est plutôt agréable et on retrouve avec un certain plaisir les tracés typiques de la série. Malheureusement, ça ne suffit pas pour en faire un bon jeu. Passé cette nostalgie des premiers instants, on se retrouve face à un titre qui montre rapidement ses limites, la faute à un contenu très insuffisant, surtout avec un prix affiché de 30€. Il faut bien le dire, après une dizaine de parties, on s’ennuie terriblement que ce soit en ligne ou en local. Et ce ne sont pas les maigres récompenses sous forme de coffres et d’objets cosmétiques à débloquer qui nous retiendront, d’autant que la population en multijoueur semble déjà au plus bas… A quatre sur son canapé, on pourra éventuellement passer un bon moment, mais franchement, d’autres jeux déjà sortis font bien mieux dans ce domaine que ce Micro Machines World Series.

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Micro Machines World Series

PEGI 7

Genre : Party Games

Éditeur : Koch Media

Développeur : Codemasters

Date de sortie : 23/06/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

13 reactions

nicodeliessche

13 jui 2017 @ 10:21

Plusieurs choses : Tout d’abord, il n’y a jamais eu de mode course en multi dans les micro machines. Juste un mode élimination. Ensuite, il manque dans le test, comme dans quasiment tous les tests sur xboxygen, un rappel historique construit. Micromachines à eu du succès car il a été développé dans plusieurs des ses itérations par un studio qui a du talent. Il s’agit de supersonic software. Ces derniers ont entre autres réalisés Micromachines 2, v3 et v4. Ils ont ensuite poursuivi avec mashed et plus récemment Wrecked. Cette mouture de Micromachines n’est pas réalisé par supersonic software. Voilà pourquoi il est tout pourri...

Naeje

13 jui 2017 @ 21:57

@nicodeliessche Oui, mais rien empêchait les développeurs de fournir une alternative plus moderne (écran splitté, division progressive de l’écran, que sais-je). On peut tout de même s’attendre à un peu plus d’efforts aujourd’hui, étant donné la technologie qu’embarque nos consoles.

Au début du test j’ai rappelé ce qui me semblait important de savoir sur la licence. Je ne vais pas faire un historique, car clairement, ce n’est pas ce qui est important.

Sur le studio, je te rejoins, les précédentes versions, dont le V3, ont été développées par un studio qui a du talent. Ça se sentait et c’est pour ça que les jeux ont connus un certain succès.

Par contre, peu importe le nom du studio, ce Micro Machines est mauvais, point barre. Et je ne suis pas d’accord pour dire que tel ou tel studio était le mieux qualifié. En cours de cycles, les jeux changent régulièrement de développeurs, pas toujours pour le meilleur, mais ça arrive très régulièrement. Il y a juste des studios plus talentueux que d’autres, voilà tout.

baptistus

14 jui 2017 @ 00:46

@nicodeliessche
>> il n’y avait pas de mode course en multi car .... il n’y avait pas de multi par internet. Et en local pas d’ecran splitté. Par contre il y avait bien un mode course contre l’IA, donc le test compare cela avec la version solo de V3, solo qui etait sympa, avec des choses à debloquer « important » comme des circuits et des vehicules ect...
>> le debut du test donne parfaitement les clés de l’historique de la serie. Ce sont des bénévoles je signale, et le teste de jv.com est par exemple encore moins explicite sur cette historique ...
>> le meilleur micromachine , le v3, a été developpé par codemaster (on parle de midway dans le lot aussi) et pas par supersonic software qui est un studio sans talent qui a fait quasiement que des jeux ratés... le seul reussi est micromachine 2 qui date de 1994 ... autant dire il y a cent ans en « année jeux video ». Bref il vaut mieux un court historique, qu’un plus long pour « se la jouer » et avoir faux sur la moitié de celui-ci ^^

Apres Je pense surtout que les temps ont changé, et qu’un jeu comme ça, à 4 € pour jouer entre potes ça pourrait passer, mais ce genre de jeu en solo ça n’interesse plus du tout.

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