Test - MotoGP 17

«Ouf, on avance dans le bon sens ! » , - 3 réaction(s)

Comme chaque année depuis 2013 maintenant, nous avons droit à un “nouvel” épisode de la licence MotoGP. Après un Valentino Rossi : The Game assez différent l’an dernier, on retrouve cette année une formule un peu plus classique. Globalement, les MotoGP sont des jeux moyens techniquement, graphiquement et très permissifs en termes de gameplay ; en revanche, l’arrivée de l’Unreal Engine 4 sur MXGP 3 a fait faire un bond en avant au titre. Mauvaise nouvelle, le nouveau moteur n’est pas utilisé pour MotoGP 17, mais le studio promet néanmoins beaucoup d’évolutions pour son dernier né. Convaincu ?

Moto Manager 2017

Objectif 20e place, c’est dans mes cordes !

Au premier abord, MotoGP 17 ne semble pas vraiment se démarquer de ses prédécesseurs, malgré un menu fort sympathique, on reste sur une recette qui sent un peu le réchauffé. Le mode carrière est toujours de la partie et n’a pas changé d’un poil. Le but est d’y créer son pilote et de choisir une écurie Moto3 pour commencer son périple. Au fur et à mesure des courses, on gagne de la réputation servant à attirer des équipes toujours plus performantes et évoluer dans les catégories supérieures Moto2 et MotoGP ; on fait ça depuis MotoGP 13 en fait… La véritable grosse nouveauté de MotoGP 17 est le mode “carrière de manager”. Séparé de la carrière de pilote, le but ici est toujours de créer son avatar mais il faut également monter son propre team. Nom, sponsors, livrées, tout est personnalisable. Très à la mode ces temps-ci, il faut dans un premier temps acheter une moto, gérer son staff, construire ses ateliers et engager un coéquipier. Au début, l’argent se fait vraiment rare et chacune de nos actions requiert une somme importante de crédits, et le développement des machines passe par un système de R&D et demande plusieures semaines pour aboutir. Organisée autour d’un calendrier, la carrière de manager donne une gestion d’équipe vraiment sympathique et complète. Ne croyez pas pour autant qu’on ne joue pas dans ce mode, on participe bien à tous les grand prix, il est d’ailleurs recommandé au fil des années de former une équipe dans chaque catégorie afin d’engranger toujours plus de fonds, nécessaires au développement des structures de l’équipe, l’amélioration des motos et du personnel.

On se prend vite au jeu et même si certaines améliorations ou fonctionnalités semblent parfois négligeables, le mode en lui-même est une très bonne chose

D’ailleurs, tant que l’on a pas assez d’argent pour acheter une moto de catégorie supérieure, on reste “coincé” même si on vient d’être sacré champion du monde. Un éventail de pilotes aux compétences diverses et variées est disponible afin d’en faire nos coéquipiers, mais forcément, les plus compétents sont aussi les plus chers. La gestion du budget est donc primordiale pour constamment évoluer dans le bon sens. Entre les courses, des ”journées d’activités” viennent se glisser dans le calendrier, malheureusement cantonné à un simple choix (pas de cut scène, mise en scène ou autres…), il faut sélectionner parmi plusieurs événements aux récompenses diverses. Une interview pour un grand magazine, une journée avec les fans, développement de merchandising, chaque action rapporte un bonus de crédit ou de réputation pour notre équipe. On se prend vite au jeu et même si certaines améliorations ou fonctionnalités semblent parfois négligeables, le mode en lui-même est une très bonne chose !

Bon, il n y a plus qu’à attendre la MAJ pour pouvoir continuer la carrière, sérieux...?

Puisqu’il fallait bien une (plusieurs en fait…) ombre au tableau, on ne peut omettre de mentionner que le titre souffre d’énormément de bugs en mode carrière de manager : développement des améliorations qui ne s’arrête jamais (ou pire, qui “avance” dans des valeures négatives), coéquipiers qui finissent à la 35e place sur 32 pilotes, impossibilité d’acheter certaines motos sans raison, journées d’activités buggées qui nous empêchent de passer au week-end suivant et donc de continuer la carrière, déclassement du joueur à chaque course, le constat est alarmant. A l’heure où nous écrivons ces lignes, un patch est disponible sur Playstation 4 et semble avoir corrigé pas mal de problèmes, mais pour ce qui est de notre bonne vieille console au X, il faudra encore patienter. On ne peut que vous conseiller d’attendre le correctif avant de vous lancer dans le mode sous peine de subir d’énormes désagréments, et de pester la terre entière devant tant d’absurdités. Si vous êtes passé entre les gouttes, alors vous êtes chanceux !

Toujours plus loin…

Le pilotage sous la pluie est toujours très technique.

En ce qui concerne le gameplay, on ne peut pas dire que MotoGP soit un modèle d’expérience de pilotage. Toujours très accessible, on retrouve les mêmes aides au pilotage propres aux jeux Milestone : couplage des freins, contrôle de traction, transmission… Néanmoins, lors des premiers tours de roues on remarque très vite que l’on ressent mieux la moto, notamment lors des freinages où il est plus compliqué de placer le train avant dans la bonne trajectoire sans décrocher. Dans le même ordre d’idée, les transferts de masse gagnent également en crédibilité, avec des motos plus lourdes, en accord avec leurs cylindrées. Il est également agréable de remarquer les subtilités de certains circuits, comme des petites bosses au Sachsenring ou dans certains freinages au Mugello. La gestion des dégâts est toujours de la partie, de même que l’usure des pneus. Cette dernière est plutôt crédible et il n’est pas rare lors de courses assez longues de devoir gérer ses gommes, surtout lors des accélérations en sortie de virage ou des longs freinages au frein arrière. Piloter de manière agressive n’est pas toujours la meilleure option.

L’IA ne lâche pas si facilement le morceau !

L’IA joue aussi un rôle important dans l’immersion puisqu’elle se veut beaucoup plus compétitive que dans les épisodes précédents. De plus, elle change enfin de trajectoire et n’hésite pas à retarder ses freinages pour porter des attaques parfois très osées. Les contacts avec cette dernière ont également subi quelques modifications mais on regrette toujours l’absence de crashs réalistes ainsi que le fait que nos adversaires ne fassent presque pas d’erreurs…

Pas d’Unreal Engine 4, dommage…

Après nous avoir fortement mis l’eau à la bouche dans MXGP 3, on commençait à rêver d’un MotoGP 17 avec le moteur Unreal Engine 4 ; avec l’utilisation de ce dernier, le titre aurait grandement gagné en crédibilité. Distance d’affichage, ambiance sur les pistes, effets de lumières, les perspectives d’évolution du titre étaient nombreuses, malheureusement, il n’en est rien : le studio italien nous ressort la recette habituelle avec son moteur maison vieillissant. Néanmoins, tout n’est pas à jeter et certains points clés ont beaucoup évolué. Dans un premier temps, le jeu tourne en 60 images par seconde et malgré quelques chutes ponctuelles, dire qu’il peine à les tenir serait mentir. Grâce à ça, on gagne énormément en confort, visuel bien sûr, mais surtout en termes de gameplay car, qui dit plus d’images à l’écran, dit aussi plus de précision dans ses trajectoires, freinages… Certaines textures sont également beaucoup plus clean qu’avant, le bitume notamment est plus crédible et de manière générale, le jeu dans sa globalité est plus propre. L’aliasing n’est plus aussi prononcé, on remarque beaucoup moins de cache-misère et l’expérience de jeu est meilleure, de plus, il faut aussi souligner que les courses se déroulent à plus de trente pilotes sur la piste, ce qui est d’autant plus remarquable.

Chouette du 2 temps !

L’autre gros point noir des jeux Milestone est forcément le son des moteurs ; bonne nouvelle, ces derniers ont été entièrement retravaillés. Reproduits par les mêmes personnes ayant travaillés sur MXGP 3, les sons des différentes motos de chaque catégorie sont désormais beaucoup plus crédibles. Les rupteurs sont soignés, les passages de rapports et les freinages également. Seules les motos de catégorie Moto3 peinent légèrement à convaincre.

Pour ce qui est du contenu, MotoGP 17 s’en sort avec les honneurs, si l’an dernier nous pouvions retrouver énormément de pilotes historiques et d’équipes pour lesquelles Valentino Rossi avait couru, cette année c’est globalement la même chose. L’intégralité des pilotes de chaque catégorie de Moto3, Moto2 et MotoGp est présente et on compte également les jeunes prodiges de la Red Bull Roocki’s Cup. De plus, près de soixante-dix pilotes historiques sont déblocables et jouables, on retrouve les gloires des catégories 125, 250 et 500 2 temps, une très bonne chose. Les dix-huit pistes de la saison en cours sont jouables en partie rapide, à 12 en multijoueur online mais aussi et surtout à 2 en écran splitté.

Bilan

On a aimé :
  • La carrière de manager
  • Les 60 fps
  • Globalement plus propre
  • Un contenu conséquent
  • Les sons des motos
  • Le gameplay qui s’enrichit, IA plus compétitive
On n’a pas aimé :
  • Pas d’Unreal Engine 4
  • Des bugs à la pelle dans le mode carrière de manager
  • L’iA qui ne fait toujours pas d’erreurs
Pas de révolution, mais de belles évolutions

Soyons clairs, MotoGP 17 ne révolutionne pas la licence, pire encore, les néophytes trouveront surement qu’il est identique à ses prédécesseurs, ce qui n’est pas totalement faux. Néanmoins, cette année, plus que les autres, on ressent vraiment l’envie de faire mieux et de soigner bon nombre de points noirs que le studio traîne depuis maintenant de nombreuses années. Le titre tourne en 60 fps, ce qui est un plus non négociable pour un jeu de course, est globalement plus propre, dispose d’un contenu conséquent et son gameplay évolue dans le bon sens. De plus, le tout nouveau mode “carrière de manager” est une franche réussite. Malheureusement, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il souffre d’un nombre de bugs impardonnables toujours pas résolus sur notre console bien-aimée. Il nous tarde en revanche de voir si le studio milanais compte travailler sous Unreal Engine 4 pour l’intégralité de ses futurs jeux, affaire à suivre !

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MotoGP 17

PEGI 3

Genre : Courses

Editeur : Milestone

Développeur : Milestone

Date de sortie : 15 Juin 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

Padawan07

04 jui 2017 @ 15:00

Mouais vais attendre le jeu fait sur le TT développé par un autre que Milestone

avatar

SauroneMX338

Rédaction

04 jui 2017 @ 16:42

@Padawan07

Et bah tu risque d’être sacrément déçu : https://m.youtube.com/watch?v=x0T2epONGic

avatar

medzedy

04 jui 2017 @ 17:08

@Saurone, mdr ta video, les collisions !!! dans les murs, poteaux etc...:-))