Entre deux titres bourrins, rien de tel que d’utiliser de temps à autre ses méninges. C’est ce que nous propose Factotum 90, qui a un petit quelque chose de Portal, en plus calme, dans ses mécanismes.
Dans l’espace, personne ne vous entend réfléchir
L’histoire s’ouvre sur une belle catastrophe, puisque notre vaisseau est coincé dans l’espace, tout est cramé, et en plus une sorte de slime est entré dans le navire. Il faut réactiver le vaisseau, et pour ça, une seule solution, utiliser des robots : les walkers (rien à voir avec Chuck Norris). Drôle de navette, puisque chaque pièce est un véritable casse-tête : l’architecte devait être ivre, ou alors il voulait juste casser les pieds à tout le monde, dans la trentaine de niveaux proposés.
L’écran est divisé en deux, puisque ce sont deux walkers qu’on va contrôler en passant de l’un à l’autre. Une vraie coopération...qu’on fera bizarrement seul puisque c’est un jeu exclusivement solo. Le but est toujours le même : arriver de l’autre côté de la pièce. Pour ce faire, il faudra activer divers mécanismes en appuyant sur des boutons ou en posant dessus des caisses, en dirigeant des lasers ou en utilisant des hologrammes. Une vague histoire, qu’on oublie très vite, tente d’accompagner tout ça. Il n’y a rien de vraiment original dans cette recette, mais les énigmes ont ce qu’il faut de variété pour accrocher le joueur pendant les 4 heures nécessaires pour en voir le bout. La difficulté n’est pas très poussée, et on trouve naturellement la solution en cherchant un peu. Un bon équilibre, si ce n’est l’étonnant niveau 16 sur lequel j’ai passé pratiquement une heure ! Si jamais vous êtes bloqué sur ce niveau, n’hésitez pas à me contacter. Quand le jeu se termine, le contrat est rempli, puisqu’on a passé un bon moment.
Retro SF de l’URSS
Si Factotum est bien conçu, il faut bien avouer qu’il faut un certain effort pour entrer dans le jeu. Esthétiquement, Factotum 90 n’est clairement pas réussi. Les graphismes sont ternes, le design général est pauvre, et l’habillage est austère, rien que ça. Qui plus est, la petite musique qui nous accompagne, plutôt sympathique au premier abord, devient insupportable au bout d’une heure. Le fait qu’elle ne soit pas du tout variée tape sur le système, à plus forte raison quand on est bloqué sur un niveau ! Dommage d’avoir oublié qu’un jeu doit être attrayant pour avoir sa chance, et il faudra passer outre pour en apprécier les qualités.