Test - Tokyo 42

«Un tueur dans la ville» , - 0 réaction(s)

Derrière Smac Games, les développeurs de Tokyo 42, se cachent deux personnes : Sean Wright et Maciek Strychalski. Parfois, une petite équipe c’est trop peu de monde qui se prend les pieds dans de grandes ambitions, parfois c’est juste suffisant pour proposer un titre qui marque les esprits car bien fignolé. Pour savoir dans quelle catégorie ranger le fruit de leur labeur, il ne nous aura fallu que quelques heures dans les rues de Tokyo, arme au poing.

Style and the city

Que serait un futur sans voitures volantes ?

Tokyo 42, c’est l’héritier de GTA premier du nom, celui “vu de dessus”, mais c’est aussi un rejeton de Syndicate, le vieux, celui de 1993. Au premier, il emprunte les fusillades urbaines tandis qu’au second, il reprend la vue isométrique. Il fait aussi penser un peu à Hotline Miami pour son univers barré, ses meurtres violents et son OST de qualité. De ces références toutes de pixels vêtues, il se démarque avec un style graphique atypique et sexy. N’ayez pas peur, aucun gros pixel de jeu indé ne viendra ici piquer vos rétines et insulter vos grosses TV haute définition. Non, Tokyo 42 propose des tableaux urbains minimalistes et colorés qui transpirent la classe. C’est simple, ils donnent envie de passer son temps à les regarder sans rien faire. Surtout, ils font passer les toits de Mirror’s Edge pour des gribouillages d’adolescent tant la richesse visuelle des différents quartiers proposés est plus grande et que les détails y fourmillent. Le plus fort, c’est la possibilité qu’il donne au joueur de tourner la caméra afin de voir les choses sous un autre angle, incitant à plus de contemplation encore.

Maître corbeau, sur un arbre perché, tenait en ses mains un fusil

Commencer par parler du style graphique du jeu, c’est malheureusement admettre que le reste n’est pas du même niveau. C’est dommage, mais il faut le dire clairement. Le titre est amusant, mais il est aussi frustrant et parfois trop approximatif dans ses contrôles pour satisfaire pleinement le joueur.

Tant de points d’intérêt sur la carte !

Mais que doit-on faire dans cette merveilleuse ville futuriste de Tokyo ? Tuer des gens. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas bien grave, nous sommes dans le futur et la plupart des habitants utilisent des nanomachines qui les empêchent de mourir. Alors pourquoi vouloir semer la mort ? Simplement pour trouver la personne qui nous a tendu un piège et déjouer le complot d’un grand groupe pharmaceutique. Easy. Pour ce faire, le joueur doit se salir les mains et devenir un tueur hors pair enchaînant les contrats à la pelle. Logique, non ? Non.

Modern Shooting

Hans Gruber, me voilà !

Différentes approches sont possibles pour remplir les contrats. Tout d’abord, la plus simple, celle qui posera le moins de problème surtout pour éviter les ennuis : la furtive. Avançant à couvert, on dégaine un katana pour faire place propre. Cela serait parfait si l’IA était moins conne et réagissait toujours comme il se doit. Elle a tendance à nous repérer de manière abusive. Vient le moment du deuxième type d’approche et de sortir les armes lourdes pour décimer tel un Rambo urbain tout un tas de punks, mafieux et autres sales gueules, pour quelques dollars de plus. Mais quelle que soit l’approche choisie, le manque de précision dans les contrôles agace et les changements de vue à opérer à la volée pour mieux contrôler le terrain perturbent plus qu’autre chose. Bref, il manque vraiment un gros quelque chose pour trouver du plaisir dans le gameplay. Par dessus tout, le mapping des touches n’est pas bien heureux et on se demande si vraiment la version console n’est pas simplement opportuniste. Pire, la lisibilité est vraiment limite et ne semble pas pensée pour les joueurs assis loin de leur écran tant tout est trop petit, à commencer par ces textes difficilement lisibles.

Ah ces lignes et ces couleurs, que c’est beau

Si la durée de vie du titre, en ligne droite, est plutôt courte, vous pourrez compter sur des contrats optionnels et des trésors cachés dans la ville pour pouvoir profiter plus longtemps de celle-ci. Le contenu est un peu maigre pour le prix demandé (19,99€ à sa sortie) et ce n’est malheureusement pas le mode multijoueur présent qui vous amènera à y passer de longues soirées, car pour l’instant il est plutôt désert.

Bilan

On a aimé :
  • Tellement beau !
  • Sacrément beau !
  • Original et beau
  • OST sympa
On a moins aimé :
  • Les contrôles pas évidents
  • Précision à revoir
  • Un peu court
La forme sans le fond

Tokyo 42 aurait vraiment pu être un grand jeu. En l’état, c’est juste une très belle sucrerie bien colorée qui satisfait les yeux. Sa visée approximative et ses contrôles brouillons empêchent de prendre vraiment plaisir dans les nombreuses rixes proposées. Avec un peu de patience, on peut s’en sortir mieux mais, hélas, le mal est déjà fait et l’intérêt que l’on ressent pour lui n’ira pas plus loin que pour son style graphique. Mais quel style quand même !

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Tokyo 42

PEGI 0

Genre : Action

Editeur : Mode 7

Développeur : SMAC Games

Date de sortie : Début 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows