Artifex Mundi est spécialisé dans les jeux qui se déclinent sur n’importe quel support, de la tablette aux consoles en passant par le PC. La recette est toujours la même : une histoire de fond très simple, et un jeu d’aventure accessible basé sur une série d’énigmes. L’air de rien, le studio polonais a trouvé une formule déclinable à l’infini, et des jeux qui en deviennent immédiatement identifiables.
L’alchimie prend-elle ?
Dans ce titre, on incarne une jeune femme, alchimiste de son état, qui va découvrir une sombre conspiration dans laquelle trempent son mentor, mais aussi ses parents disparus. Bien entendu elle va arranger tout ça.
Pour ce faire, il faut trouver quel objet permet de débloquer le suivant, qui lui-même permet d’en trouver un autre, etc. Le tout est agrémenté de casse-tête qui ne la cassent pas trop, à base de mécanismes, de couleurs, ou de jeux d’observation. Et si jamais on coince, pas de souci, on peut toujours passer l’épreuve qui nous embête.
Il n’y a pas la moindre originalité dans un jeu comme celui-là, et ce n’est d’ailleurs pas le but. Le gameplay est étudié pour que ces jeux soient accessibles à tous, y compris aux plus petits. Et ça fonctionne plutôt bien ! On n’est jamais bloqué, et on progresse de façon fluide, sans jamais se prendre la tête, tout en étant poussé à continuer. En musique il y a l’easy listening, les jeux Artifex Mundi, c’est de l’easy playing. Celui-ci n’est ni mieux ni moins bien que les autres, ça se laisse jouer, sans plus, sans moins.
Jeu vidéo artisanal
Les choix de réalisation semblent clairement guidés par l’économie de moyens. Les écrans sont fixes, sobres tout en étant plutôt jolis, et les personnages ne sont pas animés. Il ne doit pas y avoir plus de 4 musiques, et les doublages trahissent une maîtrise approximative de la table de mixage. A aucun moment le jeu ne dissimule son développement sur mobiles. C’est donc une réalisation très minimaliste, qui aurait très bien pu s’épanouir sur une Xbox première du nom, et pourtant je ne peux m’empêcher d’avoir une certaine sympathie pour l’ensemble. Cette absence de moyens ne semble pas gêner les développeurs, qui arrivent de temps en temps à créer de jolis moments, montrant ainsi leur volonté de faire des jeux quel que soit le budget qui leur est alloué.