Test - Kill The Bad Guy

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Malgré son titre anglophone, Kill The Bad Guy est un jeu français développé par la petite équipe de Exkee. Cette bande de Marseillais a sûrement cogité son concept lors d’un brainstorming qui pourrait se résumer en ceci : “En vivant dans la ville de France au taux de criminalité le plus élevé, comment pourrait-on se défouler face à tous ces crimes impunis ?”. En appliquant cette bonne vieille loi du Talion, pardi ! Alors, bonne ou mauvaise idée ?

Rage against the machine

Attention aux témoins

Si le concept de base est un peu immoral (si peu), sachez cependant que les bad guys que vous allez devoir assassiner brutalement ne sont autres que des personnes qui sont passées entre les mains de la justice pour mieux lui faire un bras d’honneur. Et oui, tous ont évité une condamnation. Pire que tout, ces filous vraiment malicieux, sans foi ni loi, souhaitent continuer de vivre paisiblement, qu’ils aient décimé des familles, violé des enfants ou commis toutes autres sortes de joyeusetés. C’est là que vous intervenez en tant que personne lambda rejoignant un groupe de justiciers de l’ombre bien décidés à liquider discrètement tout ce vilain monde.

Le jeu se divise en 60 tableaux. Chacun d’eux est le théâtre d’un crime qui doit rester discret. Pour ce faire, il faut éviter de tuer les cibles devant des témoins et surtout essayer de faire passer cela pour un accident. Ca serait con de finir aussi entre les mains de la justice, non ?

Killing in the name

Vive les armes de fortune

Dans des niveaux d’un blanc immaculé, vous trouverez des éléments noirs qui vous proposeront des actions. Exemple : vous pouvez trafiquer une voiture pour qu’elle démarre en trombe et écrase votre victime. Simple et efficace. Plus vicieux, vous pouvez combiner plusieurs éléments, comme une corde tendue à une barrière qui vous permet alors de disposer d’une baliste si vous trouvez une barre de fer. Les combinaisons ne sont malheureusement pas bien nombreuses et vous aurez vite fait de vous lasser de la petite dizaine de méthodes que le jeu propose. C’est un gros défaut, disons-le. D’autant plus qu’il n’y a pas 36 solutions pour chaque tableau et que les items sont très visibles.

Le bad guy, quant à lui, se déplace selon un chemin pré-établi. Seules vos actions pourront l’en détourner. Provoquer une mini explosion pour le faire courir dans une direction opposée, l’attirer avec une revue porno, lui faire miroiter des billets qui s’envolent au gré des courants d’air,... vous voyez un peu le topo. Là aussi les possibilités manquent de diversité et leur réussite est très hasardeuse.

La leçon de piano

Bien sûr, déplacer des objets d’un endroit à un autre de la map ou en trafiquer d’autres peut attirer l’attention. Aussi, il faut éviter de vous faire prendre la main (invisible, car vous n’apparaissez pas sur la map, vous êtes en god mode) dans le sac. L’anticipation est donc la clé de tous vos stratagèmes. Tout cela se déroulerait dans le meilleur des mondes si dans les faits il n’y avait pas des couacs dans le comportement de l’IA, des bugs dans la sélection des objets, une physique un peu étrange par moment qui ne fait pas ce qu’il faut,... Tout cela témoignant malheureusement du peu de moyens du studio pour finir convenablement son jeu. Et c’est frustrant.

Le pire, c’est que sans ces aléas, le jeu serait bien trop facile. L’idée est bonne, ça c’est sûr, mais il y a un gros souci avec la difficulté mal dosée et souvent faible. Pour couronner le tout, même si les maps ne sont pas grandes, qu’il n’y a pas de textures ni de jeux de lumière de folie, le titre se permet de ramer de temps à autre. Finalement, on finit par s’agacer un peu de tout cela et on retourne dans la vraie vie, celle où les méchants gagnent et où les gentils développeurs se font tailler leur travail par des critiques intransigeants. Tant pis pour les quelques téléphones portables ou passeports à collecter qui nous ont échappé et pour les niveaux bonus aux règles différentes qui étaient là pour nous inciter à finir le jeu à 100%.

Bilan

On a aimé
  • Jouer la main de la justice
  • Des mécaniques de gameplay intéressantes…
On a moins aimé
  • ...mais peu variées
  • La difficulté faible et mal dosée
  • La finition très perfectible
Sleep Now in the Fire

S’il ne prétend pas rivaliser avec des Hitman ou autres simulateurs d’assassinats, Kill The Bad Guy n’en est pas moins un jeu qui oublie de distraire le joueur. Une difficulté plus équilibrée, plus de variété dans les approches et une meilleure finition auraient permis au jeu de se faire une place dans notre coeur. En attendant, on garde en tête, bien malgré nous, le son hip-hop qui tourne en boucle dans les menus. Ni ça, ni le reste, on ne vous le souhaite.

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Kill The Bad Guy

PEGI 16 Violence

Genre : Aventure/Réflexion

Editeur : Plug In Digital

Développeur : Plug In Digital

Date de sortie : 31/01/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4