Test - The Sun and Moon

«Pour perdre la boule» , - 2 réaction(s)

Non, The Sun and Moon n’est pas le dernier Pokémon. D’ailleurs son titre existait avant celui des dernières déclinaisons de la bande de Pikachu puisqu’il est le lauréat du 29e Ludum Dare, la compétition de développement de jeux connue aussi sous l’acronyme LD48. Le 48 venant du nombre d’heures autorisées au total pour concevoir le jeu, on se doute que le concept risque de primer sur la qualité. Mais comme on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, on lui a laissé sa chance.

Le concept

Mes yeux aaaaaaaah ils fondent

Dans The Sun and Moon, vous êtes une bille qui doit retrouver trois autres billes pour enfin rejoindre le trou qui sert de fin de niveau. En gros, on a affaire à un puzzle-plateformer que l’on pourrait rapprocher d’un Super Meat Boy. Ici aussi la rapidité est requise tout autant que la précision puisque les chronos pour débloquer des médailles sont très courts.

Oh une étoile filante

Le petit plus du jeu, le concept qui change tout, c’est la capacité qu’à la bille de s’introduire dans les éléments fixes. En appuyant sur une touche, on peut donc passer à travers le sol, le mur, n’importe quoi. Mais, car il y a un mais, une fois coincé à l’intérieur des éléments on se retrouve propulsé vers le haut. Donc imaginez être devant un mur très haut sans aucune plateforme pour l’escalader. Hop, la touche magique et vous vous retrouvez tout en haut. Sauf que des fois en haut, il y a des pics. Et vi ! Le jeu dispose aussi d’une physique particulière qui fait que plus on dispose d’élan, plus on s’enfonce loin dans les éléments. Du coup, si on tombe de très haut et que le sol en dessous est peu épais, on a toutes les chances de passer complètement à travers pour finir dans le vide.

La pratique

Pic et pic et colegram

J’imagine que c’est assez compliqué de s’imaginer tout ce que cela implique sans l’avoir devant les yeux, mais les développeurs n’ont pas non plus aidé le joueur à le comprendre. A peine le premier niveau lancé, on ne sait pas du tout quoi faire si on ne s’est pas renseigné un peu. Du coup, on se retrouve coincé dans des niveaux à essayer tout et n’importe quoi. On doit donc découvrir les mécaniques par soi-même et c’est ce qui apporte le côté puzzle au titre. Si les premiers des 150 niveaux sont simples, il ne faut pas s’attendre à se la couler douce mais plutôt à bien s’énerver pour comprendre quelle logique saugrenue se cache derrière l’énigme qui nous fait galérer.

La bonne idée des murs transparents. Ou pas.

Si la physique à dompter et la logique à comprendre étaient les seules difficultés du jeu, on pourrait se dire “banco, on a un concept accrocheur et des niveaux assez tordus pour se casser les neurones comme il faut”. Mais non, le manque de jugeote/recul des développeurs leur a donné des idées complètement farfelues qui réduisent considérablement la lisibilité du titre. On commence des fois les niveaux sans même comprendre où on se trouve avant de bouger. Déjà, la bille est minuscule. Mais vraiment. Une chatte n’y retrouverait pas ses chatons. Pour couronner le tout, l’arrière-plan est souvent visuellement agressif et, pire que tout, en mouvement. Composé de formes aux couleurs criardes, il fatigue les yeux à une vitesse incroyable à tel point que plus de 30 minutes sur le jeu me valaient déjà de bonnes migraines. L’horreur. Certes, certains fonds sont plus softs que d’autres, mais ça reste tout de même problématique.

Et ça monte, ça monte

En plus de ne pas être bien lisible, le jeu est terriblement pointilleux sur les déplacements. Comme la boule est petite, on a du mal à se repérer véritablement et la sensibilité est forte. Alors lorsque le jeu exige que l’on atterrisse sur des corniches terriblement fines entourées de pics, le tout avec une vitesse appropriée, on se retrouve vite à avoir envie de manger sa manette ou d’aller manger des pâtes, activité bien plus gratifiante pour le corps et l’esprit que de s’acharner sur un jeu fondamentalement mal branlé. Les bonnes idées ne font pas les bons jeux, preuve en est. Pour définitivement agacer le joueur, les musiques typées 8-bits sont suffisamment horripilantes pour que l’on cherche vite la possibilité de les désactiver. Le silence est en effet bien plus agréable. Le noir complet aussi en fait.

Bilan

On a aimé :
  • Un concept accrocheur
  • Un contenu conséquent
On a moins aimé
  • Les ophtalmos le détestent
  • Difficulté très/trop mal dosée
Elle m’a gaulé les yeux

Avec son simple concept, The Sun and Moon aurait pu briller haut dans les coeurs des aficionados des plateformers hardcore. Il faut dire qu’il est plutôt malin et que sa progression par la découverte n’est pas désagréable dans le fond. Mais c’est sans compter sur des soucis qui le rendent plus difficile que de raison, avec comme principal point noir sa lisibilité. Seuls les plus téméraires pourront s’y essayer, les autres ne trouveront en lui aucun intérêt.

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The Sun and Moon

PEGI 3

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : Digerati Distribution

Développeur : Digerati Distribution

Date de sortie : 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4

2 reactions

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heloi

07 fév 2017 @ 20:17

Eboux

08 fév 2017 @ 00:03

Malheureusement, ça ne reflète pas le manque de lisibilité de cette version One.