Allez savoir pourquoi, j’ai toujours adoré les flippers, et c’est donc avec une certaine tristesse que j’ai été le témoin de leur disparition progressive. On peut toujours se rabattre sur les versions vidéoludiques, ce qui est déjà ça, et Momonga Pinball Adventures en est un représentant version kawaï, qui inonde les consoles, PC et mobiles. Je me suis donc servi un demi, j’ai allumé une clope pour la déposer en travers sur la table basse, et j’ai allumé la console. Ca c’est pour le côté flipper. Pour le côté kawaï, je me suis contenté d’un bonnet Hello Kitty.
Mollement mignon
Un Momonga, c’est le jeu qui me l’a appris, est un tout petit écureuil volant qui vit au Japon. Et c’est trop mignon. Le jeu nous raconte donc l’histoire d’un de ces rongeurs, qui doit affronter les chouettes pour… Et bien je ne sais déjà plus pourquoi alors que je viens d’éteindre la console, sans doute parce que j’ai vite zappé toutes les cinématiques sans intérêt, et parce que l’histoire n’a pas la moindre importance.
Le principe général est que le petit Momonga va se rouler en boule et progresser à travers les niveaux dans des flippers géants (mais mignons) qui représentent son voyage. De temps en temps il volera (ou planera si on veut être pointilleux) en cherchant à éviter les obstacles dans de courts (et mignons) niveaux censés briser la monotonie de l’ensemble (mais n’y arrivant pas vraiment !). Dans la tradition des flippers comme Devil Crush ou Sonic Pinball, on profite au maximum du format jeu-vidéo pour créer des environnements fantaisistes et changeants (et mignons), afin de varier les objectifs et d’offrir toujours plus de spectacle.
Peu importe les choix, ça reste un jeu de flipper, donc je me suis préparé mentalement à enchaîner les contrôles en amortissant la balle au dernier moment, à aiguiser mes « fourchettes », à étudier l’écartement pour bien jauger les rebonds d’un flipper sur l’autre, et bien entendu à éviter au maximum les « coulantes ». Inutile, il n’y a rien de tout ça. Les flippers répondent mollement (mignonnement ?), avec un temps de retard, le jeu est imprécis, et les trajectoires et rebonds de la balle sont fantaisistes. Enfin, de la balle… Du momonga, je devrais dire. Ce qui fait que mon jugement est peut-être faussé. Après tout, si on faisait rebondir un petit écureuil, peut-être que cela se passerait comme dans le jeu. Je n’irai pas essayer, je ne voudrais pas avoir de problème avec la SPA après avoir pulvérisé de petits animaux tout mignons sur le bitume.
On finit par s’habituer à la mollesse du gameplay, juste à temps pour voir la fin du jeu, après un temps ridiculement court, ce qui ne nous empêchera pas de bâiller avant d’y arriver. Les développeurs ont bien essayé de rallonger la sauce en ajoutant des objectifs secondaires qui ne se débloquent qu’un par un, mais franchement on s’ennuie tellement qu’il faut une très haute tolérance pour s’y frotter. Ou alors être fou de ce qui est mignon.