Test - Spheroids

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Alors qu’il est déjà disponible sur la plupart des consoles du marché, Spheroids déboule maintenant sur nos Xbox One. Développé par Eclipse Games, studio espagnol constitué d’anciens vétérans du milieu - c’est ce que l’on dit pour chaque studio indé en fait -, ce petit jeu disponible en démat vient égayer le catalogue de la console avec ses graphismes mignons et la promesse d’un jeu de plate-forme aux mécanismes classiques à la Super Mario et des combats à la Pang !. Enfin, ça c’est ce qu’ils promettent.

Pang of brother

Déjà connaissez-vous Pang ! aussi appelé Buster Brothers ? Je vous laisse googler un instant pour que vous compreniez que Spheroids s’en est largement inspiré, pour ne pas dire que c’est complètement repompé. Au moins, le background est différent.

Lucas, un Ccanadien jeune et fougueux se trimballe un savant fou nommé Otto. Leur monde (tout cubique) se retrouve envahi par des extraterrestres (ronds). Comprenez par là qu’ils font tache dans le décor. Toute ressemblance avec l’univers de Rick&Morty n’est bien évidemment pas fortuite, on va chercher son inspiration là où on peut pour cibler ses clients...

Spheroids est donc un de ces jeux en 2D qui se la joue plutôt minimaliste sous couvert d’un style rétro qui, ma foi, est plutôt agréable. Alors que les décors au premier plan sont constitués de gros carrés, les fonds sont encore plus sommaires et moins travaillés. Les personnages, quant à eux, sont en mode pixart. Jouant la carte des contrastes jusqu’au bout, les grosses boules bien rondes et bien propres qui rebondissent partout dans cet univers rendent plutôt bien.

Boules bizarres

Lucas doit visiter différents pays pour tuer ces envahisseurs avec du matériel que Otto conçoit pour lui. Pour commencer, il l’équipe d’un simple ressort avec un pic au bout, que le personnage peut lancer seulement vers le haut, pour crever les grosses boules. Celles-ci se divisent en de plus petites boules plus délicates à éclater. Par la suite, on rencontre plusieurs types d’E.T. comme les verts qui se rassemblent tout seuls si on les laisse faire, les bleus qui sont très rapides ou les oranges qui tombent plus lourdement que les autres. Dans tous les cas, la méthode est la même : on se place en-dessous et on tire vers le haut.

Pour compliquer un peu les mécanismes et varier l’expérience, le jeu apporte par la suite de nouveaux joujous à notre héros. En premier viendra le traditionnel grappin qui permet de s’accrocher à certains endroits pour se balancer. Ensuite, ce sont les bottes gravitationnelles qui viennent apporter du neuf en donnant la possibilité de marcher au plafond. Les niveaux permettent en théorie de profiter de ces atouts et si cela est vrai la plupart du temps, on se rend compte par la suite que le jeu devient un peu brouillon. Il ne met pas forcément en valeur ses concepts. Par exemple, pourquoi s’embêter à s’agripper à certains endroits alors qu’en activant les bottes on survole toute une zone de piège sans aucun souci ?

Boules brothers

Si la variété est de mise, que le jeu se laisse parcourir sans accrocs (et même avec plaisir), on se rend rapidement compte que tout ça est un peu léger pour marquer les esprits. Premier point, on ne peut pas mourir dans le jeu. Il n’y a pas de notion de game-over et des checkpoints sont placés un peu partout pour éviter de revenir trop loin en arrière et les ennemis ne reviennent pas à la vie. De ce fait, on peut considérer qu’il se destine plus à un jeune public qu’autre chose. De même, au niveau de la progression, en dehors de quelques plates-formes à traverser, on ne fait que de se retrouver piégé dans des zones où il s’agit de tuer tous les spheroïds sans réfléchir. C’est un peu léger. Ensuite, il propose de collecter de l’argent afin d’acheter des bonus qui ne servent pas vraiment au final. Pourquoi s’embêter à acheter de la vie ou de la dynamite pour tuer plus vite les ennemis alors qu’en cas de mort on revient avec toute notre vie pour continuer à les décimer ? Les idées étaient là, mais on sent qu’il y a un manque de maîtrise évident pour former un tout cohérent.

Pour le reste, le jeu est court, à savoir qu’il suffit d’une petite soirée pour en voir le bout mais son tarif est adapté donc il n’y a pas de quoi crier au scandale. Petite note finale sur l’OST assez agréable qui reste bien en tête.

Bilan

On a aimé :
  • Le style agréable
  • Les références bien digérées
On a moins aimé :
  • Trop simple
  • Un peu brouillon
Le ballon de trop

Spheroids aurait pu être un jeu de plate-forme ingénieux mais il se contente de lâcher des idées en vrac sans trop savoir les appliquer vraiment. Sur les premiers niveaux, on se laisse prendre au jeu avec ce clone de Pang ! mais sur la fin on se rend trop compte de ses limites. S’il a de quoi satisfaire les plus jeunes, les joueurs aguerris préféreront se tourner vers Kalimba autrement plus astucieux et inventif.

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Spheroids

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Eclipse Games S.C.

Développeur : Eclipse Games S.C.

Date de sortie : 20/01/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows