Test - Slain : Back From Hell

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Après une campagne Kickstarter réussie et plusieurs reports, Slain : Back From Hell débarquait enfin sur console fin 2016. Ce jeu créé par Wolf Brew Games, un studio composé d’une poignée de vétérans ayant bossé sur des AAA, s’annonce comme un vibrant hommage aux hack’n slash des années 80 et 90 qui ne manquent pas de sang. Puisqu’on commence à sérieusement se méfier des jeux crowdfundés qui promettent des madeleines de Proust 100% pur beurre, il était temps de savoir ce que ce jeu indé valait.

Hell fist

Qui dit métal dit headbang, forcément

Dans Slain, on incarne Bathoryn, un métalleux gothique qui se lance dans une quête sanglante et dangereuse : bouter six seigneurs maléfiques ainsi que leur chef. Bien sûr, ils se cachent dans des tours qui regorgent de pièges et de monstres et qui sont dispersées aux six coins du royaume.

Fort heureusement, notre héros n’est pas le dernier quand il s’agit de répandre de la tripaille d’un geste assuré. Armé de son épée et de ses bouboules magiques (non, rien de salace), il va affronter un à un goules, squelettes, sorcières, têtes flottantes, chiens enflammés... La liste est assez longue, et on ne pourra pas reprocher cela au jeu.

Prends ça dans ta goule

Voilà une bête qui fait froid dans le dos

Pad en main, pour attaquer, il est possible de faire une suite de frappes à l’épée ou de lancer des boules de magie. Les deux peuvent être chargées pour plus d’efficacité. En défense, on peut faire une esquive vers l’arrière ou parer les coups. Rien de bien fou mais l’intérêt se situe plutôt dans le timing et les distances qu’il faut bien gérer sous peine de se faire violemment punir. Lorsque plusieurs ennemis sont à l’écran, on peut vite se laisser déborder et, forcément, les développeurs se sont donné un malin plaisir à balancer des hordes d’ennemis à la tronche du joueur. Pour varier un peu les plaisirs, on dispose de trois types d’armes qu’il est possible de switcher à la volée. Normale, enflammée ou givrée, celles-ci infligent des dégâts accrus en fonction des types d’ennemis. C’est léger, mais ça apporte un poil de stratégie et de stress.

Petite frustration par rapport au gameplay, les enchaînements ne sont pas bien rapides. Le timing est donc vraiment important et nul ne sert de pianoter comme un bourrin sur la touche attaque et esquive, les deux ne s’enchaînent pas rapidement. Là se situe en grande partie la difficulté du titre surtout sur les boss qui disposent d’attaques à l’allonge bien abusée. Et ne comptez pas sur des items dispersés çà et là pour retrouver de la vie, non, en général seuls les checkpoints vous restaurent. Autre déception à relever, les pièges ne sont pas très variés. Si on se laisse avoir par ceux qui sont bien cachés dans l’environnement au début, une fois qu’on les connaît c’est une formalité de les éviter.

La brêle et la bête

Du sang de vierge va couler ce soir

Hommage oblige, le jeu se dessine dans une glorieuse 2D pixel-art plutôt classe par moments, toutefois un peu gâchée par une direction artistique un poil douteuse et hémoglobinée. Le côté métalleux kitsch conviendra peut-être à certains, mais pour ma part, ça n’a pas fait mouche. Je concède que le tout est bien animé même si un peu raide, gameplay rétro oblige. Le level-design n’est, lui, pas renversant mais il fait le taf largement. Ce n’est pas le fort de ce style de jeu. De ce fait, il ne faut pas s’attendre à des phases de plate-forme intéressantes ni à de l’exploration à la Castlevania. Dommage, ce sera peut-être pour une suite. Autre bémol aussi, l’humour au ras des pâquerettes. Il faut aimer…

J’ai l’impression qu’il y a un loup

Avec Altered Beast, Shadow of The Beast, et Ghosts’n Goblins en guise d’inspiration, le jeu est assez brutal et difficile. Le nombre d’ennemis coriaces à enchaîner est parfois désobligeant mais en gardant son sang froid, il n’y a rien d’insurmontable, surtout si on est un habitué du genre. Les autres, par contre, risquent de grincer des dents quand, après avoir battus deux gros monstres et une dizaine de squelettes, ils tomberont sur un nouveau mob avec son lot de coups à analyser pour mieux le contrer. En fonction du nombre de morts que l’on subit, il faut compter une petite dizaine d’heures pour faire le tour du jeu et voir le générique du fin qui débarque après un “à suivre” des plus frustrants.

Petite note sur l’OST aussi. Elle a été composée par Curt Victor Bryant, bassiste du groupe Celtic Frost. Ça parlera à qui connait, pour les autres, on peut dire qu’un riff de gratte fait par un bassiste et répété ad nauseam, c’est un poil agaçant à la longue.

Bilan

On a aimé :
  • Brutal
  • Du bon Die&Retry
  • De chouettes animations
  • Gameplay efficace…
On a moins aimé :
  • ...mais un poil trop raide
  • Ça manque de pièges vicieux
  • OST lassante
  • À suivre
Plateau d’hommages et charcuterie

Slain : Back From Hell n’est pas un mauvais hack’n slash du tout, il remplit parfaitement son contrat. Brutal, sanglant, difficile, raide et disposant d’un bestiaire varié, tous les ingrédients sont là pour satisfaire le quidam nostalgique. Cependant, il ne dispose pas du petit plus qui le sortirait du simple exercice de style. En le sachant, on pourra largement s’en contenter, ce qui n’est déjà pas si mal.

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Slain : Back from Hell

PEGI 0

Genre : Action/Beat them up

Éditeur : Digerati Distribution

Développeur : Wolf Brew Games

Date de sortie : 5/10/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows